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    L'Oeil invisible
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    2,1
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    29 critiques spectateurs

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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juillet 2021
    Ce n'était visiblement pas l'objectif principal, mais La Mirada Invisible parle d'une métamorphose. Chez elle, elle est Marita : elle fait ses vingt-trois ans, elle est jolie, sensible et un peu perdue. Au travail, elle est Maria Teresa ; durcissant ses traits, prenant cinq ans au moins, elle s'acquitte avec discipline de sa tâche de préceptrice au Colegio Nacional de Buenos Aires.

    Ce double visage soigné, et l'écart que le récit fera grandir entre les deux jusqu'au point de rupture inévitable, sont ce que je retiendrai du film, en tant que drame très personnel qui parle des effets de l'autoritarisme sur l'individu. Ce qui passe plus chaotiquement, c'est le rapport entre ces bouillonnements intra muros et la situation politique argentine.

    Marita aurait pu découvrir l'amour, au lieu de quoi elle sera violée, symbole évident des ultimes sévices infligés par le régime dictatorial argentin avant sa chute. Mais la compatibilité entre l'histoire de Marita et celle de la nation avait des limites qu'on a trop essayé de repousser : pas uniformément dramatique, l'œuvre donne une place difficile à décrypter à la paraphilie du personnage. Sa déviance a beau s'expliquer, parfois elle est juste bizarre, trop présente, et c'est le film qui devient le voyeur de l'histoire.

    Cela montre au moins que L'Œil invisible aussi a deux visages, mais je ne serai pas de ceux qui saisissent les deux à la fois.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 octobre 2015
    Un film politique certes, mais qui utilise la métaphore pour dire ce qu'il a à dire. Des évènements, on n'entendra que quelques grondements au loin. Marita en revanche semble suivre le parcours du peuple argentin, l'éveil de sa conscience, sa rébellion contre les règles jusqu'à l'explosion finale. Si le projet a de quoi séduire, dans les faits ça marche moins. En effet il n'y a pas grand chose à retirer de ce film froid, sordide jusqu'à l'excès. Si Osmar Nunez, qui incarne le surveillant général, livre une belle prestation, et si le film nous montre un jeu de regards intéressant, c'est malheureusement tout ce que le film aura à nous offrir, hormis un final qui dénoue de façon violente la tension accumulée. Si le réalisateur essaie de faire montre de subtilité, le vide du film et la façon dont le côté sordide nous est martelé fait échouer l'intention. Dommage donc pour ce film qui avait l'air intéressant, mais qui ne tient pas ses promesses.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 mars 2013
    Film super ennuyeux, lourd et froid. Aucun lien avec la dictature qui sévit à l'époque en Argentine. Scénario très léger. Seule bien maigre consolation, le rôle de Marita très bien interprétée....
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    754 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 février 2013
    La faute à un scénario bien léger, ce drame se déroulant dans un établissement scolaire à Buenos Aires durant les années 80 aura bien du mal à marquer les esprits. Néanmoins, on constate la présence d’une belle mise en scène et une interprétation tout en finesse de Julieta Zylberberg dans le rôle de la surveillante Maria Teresa. A noter aussi cinq dernières minutes qui sont bien déstabilisantes spoiler: (puisque l’on y voit un viol et un meurtre)
    et qui sont largement susceptible de choquer un bon nombre de spectateurs.
    Dicidente
    Dicidente

    35 abonnés 691 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 février 2013
    Non moi perso ça ne m'as pas pousser à la révolte, sauf le truc horrible de la fin. C'est trop trop mou, on s'ennuie, dommage...Même si j'sais que c'est fait exprès pour montrer la réalité.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 31 janvier 2013
    Très lent et le scénario esr trop léger. Rien n'est remarquable et il restera dans ma mémoire moins de temps à faire qu'il n'y entre.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    58 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 janvier 2013
    Un peu mou, je m'attendais à un thriller, c'est un drame.
    defleppard
    defleppard

