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    L'Oeil invisible
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    29 critiques spectateurs

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    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mai 2011
    A 35 ans, l'argentin Diego Lerman fait déjà partie des réalisateurs renommés de l'Amérique du Sud, "Tan de Repente", son premier long métrage, ayant accumulé les récompenses dans divers festivals. "L'œil invisible" faisait partie de la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2010. L'action se déroule en 1982, dans le College Nationale, établissement à la discipline très stricte qui forme les futures élites de la nation. En dehors de l'établissement, l'Argentine vit les derniers mois de la dictature et la guerre des Malouines. Maria Teresa est une jeune surveillante qui devient l'"œil" de Biasuto, le surveillant général, avec qui elle entretient des rapports ambigus. Elle passe beaucoup de temps dans les toilettes afin de piéger les élèves qui viennent y fumer en cachette. Mais n'est-ce pas aussi parce qu'elle ressent un sentiment assez fort pour un des élèves ? Ce film démarre très fort, puis "ronronne" un peu avant de terminer, de nouveau, très fort. En tout cas, le sentiment général des spectateurs était assez positif et on peut classer ce film parmi les œuvres intéressantes que nous sort régulièrement le cinéma argentin.
    vidalger
    vidalger

    322 abonnés 1 251 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 mai 2011
    Les grandes qualités formelles de la réalisation sont mises au service d'un scénario un peu trop didactique et boursouflé pour ne pas nous ennuyer. On aurait voulu voir une métaphore de la dictature argentine dans ce lycée où la discipline règne de façon quasi militaire. On n'a finalement qu'un film psychologique où la complexité des sentiments des bourreaux-victimes est tellement analysée, décortiquée qu'on s'en endormirait sauf à extraire ça et là, quelques belles scènes particulièrement réussies.
    DarioFulci
    DarioFulci

    105 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 août 2011
    Maria Teresa est surveillante dans un établissement scolaire à Buenos Aires. Elle applique à la lettre un règlement très strict alors que le pays est au bord du soulèvement social et politique. La mise en scène précise nous enferme avec elle dans ce lycée austère. Étouffée par les conventions qu'elle se borne elle-même à faire respecter, elle bascule progressivement et presque malgré elle dans la subversion pernicieuse. De bourreau, elle devient victime. Victime du système mis en place, et de son chef pervers. Le parallèle avec les soubresauts du pays n'est pas très subtile, mais la force de la réalisation et de son interprète principale emporte la mise.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    122 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juillet 2021
    Ce n'était visiblement pas l'objectif principal, mais La Mirada Invisible parle d'une métamorphose. Chez elle, elle est Marita : elle fait ses vingt-trois ans, elle est jolie, sensible et un peu perdue. Au travail, elle est Maria Teresa ; durcissant ses traits, prenant cinq ans au moins, elle s'acquitte avec discipline de sa tâche de préceptrice au Colegio Nacional de Buenos Aires.

    Ce double visage soigné, et l'écart que le récit fera grandir entre les deux jusqu'au point de rupture inévitable, sont ce que je retiendrai du film, en tant que drame très personnel qui parle des effets de l'autoritarisme sur l'individu. Ce qui passe plus chaotiquement, c'est le rapport entre ces bouillonnements intra muros et la situation politique argentine.

    Marita aurait pu découvrir l'amour, au lieu de quoi elle sera violée, symbole évident des ultimes sévices infligés par le régime dictatorial argentin avant sa chute. Mais la compatibilité entre l'histoire de Marita et celle de la nation avait des limites qu'on a trop essayé de repousser : pas uniformément dramatique, l'œuvre donne une place difficile à décrypter à la paraphilie du personnage. Sa déviance a beau s'expliquer, parfois elle est juste bizarre, trop présente, et c'est le film qui devient le voyeur de l'histoire.

