Une Nuit au cirque 3D est le premier film tourné au cœur d'un festival de cirque à avoir été tourné en 3D-Relief. Présenté dans plus de 300 salles avec un entracte, comme dans un vrai spectacle, il réunit plusieurs artistes internationaux qui s'étaient retrouvés pour le festival.
Une nuit au cirque 3D a été tourné pendant le 18e Festival International du Cirque de Massy. Ce festival est désormais considéré comme le plus important festival de cirque en France. Il reçoit, lors de son édition 2010, environ 13 000 personnes. Il est mis en scène par Alexandre Hourdequin et Francesco Bouglione. Comme à son habitude depuis maintenant 18 ans, il regroupe, en deux spectacles différents, les numéros actuels les plus prestigieux du monde. Il est, avec le Festival International du Cirque de Monaco, un événement incontournable pour tous les professionnels et les amateurs du cirque du monde entier. Depuis 1993, le Festival du cirque de Massy accueille les meilleurs artistes internationaux, venus y présenter leur numéro dans l’espoir de remporter l'une des récompenses tant convoitées, qui sont remises aux artistes proposant les meilleures prestations : la Piste de Cristal, le Chapiteau de Cristal, le Prix du Président de la République, le Prix de la ville de Massy, le Prix spécial du Jury. Ces prix sont attribués par un jury composé des directeurs de cirques prestigieux et le concours est placé sous la présidence d'honneur d'une personnalité du show-business.
L'objectif principal de ce projet en 3D est de redonner sa place aux arts vivants, car selon l'équipe du film, depuis la création de la télévision, nos divertissements ont changé. Le spectacle s’est posé sur pellicule, s’est invité dans les foyers et si le cirque perd un peu de sa magie en passant à la télévision, c’est parce qu’on ne peut plus se rendre compte des exploits réalisés. Un nuit au cirque a pour vocation de faire revivre l'expérience du cirque au public de manière encore plus intense. Le producteur Laurent Belleteste revient sur l'origine du projet : "Je suis parti du constat qu’il y avait un désintérêt général des télévisions pour les images de cirque « classiques ». Rien de nouveau n’avait été proposé dans ce domaine depuis des années, alors que les spectacles se modernisaient pourtant. L’idée était d’apporter quelque chose de nouveau au cirque, aux télévisions et aux éditeurs. En outre, l’idée de proposer une première mondiale au public m’a immédiatement séduit : jamais le cirque n’avait été filmé en 3D de la sorte", explique-t-il.
Pour les deux réalisateurs, Fabien Remblier et Olivier Kauffer, "la 3D était la condition sine qua non pour redonner au cirque toute sa dimension à l’écran.". Fabien Remblier explique: " On a évité ce qui se fait partout en 3D, où une grosse partie des images sont en images de synthèse. Ici, pour Une Nuit au Cirque, tout est tourné en images réelles, hormis le générique. En outre, le cirque est un spectacle hors mode. Le filmer en 3D est un plus pour la qualité de la captation.". Les cinéastes ont choisi de ne pas se limiter à un procédé 3D unique et ont ainsi eu recours à tous les procédés existants: "tous les procédés de tournage 3D existants à l’heure actuelle ont été appliqués : parallèle, miroir… On a installé une tête gyroscope à cinq mètres du sol. Il y avait également un steadycam", ajoutent-ils.
Fabien Remblier, co-réalisateur du film aux côtés d'Olivier Kauffer n'est pas inconnu du public puisqu'il était l'un des interprètes principaux de la sitcom ado à succès Premiers baisers qui fit de TF1 l'une des chaînes de télévision les plus populaires auprès des jeunes. Il jouait le personnage de Jérôme, beau gosse propre sur lui, qui formait le couple parfait avec Justine. Après avoir sorti en 2006 un ouvrage intitulé Les Années Sitcom, et après avoir collaboré sur la chaîne francilienne IDF1, il s'est lancé dans la réalisation de longs métrages.
Ce film a été tourné en stéréoscopie. Chaque tour nécessita 8 à 12 caméras lors de son tournage. Parmi les moyens techniques utilisés, on peut citer une caméra à l’intérieur de la cage, un plan en plongée totale au dessus de la piste, une steadycam et des séquences filmées par douze caméras en simultané. Le tournage s’est déroulé jusqu’avec quatre caméras par numéro, chacun d’entre eux étant filmé entre deux et trois fois. Chaque caméra a été placée afin que l’angle des prises de vue soit optimal pour les spectateurs du film, soit huit à douze angles de vues par numéro. Les caméras évoluent au plus près des artistes, permettant un relief optimal. Les caméras à angle de prise de vue variable permettent d’optimiser le relief pour chacun des numéros et de vivre intensément chaque instant du spectacle, comme une immersion totale au coeur du show. En jouant sur la profondeur de l’image, les artistes semblent surgir de l’écran.