    380 abonnés 3 373 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 janvier 2013
    Réalisation très froide comme l'est le sujet, je n'ai pas accroché et arrêté rapidement. 1 étoile.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    203 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2013
    Avec un peu de retard, les Argentins règlent leurs comptes avec la sinistre dictature qui s'est effondrée piteusement en 1983 - époque où ce déroule ce film glacial et glauque. Le réalisateur a su montrer comment la répression paranoïaque qui caractérise ce genre de régime s'infiltre dans l'intimité. Maîtrisé d'un bout à l'autre, sans complaisance voyeurisme, une réussite qui suscite le malaise et incite à la révolte.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 septembre 2012
    Un meuble, c'est le premier titre qui m'est venu à l'esprit quand j'ai entamé ma critique. Comme vous l'aurez constaté je me suis rétracté depuis, le terme étant trop abstrait pour attirer l'attention. Mais pourtant c'est bien ce qu'est notre personnage principal, un petit meuble au cœur d'un château désenchanté. Maria, surveillante rigide et frigide d'un collège de haute renommée arpente les couloirs à la recherche de fauteurs de troubles. C'est son métier que de tout surveiller d'un œil discret et implacable. Métier qui semble avoir déteint sur sa propre condition, puisqu'elle est devenue un être sans vie, qu'on a du mal à percer, et dont le visage n'est que le miroir d'une société désabusée, en mal d'elle-même. Maria ce n'est qu'un objet au milieu d'un décor, auquel on s'attache pourtant, avec l'envie de la comprendre et de l'aider, même si notre regard à nous est vain.

    C'est dans une Argentine gangrenée par la dictature que le collège, lieu principal du film, qui nous donne parfois des impressions de huit-clos, est une sorte de représentation du système. Les faits et gestes sont épiés, les apparences maculées de « perfection ». Tout est schématisé, linéaire, répétitif, comme si l'on formait des militaires (en témoignent les divers chants patriotiques). L'architecture carrée, les couleurs pâles, les masques froids en guise de visages, tout vient donner cette impression de contrôle absolu, de hiérarchisation impénétrable qui régit la vie des étudiants.

    Maria en est le symbole, un visage blanc aux traits sévères, une présence glaciale, presque invisible, qui se fond dans les murs. Elle se déplace au sein du collège comme le ferait un fantôme, filant de salle en salle en gardant ses expressions insensibles. Et pourtant chez elle c'est une toute autre histoire. Marita comme l'appelle sa mère et sa grand-mère, est une jeune fille qui a l'air d'avoir envie de vivre, de profiter de ses plus belles années. Alors pourquoi la fille qui paraît une adolescente dans les jupes de sa mère redevient un monstre désincarné chaque matin ? Comme si elle prenait vingt ans pendant la nuit. C'est une victime du système tout simplement, système qui semble lui avoir ôté toute passion.

    Oui mais voilà, en cette année 1982 ça gronde dans les quartiers de Buenos Aires. Il se met à pleuvoir, les rues se mettent à résonner de tambourins et de coups de feu, c'est la dictature qui s'essouffle, et la vie qui s'agite. Maria, à qui il a toujours manqué une présence masculine dans la vie, une figure paternelle, se met à idolâtrer son supérieur et à fantasmer sur un élève. Un fantasme fou, qui la rend vulnérable, honteuse, se doigtant vulgairement dans les toilettes des garçons, espionnant les vestiaires à la recherche du parfum du jeune homme, écoutant une de ses cassettes comme une ado en transe qui découvrirait les passions amoureuses. C'est une femme qui semble s'éveiller d'un objet, mais qui se renie elle-même, pleurant de honte, réfutant ses désirs défendus. Les flous ponctuels viennent renforcer l'idée du malêtre qui l'habite. La réalisation se mettant au service des sentiments qui transpercent l'écran avec virtuosité. Ce qui me permet de louer ici la direction artistique du film toute entière, Diego Lerman sait faire du cinéma et ça se voit ; de nombreux plans étant des petites merveilles du genre, qui montrent à quel point il sait filmer son sujet et son contexte, sa femme et son bâtiment, à base de travellings intelligents ou de plongées fracassantes.