    Cela montre au moins que L'Œil invisible aussi a deux visages, mais je ne serai pas de ceux qui saisissent les deux à la fois.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2011
    Le cinéma argentin est loin d'en avoir fini avec la sale dictature militaire des années 70/80 et on ne va pas l'en blâmer. Il en résulte des films singuliers, métaphoriques et intrigants, comme L'oeil invisible, troisième long-métrage de Diego Lerman. Plutôt que de montrer les rues de Buenos Aires, alors que le régime commence à perdre de sa superbe, le réalisateur installe sa caméra en deux lieux : l'appartement où vivent Maria Teresa, 23 ans, sa mère et sa grand-mère ; le lycée, surtout, où officie la jeune femme, surveillante chargée de faire respecter la discipline et de dénoncer tout comportement potentiellement séditieux. Au-delà de son symbolisme politique, qui a ses limites, le film se révèle passionnant dans l'étude de caractère de cette jeune femme revêche, toujours vierge, tenaillée par le désir et accablée par la frustration. Le jeu subtil de Julieta Zylberberg, constamment à l'écran, est pour beaucoup dans la réussite, partielle, de L'oeil invisible. La mise en scène de Lerman est remarquable, jouant sur l'architecture du lycée, créant un climat oppressant, dans l'attente que la cocotte minute explose, quelles qu'en soient les conséquences. On pourra trouver le film austère, l'ambigüité de son personnage principal participe pourtant de la fascination qu'il exerce, ses aspects sordides -beaucoup de scènes ont lieu dans les toilettes- et à la limite du malsain, compris. S'il ne s'impose pas comme le très grand film qu'il aurait pu être, L'oeil invisible, de par sa rigueur, son exigence artistique et son approche psychologique trouble (troublante) de son héroïne, mérite un détour.
    islander29
    islander29

    867 abonnés 2 359 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2011
    un film discret sur une jeune femme surveillante dans un lycée... Filmé avec lenteur, avec une certaine austérité, le film est intéressant dans l'esquisse du portrait d'un être qui se cherche visiblement dans un cadre trop rigide pour elle et auquel elle essaye de s'adapter.....Elle passe son temps à espionner les ados et a des rapports ambigus avec l'administration....C'est réaliste, certaines scènes peuvent choquer et on peut se plaire dans le portrait de cette femme à voir une métaphore de l'argentine avant les évènements de 1982....Ceux qui verront ce film (qui est en fait un drame avec une fin difficile) en saisiront peut être la dimension politique, mais même sans cela le film contient une pureté malsaine et froide qui saisit....A vous de voir...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 septembre 2012
    Un meuble, c'est le premier titre qui m'est venu à l'esprit quand j'ai entamé ma critique. Comme vous l'aurez constaté je me suis rétracté depuis, le terme étant trop abstrait pour attirer l'attention. Mais pourtant c'est bien ce qu'est notre personnage principal, un petit meuble au cœur d'un château désenchanté. Maria, surveillante rigide et frigide d'un collège de haute renommée arpente les couloirs à la recherche de fauteurs de troubles. C'est son métier que de tout surveiller d'un œil discret et implacable. Métier qui semble avoir déteint sur sa propre condition, puisqu'elle est devenue un être sans vie, qu'on a du mal à percer, et dont le visage n'est que le miroir d'une société désabusée, en mal d'elle-même. Maria ce n'est qu'un objet au milieu d'un décor, auquel on s'attache pourtant, avec l'envie de la comprendre et de l'aider, même si notre regard à nous est vain.

    C'est dans une Argentine gangrenée par la dictature que le collège, lieu principal du film, qui nous donne parfois des impressions de huit-clos, est une sorte de représentation du système. Les faits et gestes sont épiés, les apparences maculées de « perfection ». Tout est schématisé, linéaire, répétitif, comme si l'on formait des militaires (en témoignent les divers chants patriotiques). L'architecture carrée, les couleurs pâles, les masques froids en guise de visages, tout vient donner cette impression de contrôle absolu, de hiérarchisation impénétrable qui régit la vie des étudiants.

