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Ykarpathakis157
4 708 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 15 juillet 2021
Un film contemplatif ou méditatif soyons sérieux vous pouvez utiliser ces termes pour le printemps, l'été, l'automne et l'hiver mais pas pour ce petit film prétentieux. Si vous le regardez en DVD vous devriez d'abord regarder l'interview du réalisateur afin d'éviter de penser qu'il s'agit d'une série de natures mortes. Je veux dire Monsieur le réalisateur je n'ai jamais vu un plan d'un arbre depuis le sol qui semble durer éternellement. Je n'ai jamais non plus vu un tel ciel de toute ma vie alors merci de nous en avoir donné un plan qui a duré environ une demi-heure. Il y a de jolis nuages c'est ce que j'appelle du cinéma peu imaginatif. Je vous suis également reconnaissant de ne pas nous faire savoir ce que le vieil homme mettait dans son verre d'eau. Peut-être qu'il s'agit d'un film policier intelligent et que j'ai manqué quelque chose de l'intrigue. Quant à la fourmi marchant sur le visage du vieil homme. Je ne savais pas que j'étais censé voir le visage comme étant représentatif du paysage de la fourmi. Je me suis demandé si vous aviez pensé à cela après avoir filmé le cliché ou si vous aviez une fourmi spécialement dressée qui suivait vos instructions. Je vous suis également redevable de toutes les prises de vue et je crois que j'en ai compté une vingtaine qui sont toutes identiques. J'aurais aimé que vous en fassiez plus pour que je puisse apprécier la qualité abstraite du bois brûlé mais vous ne l'avez pas fait...
Dans un village de montagnes en Calabre. Un vieux berger se soigne à la poussière d'église, un chevreau découvre la vie, un sapin centenaire est abattu pour la fête du village et est transformé en charbon de bois.
Le tout est présenté sans une parole. Tous, berger, chèvres et arbres, sont reliés les uns aux autres, représentant le cycle de la vie, la réincarnation...
La Calabre, un éleveur de chèvre et ses chèvres, puis la nature, les villageois et les charbonniers ; observons la nature dans son cycle des 4 saisons à travers ses 4 éléments ; le minéral, l’humain, le végétal et l’animal. Entre documentaire et fiction, mais toujours muet et néanmoins en couleurs ; poétique mais surtout imperméable ; la question qui me vient à la fin du film est : « mais qu’a voulu nous dire le réalisateur ? ». L’homme n’est pas au centre de tout mais à la périphérie tout comme l’animal qui lui semble par contre être même plutôt le personnage central… Singulier et inclassable en fait ; mais surtout très ennuyeux une fois le berger décédé. Bon, on y apprend comment se fabrique le charbon de bois, c’est déjà çà. D’une beauté formelle, certes, mais contrairement à la critique, je ne recommande pas. Ah si, j’ai bien aimé quelques plans séquences autour du village et surtout celui où un chien retire la cale d’une camionnette : joli moment cocasse.
Une certitude, le réalisateur s'est fait plaisir en tournant ce film. Il n'est cependant pas sûr que ce plaisir soit partagé par les spectateurs, car raconter laborieusement quelques anecdotes sur un mode essentiellement contemplatif ne risque pas de retenir l'intérêt du plus grand nombre. Mais le pire dans ce film est la peinture désastreuse qui est faite des habitants de Calabre, région réputée pour ses enlèvements avec demande de rançon et l'omniprésence de la mafia locale, la N'drangheta (crimes et délits en tous genres). La population locale y est présentée - à tort ou à raison - comme une tribu d'attardés mentaux, aux superstitions innombrables et aux distractions infantiles. Point n'était besoin de cela pour la déconsidérer aux yeux des Italiens du Nord et des nations européennes en général...
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12 478 critiques
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2,5
Publiée le 18 juin 2019
On se pose une ou deux questions en regardant "Le quattro volte". A quoi sert la poussière d'èglise ? Comment fabrique t-on le charbon de bois ? il n'y a bien que dans ce faux documentaire ètrange et envoûtant, où l'on suit un vieux berger, que l'on peut trouver les rèponses! Sur le cycle des quatre saisons, cette chronique de Michelangelo Frammartino bènèficie de nombreux plans sèquences rendant ce village perchè sur une colline dans le sud de l'Italie plus contemplatif! Même si "Le quattro volte" ne suscite guère l'enthousiasme, c'est un film à voir parce qu'il y a quelques belles scènes (la naissance d'un chevreau), parfois drôles (le chien qui enlève la cale d'une camionnette) et souvent instructives...
