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Uncertainregard
113 abonnés
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3,0
Publiée le 28 décembre 2011
Portrait intéressant d'une jeune femme résolument moderne, travaillant sur son ordi, sans vie sociale et racontant des bobards à sa famille pour cacher le manque de joie et de bonheur pour combler sa vie. Seule solution pour éviter la neurasthénie, des sorties pour des rencontres ponctuelles et des ébats sexuels sans suites jusqu'au jour où elle va tomber sur un dominateur qui va lui apporter un peu de baume au coeur avec ces drôles de pratiques. Ca rappelle un peu le cinéma de Breillat sur le fond, la forme est moins provocante avec une réalisation tout en plan fixe avec un montage subtil et intelligent dans une ambiance sonore quasi inexistante autre que les dialogues avec ces voix chantantes du soleil. Chapeau à cette actrice qui porte tout le film...
Une femme perdue dans une solitude extrême s'offre une sortie de temps en temps où elle trouve des hommes pour des histoires sans lendemain malgré ses quelques espérances à chaque fois. Jusqu'au jour où elle rencontre Arturo... Le seul homme qui reviendra régulièrement pour du sexe charnel et violent, une relation qui va lui permettre d'exister un peu... Le film est un huis clos étouffant (99% du film dans l'appartement de la fille) qui permet de vivre la solitude de l'héroïne et sa vie vide de tout autre plaisir que le sexe. On se demande si l'amour fait aussi parti du lien étonnant entre la femme et Arturo, la fin nous en dit un peu plus. C'est un beau et bon film sur la déprime du célibat dans une grande métropole (ici Mexico) mais le calendrier nous permet de penser que la femme cache quelque chose de plus enfoui... Mais quoi ?! Jamais le film ne donne d'indice, on reste trop en retrait sur ce sujet de fond. Un réalisme brut et direct notamment dans les scènes de sexe en gêneront certain, une interdiction au mineur est à préciser. Un film intéressant qui vaut le détour néanmoins.
Une jeune femme seule dans son quotidien, en détresse affective, rencontre des hommes qui n'ont aucune considération pour elle. Sauf un. La liaison qu'ils nouent tient au sexe, et à la mort. Elle tolère l'humiliation car ce qu'il propose est sans doute le seul lien affectif qu'elle est en mesure d'avoir. Ce lien va révéler chez elle un désir profond, pas celui que l'on croit. Une fragilité jamais oubliée. Pour un premier film, on peut dire que la force de la mise en scène et des acteurs subjuguent. Quelques maladresses, mais un vrai film, un vrai discours.
Laura est seule. Désespérément seule. De temps à autre, elle sort et ramasse un mec, qui la baise vite fait. Elle raconte des bobards à sa mère, son employeur, son frère. Elle se masturbe en regardant le couple de voisins, heureux. Nous sommes fin janvier. Une page du calendrier se tourne, Laura coche en rouge la date du 29 février. Chaque jour qui passe est marqué d'une croix noire. Le film avance, comme un train lancé lentement et inéluctablement contre un mur, vers cette date fatidique. Un jour de janvier, Laura rencontre Arturo, avec qui elle débute un jeu sadique. Arturo se présente le soir, elle se livre à lui et à ses caprices sexuels. A chaque fois, il vont plus loin. Un peu dans la scatologie, puis dans la violence. Pourquoi ? Pour exister ? Peut-être vaut-il mieux être la victime consentante d'un sadique que de ne rien être du tout ? Laura est elle plus masochiste, tendance suicidaire, qu'Arturo est sadique ? Ou est ce que le but du film est de faire converger la violence vers cette date du 29 février, et pourquoi ? Année bissextile est un très beau thriller psychologique. Tourné quasiment en plans fixes et dans le huis clos d'une chambre, il trouve un souffle qui nous scotche jusqu'à la fin. Bien que bien moins impressionnant au niveau de la mise en scène, il me rappelle l'excellent Fausta : même maîtrise du récit, même talent de l'actrice principale. Cette dernière rend le film crédible et émouvant, elle crépite comme un éclat d'humanité au milieu de la solitude. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Dérangeant, torride, mélancolique et silencieux. L’actrice, Monica Del Carmen est exceptionnelle. Une caméra d’or à Cannes largement méritée. Quant à conseiller « Année Bissextile » reste difficile tant la détresse et la solitude finissent par perturber ou fasciner.
