Je n'ai pas adhéré au concept, à la narration ainsi qu'à ce père près à tout pour retrouver sa fille même à décapiter les droits de l'homme. Même si la chute reste intéressante et inhabituelle, il est globalement trop long pour moi.
Un chouia trop long, Prisoners est ce genre de film qu'on oublie pas. Totalement tourmenté, ce film nous fait monter dans une psychose et un suspense assez latent, mais qui à la fin prend des risques : la fin est trop raide, trop rapide, et malgré quelques incohérences, surprend. Personne n'avait imaginé cette fin, et c'est peut-être là le point fort du film. Ca tient bien, on voit apparaître pleins de personnages, mais personne ne semble être ce fameux kidnappeur. Surprise, surprise.
Un jour de Thanksgiving dans une banlieue pavillonnaire américaine, les Keller (parents et leurs 2 enfants) vont prendre le repas chez leurs voisins et amis. Un inquiétant camping car vétuste sillonne dans le quartier. Les parents, malgré leur vigilance, laissent leurs deux jeunes filles respectives rejoindre le logement voisin des Keller. En milieu d’après midi, ils s’aperçoivent de leurs disparitions. Ils alertent la police qui intervient rapidement et met très vite la main sur un simple d’esprit, coupable idéal et annoncé. Faute de preuve, ils le relâchent au bout de 24 heures. Keller père, fou de rage devant cette justice inefficace, décide de faire parler le talion au prétexte, compréhensible de tous, que des enfants non retrouvés dans les 7 jours, sont toujours retrouvés morts. La compassion marche à plein et le spectateur prend fait et cause pour ce père de famille devenant bourreau lui-même. Le film offre ici une belle opposition entre le timing lent d’une enquête de justice et l’action du père conduite par une urgence vitale. La première demi-heure est impeccable ; après de multiples micros rebondissements l’homme que tout accable (Alex Jones) est forcément le coupable. Un seul geste de cruauté inattendu de sa part sur un pauvre chien le condamnera définitivement Alex. Et même les plus réticents à l’auto justice se verront adhérer au choix du père. Ce thriller emprunte beaucoup à « Zodiac » de Fincher dans son rythme narratif hypnotique. La trame scénaristique est aussi infernale et les 2h30 truffées de retournements de situation passent très rapidement. Une belle réussite. On retrouve aussi dans ce film un peu de « Mystic river » d’Eastwood dans sa façon de dépeindre une Amérique élevée dans la peur de l’autre, handicapée par une forme de paranoïa génétique et une foi plus inhibante qu’aidante. Keller père stocke des provisions dans le garage à côté des masques à gaz ; c’est « Take Shelter » de Nicholls mais en plus démonstratif. Denis Villeneuve met un peu trop de balise à l’image (le sifflet, le labyrinthe, les serpents,…) et joue aussi trop avec ses rebondissements. Conséquence, l’intrigue s’évente au point de faire oublier l’enjeu dramatique de la disparition de deux petites filles, mais aussi une distance émotionnelle se créée par l’absence de dilemmes moraux. Oscarisé avec un film à petit budget passé inaperçu (« Incendies »), Denis Villeneuve joue dans la cour des grands avec ce film et réussi tout de même son coup avec une photo sombre adaptée, un scénario nourri et un casting épatant. Ce drame familial vaut sérieusement le détour même si les ficelles du genre sont quelques peu éculés et les références un peu trop pesantes pour ce film. A voir : réussi, captivant mais pas novateur.
prisoners reste un bon divertissement!! sans grande pretention mais je n'en n'attendait pas plus!! hugh jackman est vraiemnt credible dans son role de pere qui est pret a tout pour retrouver sa fille!! accompagner d'une belle brochette d'acteurs !! l'intrigue reste bien ficeler ce qui nous met en haleine jusq'au denouement final!! un tres bon thriller psychologique!! mais qui ne restera pas dans les annales !! a voir tout de meme
Un Thriller très classique, qui ne brille pas par son originalité (beaucoup de scènes déjà vues dans le même genre de film) mais qui se laisse voir sans effort. Ce qui est la qualité de son défaut.
Le film est sombre, un sentiment de malaise s'en dégage, l'attitude du père est dérangeante, c'est un bon thriller bien qu'un peu trop lent pour moi. Jake Gyllenhall est excellent dans le rôle du flic.
Pas mal, mais des longueurs qui plombent un peu l'ensemble, des ficelles un peu grosses et finalement peu de surprises. Je m'attendais à mieux au vu des notes.
Perplexe, incompréhension, confusion sur la fin de ce film. Agréablement surpris sur la performance de Jackman. Mention très spéciale à Paul Dano qui est toujours excellent
J'aime bien les films qui sont des enquêtes sombres et angoissantes (enfin s'ils sont bien fait) où on suit (même si ici pas assez) l'enquêteur. Le problème c'est que depuis 2007 et que Fincher a sorti "Zodiac", les films de ce type sortent sous l'ombre du Fincher, tellement Zodiac est un film gigantesque, l'un des meilleurs films sortis pendant la décennie 2000 (en terme de mise en scène, d'écriture, d'atmosphère, de photographie on peut difficilement faire mieux que Fincher sur un film enquête). Mais bon, passons. Prisoners enchaîne les moments réussis (ceux sur l'enquête, ceux avec Jake Gyllenhaal - qu'on avait pas vu dans un film intéressant depuis un certain temps d'ailleurs) et ceux beaucoup mooins intéressants, Jackman est pas terrible d'ailleurs je trouve dans le rôle du père. Le film aurait pu couper pas mal de scènes d'ailleurs, ce qui aurait permis de le rendre plus court, 2h30 pour Prisoners ça ne me semble pas justifié (là où pour Fincher on aurait voulu que ça dure encore 2h...).