Bouleversant, ça me rappelle mes vacances dans le village Calabrais de mon père ... voyons à quel point la société oublie et délaisse les fondamentaux de la vie, qui paraissent si lointain, mais en réalité tellement proche dans l'espace et dans le temps ! Magnifique !!!
D'un ennui total bien que fan de Saint François d'Assise et de l'esprit du cantique des créatures. Ultra soporifique. Il ne suffit pas de faire images belles sans dialogue et sans musique pour être/faire intello. L'une des critique parle "d'escroquerie pseudo intellectuelle..." et je suis plutôt d'accord : trop facile de faire dire n'importe quoi à un non-dit. Exactement aussi idiot que ces peintres abstraits plaquant sur leurs toiles vides n'importe quel concept fumeux symbolique. C'est finalement juste un zoom sur un immense néant.
Un film sur la vie, la mort, la nature, le tout rythmé par les saisons, le temps d'une année... la quasi totale absence de dialogue peut se révèler déconcertente au début, mais c'est pour mieux nous apprendre à regarder et à écouter. Nul ne restera insenslble à l'incroyable plan séquence à la grue pendant la scène de la procession... A voir absolument!
De longs plans sur de la fumee , sur des arbres , sur de la poussiere , sur une brebis , pas de dialogues , pas de musique , pas de scenario , pas de montage ,ce sont certainement les rush d'un film... ou une escroquerie pseudo intellectuelle...
Le Quattro Volte (2010) est un documentaire qui risque d'en dérouter plus d'un (si on a pas pris la peine de se renseigner sur le film avant de le découvrir) car ce dernier, d'une durée de 90 minutes, est totalement dénué de dialogue (donc d'une quelconque narration) et de musique (seul le bruit de la nature, des animaux et des véhicules viennent rompre ce silence monotone). Découpé en trois parties bien distinctes, Michelangelo Frammartino nous emmène à la découverte d'un vieux berger mourant avec ses chèvres, puis on assiste à une cérémonie (religieuse ?) au centre d'un village et enfin, on découvre une technique pour transformer du bois en charbon. Si l'ennui prédomine, il faut tout de même reconnaître que le film dépayse et envoute à la fois, avec son côté poétique et mystique. Un documentaire amorphe et aux plans fixes interminables où la beauté des images et cette contemplation forcée devrait en ravir (ou en rebuter) plus d'un.
Un ovni poétique dans ce monde de brute. Film maitrisé de bout en bout, mise en scène des personnage du sonore et de l'image parfaite qui fait quelque fois penser à Tati. C'est souvent drôle, émouvant et on suit cette histoire dont les héros sont humains, animaux ou végétaux avec grand plaisir. Courez vite voir ce film.
Cycle de vie complet à la campagne. L'Homme, les bêtes, la nature. Vie & mort. Renaissance. Le tout dans une succession de (magnifiques) plans-séquences poétiques. On en sort comme après une ballade dominicale en famille. Revigoré. Toutefois, si la première partie est de très bonne facture, la seconde apparaît plus fade, et la troisième, bien que magnifique visuellement, tourne davantage du côté documentaire.
Film hors norme évidemment, comme le cinéma en donne à voir parfois. "Le Grand Silence" ou plus loin dans le temps "L'ile nue" partagent avec "Le Quattro volte" le goût du silence et l'absence totale de dialogue. Je conseille éventuellement de se renseigner sur "l'histoire" de ce film avant d'aller le voir. Sans cela, je me serais sans doute ennuyer. Mais quand on sait que le film nous fait passer de la vie d'un vieil homme à celle d'une petite brebis puis à celle d'un arbre, on est curieux de voir comment le cinéaste va faire un film avec tout cela. Mais comme ledit cinéaste est très intelligent et sait magnifiquement mettre en scène, on est charmé ! Ce film comporte l'un des plans séquences les plus incroyables de toute l'histoire du cinéma : des brebis libérées, un chien énervé, un enfant égaré, une camionnette accidentée et une procession religieuse où les gens se déguisent comme le Christ lors de la passion. A voir !!!!! Je ne sais pas qui a dressé ce chien, mais je veux son nom ! Bref, un film auquel on peut repenser sans cesse pour y chercher toujours de nouveaux sens.