Avis sur Junk: Shiryô-gari

Petit film de zombies japonais au pitch assez classique (Après avoir braqué une bijouterie, un groupe de jeunes délinquants se rendent dans une usine désaffectée où ils doivent retrouver un groupe de yakuza pour faire refourguer la marchandise. Seul problème : cette usine servait à des expériences top secrètes dans le but est de mettre au point un vaccin capable de faire revenir les morts à la vie…), "Junk : Shiryô-Gari" est un métrage qui ne cherche pas spécialement à révolutionner le genre du zombie movie, mais qui se veut plus comme un hommage à ces illustres prédécesseurs. Et il faut avouer que ce n’est pas les références qui manquent à l’écran : les zombies lents ("Zombie" de Romero), le vaccin ("Re-Animator"), un endroit en huis clos ("Le Retour des Morts-Vivants 3"), du gore décomplexé et craspec (les films de Lucio Fulci)…bref on est en terrain connu. Bien entendu, le film n’est plus tout jeune (2000) et ne possède pas un gros budget, et pourtant le manque de moyens flagrant à l’écran, il est bien plus que généreux : séquences de gunfight bourrines et effets spéciaux gores assez réussi. Mais la générosité atteint ses limites avec le budget, et comme le film se prend tout de même au sérieux, on se retrouve devant un film moyen bien loin de la virtuosité d’un "Zombie", de la fulgurance d’un "[REC]" ou de la poilade d’un "Braindead". Rajoutons à cela comme défauts quelques longueurs inutiles (un comble pour un film de seulement 1h20 !!), des erreurs flagrantes qui auraient pu être évitées (certains des figurants incarnant les zombies meurent deux voire trois fois pendant le film !) et un casting peu convaincant dans l’ensemble (comme le chef des yakuza qui, avec ses cheveux longs, ressemble plus à un membre d’un groupe de visual rock qu’à un véritable malfrat !) mis à part le personnage féminin principal. Sympathique et sans prétention, "Junk : Shiryô-Gari" est un film qui déçoit un peu car il aurait pu être mieux…mais lorsque je le compare à certains métrages que j’ai vu récemment (notamment "Zombies : Global Attack"), je me dis qu’il arrive finalement à ses objectifs : à savoir un produit plutôt satisfait et divertissant.

Junk est un film de zombies japonais pas déplaisant à mater mais il frôle de prés la série Z, des voyous suite à un casse ont rendez-vous avec des yakuzas dans une usine désaffectée où des morts-vivants vont se réveiller et voudront les béqueter.
Il y a aussi quelques militaires et un scientifique ainsi qu'une zombie sexy qui est devenue quasi indestructible.
A priori il y a de quoi satisfaire l'amateur de série B d'horreur et Junk y parvient...pas à 100 %. Le bon côté du film c'est que cela ne se prend pas au sérieux, le rythme est bien soutenu donc pas d'ennui et les zombies en question ont une allure tout à fait repoussante (entre ceux de Romero et Fulci).
Dommage tout de même que c'est filmé avec les pieds, pas de travail non plus sur l'ambiance, on balance la sauce sans trop viser.
Sympa bien que finalement trop anecdotique pour dépasser le stade du film bouche-trou.

Un film de zombie très sympathique, surtout si on le resitue dans le contexte, à la toute fin des années 90 (le "zombie-revival" n'avait pas encore envahit nos écrans… jusqu'à saturation). La trame est plutôt simple et c'est ce qui fait toute son efficacité. Les effets gores sont assez réussis et certaines scènes délicieusement craspecs. La comparaison avec les films de Romero est inévitable tant Junk "emprunte" sans vergogne et sans complexe au génie de Pittsburgh – ce qui n'est pas pour déplaire. En résumé, un film tout à fait recommandable.