Hug Glass (LEONARDO DICAPRIO) pisteur trappeur et son fils Hawk, encadrent un groupe de trappeurs dans les plus hautes montagnes d'une Amérique profondément sauvage. Il devront fuir une tribu de peau rouge, défendant les richesses de leur terre, que les blancs, les colons, ne cessent d'empiéter Lors de cette fuite, Hug Glass, fera une très mauvaise rencontre. Gravement blessé, il verra un affront impardonnable se dérouler devant lui. Laissé pour mort, dans cette foret enneigée, celui-ci se relèvera dans d'atroces souffrances. Seul, blessé, pourchassé, et rempli de haine, nous l'accompagnerons dans sa survie par cette odyssée de plus de 300 Km à l'intérieur d'un environnement très hostile et enneigé. Un film qui demande à être regardé pour sa grande qualité technique, avec des scènes aux longs plans dynamiques sans coupes ( bataille avec les indiens, l'attaque d'un ours). Les lumières, les cadrages, les travelings, nous font découvrir un monde perdu, glacial, isolé. LEONARDO DICAPRIO, évolue dans des décors d'une incroyable beauté, couronnés de reliefs escarpés, et de torrents bien agités. Au sein de cette nature qui nous parle, ce revenant croisera de bonnes comme de mauvaises situations. Dans un grand silence, il avancera lentement, prudemment, taraudé par cette vengeance ancrée en lui. Impressionnant par sa qualité de jeu d'acteur, LEONARDO DICAPRIO porte ce long-métrage du début à la fin, passant d'une émotion à une autre. Une ambiance illustrée par le son d'un violoncelle côtoyant le craquement des arbres dominateurs, donnant naissance à une atmosphère limite claustrophobe. Un TOM HARDY amaigri, méconnaissable, coiffé d'un bandana, derrière une barbe hirsute, épatant dans un rôle de salopard manipulateur. Un scénario simple, aux dialogues épars, agrémenté de scènes à coupées le souffle. Ce film volontairement lent pour ce style, aurait pu être écourté à 2H00, en supprimant certaines séquences qui pour moi sont sans intérêts. Mais quand même, 2h30 de grande évasion.