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    Les Amours Imaginaires
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    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    682 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mars 2017
    Les robes volent au vent.
    Les cigarettes fument.
    La nature est libératrice.
    Le sexe transpire. En silence.
    La ville rayonne et enferme.
    Frustration est le maître mot.

    Les Amours Imaginaires est loin d’être un cas unique. Comme bien des films avant lui, il n’existe réellement, ne trouve son [identité], que par le biais des autres. Par sa mise en scène, Les Amours Imaginaires est un film qui existe déjà. Et il s’appelle In The Mood For Love.

    Je m’en suis pleinement rendu compte lorsque j’ai découvert le travail de Wong Kar-Wai. Et Xavier Dolan aime Wong Kar-Wai, ça se voit. Ça se sent [si l’on peut dire]. Beaucoup trop. Et regarder un film qui n’est que le reflet du travail d’un autre, n’a pas grand-chose d’intéressant.

    Or, pour une raison que j’ignore, ce film me passionne. C’est une sorte de plaisir sadomasochiste. Tout y est insupportable : les personnages [narcissiques, imbus d’eux-mêmes, tellement littéraires qu’ils se détachent complètement d’une quelconque forme de réalisme], l’histoire [cyclique, lente, insupportable] et surtout, particulièrement, la mise en scène.

    Les Amours Imaginaires est un film ralenti. Littéralement. Sur 1h30 de film, presque 1/3 des plans sont au ralenti. Alors bien sûr : contemplation des corps, glorification de l’autre au point de sombrer dans le fantasme le plus total, agréable formalisme (j’aime le formalisme). Wong Kar-Wai [encore lui] incarne cette démarche mieux que personne. Mais lorsque l’envie de hurler au réalisateur d’accélérer la prise de vue devient plus forte que la puissance esthétique, c’est que la limite est atteinte. User, répéter un effet de mise en scène n’est pas un problème. Cela confère une identité au film, une ambiance. Cela transcrit une imagerie propre au réalisateur. La puissance de la scène adéquate n’en est que décuplée.

    Mais Mr X. n’a pas ici de sens de la mesure. Filmer Les Amours Imaginaires au ralenti, ce n’est pas un effet de style. Ce n’est pas de la personnalité. C'est de la redondance. C’est de la paresse. C’est s’enfermer dans une esthétique dont on connait les effets et la qualité formelle, pour s’y lover. Que ce soit par complaisance ou par manque d’inventivité, le fait est que raconter une histoire en se répétant constamment l’enferme, mais surtout l'empêche d'évoluer.

    Et comme le scénario en lui-même avance treeeees lentement, jusqu’à un dénouement sans aucune surprise (sérieusement, comme ça pouvait se terminer autrement ?) … Je soupire devant mon écran. Même l’originalité liée à l’approche sexuelle du film (la scène de la masturbation est osée, et assez intéressante) n’en est pas réellement une… Car la compréhension passe par la captation au cinéma. Et bien avant lui, Wong Kar-Wai aimait déjà filmer des femmes (et des hommes) au ralenti, fumant des cigarettes en mal d’amour.

    La seule possibilité d'entrevoir autre chose que la copie pourrait alors être cette dimension homosexuelle de la séduction, plutôt rare dans les films d’amourettes entre jeunes adultes surtout traitée jusqu’au bout du concept, comme c’est le cas ici. Peut-être une certaine forme de réappropriation. Utiliser les autres pour mieux s'accomplir sois-même. Mais faire un film sur des amourettes homosexuelles, filmées au ralenti, n’est pas nouveau non plus. Ça s’appelle Happy Together. Et c’est aussi réalisé par Wong Kar-Wai…

    Mais merde alors comment fait-il ? Pourquoi les Amours Imaginaires est-il un film tellement singulier alors qu’il n’est qu’un patchwork des travaux d’un autre ? Pourquoi est-il aussi fascinant ? Pourquoi je peux le re-regarder sans m’ennuyer ? POURQUOI ?!

    Peut-être parce que Xavier Dolan.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 164 abonnés 5 164 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2016
    Un traitement qui dépasse parfois son sujet. Ainsi cela peut paraître parfois prétentieux et sophistiqué mais la façon de filmer et les séquences de doute et de remise en question sont souvent drôles. On est presque dans le tragi-comique si ce n'était que des amours d'adolescents.... Mais le film a une grâce et surtout une touche vraiment personnelle que j'adore.
    ferdinand75
    ferdinand75