C'est de l'anthropologie juste et cruelle, à propos d'une femme représentative des détresses mutiques, qu'on peut facilement étendre à ceux qui sont sortis de la pyramide sociale mais demeurent piégés dans la société, sans doute aussi parce qu'ils le veulent ou ont renoncé à exister intensément au-dehors.
>> Lire la chronique intégrale sur Zogarok : (à venir)
Quel film puissant et poignant ! Profond et silencieux, le film nous transporte a travers une ambiance calme et mélancolique dans l'intimité du personnage principal interprété brillamment, et nous fait ressentir sa détresse, sans qu'on en connaisse la cause des le début. On se retrouve ensuite fasciné et perturbé par les évènements qui se produisent, et par l'évolution troublante du personnage... Arrive ensuite la fin, très intense, et qui fait prendre tout son sens au titre, "année bissextile".. une œuvre très intéressante et saisissante.
Une année bissextile est avant tout un film dérangeant par sa crudité et le désespoir qu'il suscite! C'est également la découverte d'une actrice superbe. Un huis clos à voir mais pas pour tous...
Une jeune femme qui cherche à rompre à tout prix avec sa solitude oppressante par une relation sm ou une mise en scène de son propre suicide dans une commémoration morbide ? En tous les cas, intrigant ... On retient son souffle par moment, tant l'ambiance est lourde ... Un film à voir avant qu'il ne disparaisse des écrans ...
Un film original , atypique et très dérangeant . Il commence comme un huis clos un peu étouffant , une jeune femme ordinaire, pas très belle un peu quelquonque est célibataire. Elle raméne des hommes les samedis soirs dans son petit appartement , pour une vie sexuelle très passive et bien peu érotique. Elle se donne , vite , pour satisfaire la libido de ses amants. Et puis une rencontre va se développer . Elle noue une relation avec un de ses amants , une relation un peu sado maso. A chaque rencontre les deux amants vont un peu loin, : soumission , bondage, et bientôt une approche de la violence contrôlée. On comprendra vers la fin que le passé de la jeune fille fût compliquée, et c'est bien elle qui dirige et téléguide cette relation déviant vers une violence mortifaire. Le final est très astucieux et l'on comprend le pourquoi de ce masochisme. Film très original et très fort.
Année bissextile est un film sur la solitude, la passion destructrice, la vie et la mort, le sexe. Michael Rowe dresse un portrait attachant et bouleversant de ses personnages. En huit-clos, cru tout en restant touchant, on assiste intrigué à cette relation malsaine qui gagne en puissance au fur et à mesure des minutes. Les acteurs, Monica Del Carmen et Gustavo Sanchez Parra sont habités par leur personnage dans des rôles pourtant difficiles. Un film fort qui expose les corps et la détresse sans concessions. Une oeuvre qui démange autant qu'elle dérange, qui divise et qui ne laissera personne impassible.
Premier long-métrage pour le cinéaste Australien Michael Rowe qui dresse ici le portrait d’une femme célibataire cloîtrée dans son appartement glauque où elle travaille. Enchaînant les relations d’une nuit sans lendemain, des aléas jusqu’au jour où elle rencontre un homme qui la soumet à ses fantasmes de domination. C’est à partir de ce moment-là que le voile va se dissiper peu à peu et que l’on va en apprendre d’avantage à son sujet. Des raisons de son célibat aux motivations qui la poussent à se faire malmener par les hommes. Année Bissextile (2010) est une œuvre déroutante et qui ne laissera personne insensible. Caméra d’Or lors du 63ème Festival de Cannes, le film cache bien son jeu et ne cesse de se dévoiler alors que l’on pensait avoir tout vu.
Film qui n'a rien de vraiment passionnant mais qui parvient tout de même à accrocher... Au final c'est fort ! Le début est intrigant puis la relation malsaine s'installe entre les deux amants et cela ne peut pas laisser de marbre mais malheureusement la fin est un peu trop tordue pour réellement convaincre. Il n'empêche que ce film est dérangeant et original et on adhère ou pas mais moi j'ai bien aimé ! Mais de là à être primé à Cannes je ne sais pas...