Loin des clichés de la Suède « idéale », Daniel Espinosa nous donne des sueurs froides. Il m’a fallu passer les premières minutes du film pour comprendre qui est qui et qui fait quoi. Mais très vite l’histoire s’impose et captive l’attention. Pas un thriller ni une histoire déjà mainte fois traitée si on s’arrête au seul trafic de drogue. C’est beaucoup plus que ça. D’une austérité implacable avec une violence contenue, le film nous entraine dans toutes les trahisons humaines possibles, jusqu’à l’explosion finale. L’éclairage magnifique amplifie le jeu des acteurs. Pas un chef d’œuvre non plus, mais, dans le genre, un très bon film.
Un film suedois aux allures americaines. Un film sur le traffic de drogues à Stockholm avec des moments irrealistes et des passages à la realisation interressante. Le film tire quelques longueurs. Une sorte de Pusher (film danois) en moins reussi. On le voit et on l'oubli
Film extrèmement violent ou entre deux mafias se perd un jeune paumé arriviste et intelligent d' une école de commerce qui devrait faire leur bonheur.On suit sans emballement au travers de belles lumières flou cette histoire d'un jeune qui veut gravir les echelons de la vie pour etre ce qu'il cherche à paraitre un dandy sorti des magazines de mode.
Affiche et titre simili usa mais made in suède ! Tout le film semble basé sur cette différenciation ; comme si on faisait un film comme les américains mais pas américain... Ce n'est pas raté, c'est si peu Hollywood qu'à un moment on décroche de toute identification avec le personnage principal, quand lui-même ne sait plus s'il doit s'identifier avec son idéal de classe sociale supérieure ou avec son fantasme gangster en col blanc, tant on nous a seriné que le monde est tellement foutu que les bandits avec les flingues et ceux tirant les fils de l'économie sont un seul et même milieu s'interpénétrant, mais cela s'avère un modèle non viable ni vivable. On suit donc plus les seconds rôles, l'évadé latino, le braqueur serbe, les mafieux arabes (surtout le serbe charismatique joué par un vrai ex truand). Notre héros blond se retrouve seul avec son vide existentiel qui se resserre de plus en plus autour de son petit coeur vide et creux de tout l'amour qu'il n' a pas reçu et qui lui manque, comme les piliers fondateurs dramatiques de ce qu'il devra être, à la dure, et qu'il ne sera jamais, sans racine vraiment personnel. Voilà le pitch et la psycho: les américains en font déjà un remake qui perdra au change, mais ce ne sera pas un sous "easy money" plutôt l'ombre de celui-ci qui lorgne vers le mauvais Hollywood, en jouant de ses qualités réelles pour s'en démarquer, mais sans jamais décoller à hauteur de son ambition. Pourtant par rapport à la production moyenne ça reste un bon film, que je vous invite à aller voir. Mais comparé à la trilogie polar noir "Pusher" du danois winding refn qui ne cherche pas à se démarquer du polar mainstream, c'est du réchauffé, tant pusher s'emparait des codes cinéphiles us pour les sublimer jusqu' à les transcender durablement et faire oeuvre véritable, même jusqu'à la scène finale du n°3, où le vide assassin de la figure du gangster se clôt sur lui-même sans histoire sensé, ni bien ni mal aucun. Si vraiment vous voulez de la scandinavian touch, lorgnez plutôt de ce côté là. C'était sorti là-bas en 1996, mais le noir et blanc d'hitchcock aussi restera bien après easymoney.
Je me réjouissais déjà d'éviter le navet de la semaine ("Tous les soleils" vous avez compris, j'espère) et je me suis engouffré dans la salle qui projetait "Easey money". C'est policier, c'est en scope, c'est suédois, ça c'est le positif si j'ose dire. Car, pour le reste, le scenario est mal construit, la narration boite, la photo est médiocre (on dirait souvent du 16 gonflé), la prise de son ne vaut guère mieux, l'interprétation est honnête mais systématique. Et la mise en scène, direz-vous ? Ah, c'est vrai, j'oubliais, d'après le générique il y a un réalisateur, je ne m'en étais pas rendu compte ; décidément, je vieillis. Je m'étonne de lire que certains comparent ce film à "Scarface" ou "Quai des orfèvres" !!! Je veux croire qu'ils n'ont découvert ces films que sur de mauvaise copies video car, malgré son âge "Scarface" brille toujours par sa mise en scène ; quant à "Quai des orfèvres", même si on n'est pas un fervent de Clouzot (ce qui est mon cas) on ne peut que louer la qualité du travail très bien fait ; je ne vois vraiment pas le rapport avec l'amateurisme de "Easey money".