    Ça gronde jusqu'à l'explosion, ou devrais-je dire l'implosion, c'est-à-dire jusqu'au moment où l'on ne peut plus faire semblant. Et ainsi les masques tombent, les balles fusent, les quartiers s'embrasent, et on a parfois l'impression de revivre, tout en intimité, la révolution française, filmer à la manière d'un Benoît Jacquot dans « Les adieux à la reine », jouant principalement sur le hors-champ. On retrouve par ailleurs le thème de la pulsion féminine abordé avec la même subtilité artistique. Un assemblage de silences qui hurlent à la place des personnages, la puissance du non-dit ayant un rôle prépondérant. L'œil invisible c'est plus qu'un regard sur une femme en perdition, c'est un regard sur un pays en perdition, qui se retrouve en pleine mutation, prêt à basculer, pour le meilleur et pour le pire.
    DarioFulci
    DarioFulci

    103 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 août 2011
    Maria Teresa est surveillante dans un établissement scolaire à Buenos Aires. Elle applique à la lettre un règlement très strict alors que le pays est au bord du soulèvement social et politique. La mise en scène précise nous enferme avec elle dans ce lycée austère. Étouffée par les conventions qu'elle se borne elle-même à faire respecter, elle bascule progressivement et presque malgré elle dans la subversion pernicieuse. De bourreau, elle devient victime. Victime du système mis en place, et de son chef pervers. Le parallèle avec les soubresauts du pays n'est pas très subtile, mais la force de la réalisation et de son interprète principale emporte la mise.
    Claire undefined.
    Claire undefined.

    4 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2011
    Film étrange, froid, mais impeccablement cadré et maîtrisé.
    Belle interprétation de l'actrice principale.

    Ma critique du film sur mon blog: http://clairedanslessallesobscures.blogs.allocine.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 10 juin 2011
    Je m'attendais à un film politique... Mais en fait, le contexte historique sert de prétexte à un film psychologique. En tout cas le lien fait entre la dictature et les fantasmes non avoués de la protagoniste sont difficiles à comprendre...
    rpcine
    rpcine

    22 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2011
    La découverte du printemps.... "L'oeil invisible" est un film surprenant et bien à part. Sa réussite réside tout d'abord dans la virtuosité de sa mise en scène: le réalisateur parvient à plonger de manière oppressante et angoissante dans le quotidien d'un pensionnat clos et répressif, symbole d'une dictature militaire qui, à l'extérieur et sans que les pensionnaires en aient connaissance, est en train d'être contestée et violemment rejetée par une population assujettie jusqu'alors... L’assujettissement, l'un des thèmes centraux du film, puisque notre protagoniste, l'excellente et si particulière Julieta Zylberberg, évolue dans cet établissement en tant que jeune surveillante à l'image psycho-rigide, quasi-impassible et intransigeante, mais qui parvient néanmoins à susciter le trouble tout au long du film, tant à l'égard du spectateur que celui de son supérieur et de ses élèves et dévoile discrètement une autre facette de sa personnalité, parvenant à exprimer à sa manière des sentiments humains et par là même à quitter son carcan d'être à la vie inexistante et insatisfaisante. Le réalisateur nous donne par ailleurs l'impression d'évoluer exclusivement dans des lieux clos et surveillés, et ce tout au long du film: c'est une référence à la situation politique de l'Argentine mais également une mise en scène des tourments de l'héroïne. En effet, l'extérieur n'est quasiment jamais filmé, quand il l'est c'est exclusivement de nuit: le spectateur évolue avec les personnages dans un huis-clos. En résumé, un réalisateur qui n'en est pas à son coup d'essai soit dit en passant et une interprète à suivre, confirmant la vitalité et la bonne santé du cinéma argentin...
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mai 2011
    Un film qui suscite un ambivalent mélange d'attraction/répulsion. Les obsessions sexuelles de la protagoniste, attirée par les corps adolescents dans lesquels s'éveille la virilité, captent l'attention du spectateur. La puissance des pulsions est d'autant plus forte que la vie de cette surveillante de lycée guindé est grise et son quotidien sans joie. Mais hormis cette montée de la fièvre des sens complaisamment décrite, il ne se passe presque rien dans ce film, si ce n'est un viol dans les dernières minutes. On peut être dérangé - ou attiré, selon ses inclinations - par le goût du sordide cultivé par le réalisateur, ainsi ces longues séances de masturbation au-dessus du trou des toilettes à la turque. On voit les couleurs excrémentielles du lieu, on croit sentir les odeurs... mais ce naturalisme de latrines ne saurait tenir lieu d' intrigue.
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