    Maria en est le symbole, un visage blanc aux traits sévères, une présence glaciale, presque invisible, qui se fond dans les murs. Elle se déplace au sein du collège comme le ferait un fantôme, filant de salle en salle en gardant ses expressions insensibles. Et pourtant chez elle c'est une toute autre histoire. Marita comme l'appelle sa mère et sa grand-mère, est une jeune fille qui a l'air d'avoir envie de vivre, de profiter de ses plus belles années. Alors pourquoi la fille qui paraît une adolescente dans les jupes de sa mère redevient un monstre désincarné chaque matin ? Comme si elle prenait vingt ans pendant la nuit. C'est une victime du système tout simplement, système qui semble lui avoir ôté toute passion.

    Oui mais voilà, en cette année 1982 ça gronde dans les quartiers de Buenos Aires. Il se met à pleuvoir, les rues se mettent à résonner de tambourins et de coups de feu, c'est la dictature qui s'essouffle, et la vie qui s'agite. Maria, à qui il a toujours manqué une présence masculine dans la vie, une figure paternelle, se met à idolâtrer son supérieur et à fantasmer sur un élève. Un fantasme fou, qui la rend vulnérable, honteuse, se doigtant vulgairement dans les toilettes des garçons, espionnant les vestiaires à la recherche du parfum du jeune homme, écoutant une de ses cassettes comme une ado en transe qui découvrirait les passions amoureuses. C'est une femme qui semble s'éveiller d'un objet, mais qui se renie elle-même, pleurant de honte, réfutant ses désirs défendus. Les flous ponctuels viennent renforcer l'idée du malêtre qui l'habite. La réalisation se mettant au service des sentiments qui transpercent l'écran avec virtuosité. Ce qui me permet de louer ici la direction artistique du film toute entière, Diego Lerman sait faire du cinéma et ça se voit ; de nombreux plans étant des petites merveilles du genre, qui montrent à quel point il sait filmer son sujet et son contexte, sa femme et son bâtiment, à base de travellings intelligents ou de plongées fracassantes.

    Ça gronde jusqu'à l'explosion, ou devrais-je dire l'implosion, c'est-à-dire jusqu'au moment où l'on ne peut plus faire semblant. Et ainsi les masques tombent, les balles fusent, les quartiers s'embrasent, et on a parfois l'impression de revivre, tout en intimité, la révolution française, filmer à la manière d'un Benoît Jacquot dans « Les adieux à la reine », jouant principalement sur le hors-champ. On retrouve par ailleurs le thème de la pulsion féminine abordé avec la même subtilité artistique. Un assemblage de silences qui hurlent à la place des personnages, la puissance du non-dit ayant un rôle prépondérant. L'œil invisible c'est plus qu'un regard sur une femme en perdition, c'est un regard sur un pays en perdition, qui se retrouve en pleine mutation, prêt à basculer, pour le meilleur et pour le pire.
    rpcine
    rpcine