J'ai lu le livre "Snabba cash" dont le film est l'adaptation au cinéma. Petite déception forcément par rapport au livre qui fourmille de détails et qui dans l'ensemble est mieux articulé. Il est donc difficille d'avoir du recul par rapport à ce film. Je l'ai trouvé correct dans l'ensemble, d'un niveau nettement supérieur à la trilogie "Millenium"qui n'était qu'une franchîse sans âme.
Pour les points positifs, la direction et le jeu des comédiens m'a beaucoup plût (à voir en vo absolument par contre). J'ai cru à ces personnages, j'ai trouvé leur jeu convainquant, cele na ressemblait pas à de la caricature de gansters comme c'est souvent le cas.
J'ai bien aimé également le montage du film (pas toujours), mais dans l'enesemble, c'est monté cut, assez abrupt et on passe d'une ambiance à l'autre de façon assez brutale. C'est un procédé intelligent.
En revanche, le film m'a parût trop long de 20 / 30 minutes. Je pense qu'il aurait gagné en concision en enlevant tout ce qui paraissait superflu ( quelques scènes d'amour longuettes).
Je n'ai pas non plus aimé les parti pris esthétiques très lassants (c'est la marque du cinéma nordique). La caméra bouge beaucoup et les lumières parasites rentrent à flots dans le cadre. parfois c'est réussi, souvent c'est gênant et injustifié.
Pour le reste, quelques problèmes de rythme, d'autant plus, que Snabba Cash nous est vendu comme étant un thriller / plongée dans les arcanes de la mafia scandinaves. Ce n'est pas le cas, "Snabba Cash" est structuré plus ou moins comme "Collision" qui articule plusieurs histoires au coeur d'une même ville. Mais le film met du temps à démarrer et la scène tant attendue du règlements de compte fait l'effet d'un pétard mouillé. De plus, la scène n'est pas très efficacement mise en scène. Et la transformation du héros n'est pas totalement crédible.
Snabba Cash reste un film honnête qui manque juste un peu d'incarnation.
Deux choses marquantes dans ce film : -tout d'abord la qualité de la photos. Certains plans sont dun visuel et dune chirurgie graphique sublimes (ce qui n'est certes pas rare dans le cinéma nordique) decuplant la puissance du jeu des acteurs dune maniere tres fine. Certains moments purement visuels et musicaux entrecoupent à plusieurs instants clés la dramatique et sont pour le spectateur des apnées boulversantes. - la thématique principale ne tombe pas dans les clichés d'un manichéisme primère, gentils gangsters contre mechants, on en sort avec un étrange sentiment dinjustice assumée. Bravo
Bilan: on aime la photos, la bo et la manière de traiter le sujet ; on aime pas un jeu un peu faiblard de certains seconds rôles mais c'est vraiment pour trouver quelquechose de moins positif ;-) après ce sera une question de goût... Si vous y allé bonne séance !
Un film très efficace où la violence n'est jamais "gratuite", mais où elle sert à intensifier la tension et le suspense qui montent crescendo. Les acteurs sont impec' rien à dire, la caméra à l'épaule, qui est majoritairement utilisée, renforce le réalisme du film grâce à une belle maitrise des mouvements et de la mise en scène. Enfin la musique donne le rythme de chaque scène, elle ne tombe pas dans l'inutile. Une réussite!
Le premier tiers du film est un peu poussif, la deuxième heure est mieux. L'histoire captive plus l'attention. Mais comme les acteurs sont (sans être pour autant mauvais) de seconde catégorie, l'ensemble reste assez moyen.