    22 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2011
    La découverte du printemps.... "L'oeil invisible" est un film surprenant et bien à part. Sa réussite réside tout d'abord dans la virtuosité de sa mise en scène: le réalisateur parvient à plonger de manière oppressante et angoissante dans le quotidien d'un pensionnat clos et répressif, symbole d'une dictature militaire qui, à l'extérieur et sans que les pensionnaires en aient connaissance, est en train d'être contestée et violemment rejetée par une population assujettie jusqu'alors... L’assujettissement, l'un des thèmes centraux du film, puisque notre protagoniste, l'excellente et si particulière Julieta Zylberberg, évolue dans cet établissement en tant que jeune surveillante à l'image psycho-rigide, quasi-impassible et intransigeante, mais qui parvient néanmoins à susciter le trouble tout au long du film, tant à l'égard du spectateur que celui de son supérieur et de ses élèves et dévoile discrètement une autre facette de sa personnalité, parvenant à exprimer à sa manière des sentiments humains et par là même à quitter son carcan d'être à la vie inexistante et insatisfaisante. Le réalisateur nous donne par ailleurs l'impression d'évoluer exclusivement dans des lieux clos et surveillés, et ce tout au long du film: c'est une référence à la situation politique de l'Argentine mais également une mise en scène des tourments de l'héroïne. En effet, l'extérieur n'est quasiment jamais filmé, quand il l'est c'est exclusivement de nuit: le spectateur évolue avec les personnages dans un huis-clos. En résumé, un réalisateur qui n'en est pas à son coup d'essai soit dit en passant et une interprète à suivre, confirmant la vitalité et la bonne santé du cinéma argentin...
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    204 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2013
    Avec un peu de retard, les Argentins règlent leurs comptes avec la sinistre dictature qui s'est effondrée piteusement en 1983 - époque où ce déroule ce film glacial et glauque. Le réalisateur a su montrer comment la répression paranoïaque qui caractérise ce genre de régime s'infiltre dans l'intimité. Maîtrisé d'un bout à l'autre, sans complaisance voyeurisme, une réussite qui suscite le malaise et incite à la révolte.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    758 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 février 2013
    La faute à un scénario bien léger, ce drame se déroulant dans un établissement scolaire à Buenos Aires durant les années 80 aura bien du mal à marquer les esprits. Néanmoins, on constate la présence d’une belle mise en scène et une interprétation tout en finesse de Julieta Zylberberg dans le rôle de la surveillante Maria Teresa. A noter aussi cinq dernières minutes qui sont bien déstabilisantes spoiler: (puisque l’on y voit un viol et un meurtre)
    et qui sont largement susceptible de choquer un bon nombre de spectateurs.
    Sylvain P
    Sylvain P

    339 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 mai 2011
    Un film à la fois malsain et terriblement facile, c'est possible? Ah ben oui. L'Oeil invisible passe à côté de tous ses sujets.
    defleppard
    defleppard

    382 abonnés 3 375 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 janvier 2013
    Réalisation très froide comme l'est le sujet, je n'ai pas accroché et arrêté rapidement. 1 étoile.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 417 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2011
    L’interprétation de l’excellente Julieta Zylberberg contribue à éviter la vulgarité et le voyeurisme. Diego Lerman, en filmant la caresse subreptice d’une main, donne à voir en quelques secondes le plus beau moment de la vie terne de la surveillante. La perte de l’innocence s’accompagne ici de la découverte de la perversion, comme si l’anormalité de la situation antérieure ne pouvait produire qu’une autre situation extrême, refusant à la jeune fille perturbée une existence anodine et normative. À force de maintenir le couvercle fermé, la marmite bout et explose avec des effets forcément hors normes. La frustration et la débauche sont approchées comme les deux faces d’une même pièce. Maria Teresa est bel et bien la figure de la coercition imposée jusqu’à l’implosion.
    C’est aussi l’idée du regard omniprésent et omniscient qu’interroge le cinéaste. La réduction de la liberté d’agir est conditionnée à la permanence de l’observation qui annihile toute tentative de rébellion : aucun élève pris à d’insignifiants forfaits ne proteste, acceptant le blâme ou le renvoi avec résignation et soumission. Le lycée est aussi une forme de prison qui va jusqu’à nier le sexe des élèves, toujours harangués sous l’appellation de Messieurs. Diego Lerman peine néanmoins à se dégager de l’austérité pesante du sujet et de lieu qui, par contagion, envahit la mise en scène terriblement stricte, dont on regrette qu’elle ne dérape pas par endroits et ne prenne pas davantage de risques avec l’ébranlement de l’héroïne. Le film paraît ainsi appliquer avec soin et scrupules le parfait manuel de l’œuvre à thèse. Un peu trop de raison, pas assez de dérangement.
    Thierry M
    Thierry M

    162 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 mai 2011
    Film très emmerdant et totalement inutile.l' actrice joue bien , mais c"est tout.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    58 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 janvier 2013
    Un peu mou, je m'attendais à un thriller, c'est un drame.
    Les meilleurs films de tous les temps
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