    558 abonnés 3 879 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 décembre 2015
    Une sorte de réactualisation du célèbre film de Pasolini « Théorème » .Ici c’est un couple d’amis un peu bobo, un peu branché, du Montréal contemporain ,lui est homo, et elle jeune femme libérée .Dans une soirée ils rencontrent un personnage androgyne, très beau , charmeur, éphèbe grec, qui séduit les deux personnes, l’homme et la femme. Le film est ensuite construit comme une palette impressionniste. Le récit se perd souvent, pour faire place à des interviewes, de jeunes contemporains. Ils s’expriment sur la sexualité, le désir, tout cela dans un vrai patois québequois, presque incompréhensible. Et puis on retrouve parfois nos trois héros, ils s’approchent, ils s’attirent, mais ne passent pas à l’acte , ni en version hétéro , ni en homo. L’éphèbe les invite dans sa maison de campagne, la séduction continue, mais la jalousie entre les deux prétendants devient insupportable. Finalement « l’ange noir » ne choisira pas et disparaitra. Le thème n’a rien d’extraordinaire mais le film vaut surtout par sa réalisation très poétique : des plans serrés, des gros plans, on est souvent proche de la peinture, avec une caméra qui bénéficie d’une grande liberté de mouvement, qui virevolte et paraît danser autour de ses héros. Beaucoup de clin d’œil aussi : à l’art déco, à Audrey Hepburn, des dialogues assez souvent savoureux. Et puis cette bande son extraordinaire, rarement la musique au cinéma n’accompagne aussi bien le récit. Dolan est vraiment très fort à ce niveau là. Le Bang Bang de Dalida, est magnifique, parfaitement utilisé et rajoute une sorte de féerie au récit. Les personnages sont parfois un peu kitch, et le film nous entraine dans ce rythme nonchalant, pictural et musical. Un cinéma diffèrent et très jouissif
    Nyns
    Nyns

    217 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2015
    Légèrement moins tonitruant que son premier long métrage, et un peu plus pompeux, Xavier Dolan n'en demeure pas moins un brillant jeune cinéaste, preuve à l'appuie avec Les Amours Imaginaires. Après la relation mère / fils (qui le conduira à l'apogée l'année dernière avec Mommy, mais je parle ici de son premier film J'ai tué ma mère), Xavier Dolan aborde la thématique plus que représenté qu'est l'amour. L'idée est simple et seulement mis en lumière tout au long du film sans véritable aboutir à autre chose : deux amis, un homme homo et une femme hétéro, tombent amoureux de la même personne. Malgré leur amitié naitra inéluctablement la jalousie entre le duo qui fabulera même sur les sentiments dudit homme. C'est encore une fois très maitrisé dans la photographie, de beaux cadrages et un montage méticuleux. Je déplore juste trop de plans en ralenti qui peuvent lasser à force. Mais le jeune Xavier arrive encore à sortir quelque chose de très humain et de beau. Les interviews sont également un point fort du film. Ce type de cinéma bien pensé peut (me) lasser à force, j'ai hâte de visionner ces autres films pour voir si son style a un peu plus évolué.
    Kloden
    Kloden

    126 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 septembre 2015
    En progrès par rapport à J'ai tué ma mère, Les Amours Imaginaires arrive à conjuguer le style ostentatoire de Dolan avec un sujet qui lui donne une prise correcte : le fantasme amoureux. L'amour y est retourné comme un gant, débarrassé du maquillage dont on le recouvre, ramené à ce qu'il est est si on l'ausculte avec le recul du philosophe désillusionné ; un grand jeu pathétique, un siphon intérieur, le mépris de tout ce qui n'est pas soi. L'hystérie propre à Dolan est alors tout à fait à sa place, et ses excès s'unissent par moments dans une dérision cynique qui note déjà combien son cinéma a abandonné le narcissisme pour prendre un peu plus de recul. Ce regard drolatique permet même, lorsque Dolan se fait moins condamnatoire vis à vis de ce qu'il filme, de laisser affleurer un soupçon d'émotion pathétique, de reconnaissance subreptice d'une douleur enfouie mais presque mise à jour chez ses protagonistes. Maintenant, c'est trop peu, trop peu d'émotion, trop peu d'empathie. Parce que le cachet cynique du film n'est pas développé comme son cœur mais semble juste se vouloir comme l'une des dimensions d'un édifice complexe. Le problème, c'est que le reste du temps, Dolan n'émeut pas comme il parait le vouloir. Son film ressemble bel et bien à un tableau de la jeunesse amoureuse, mais perçu bien plus par l’œil d'une intelligence extérieure que par le cœur de celui qui la vit. C'est tout le souci de ce jeune auteur, qui voudrait imposer comme une marque sa jeunesse et son univers pop/bourgeois/artiste tout en prétendant au recul et et à la maîtrise d'un réalisateur accompli. Trop tard ; dès lors qu'on les pèse, qu'on les décore, qu'on les manipule, les sentiments se figent en surface, s'étalent pour tout recouvrir d'un vernis sans pore, sans respiration. Cependant, il y a déjà du mieux ; le personnage de Dolan, beaucoup plus en retenue que dans son premier film, me laisse entrevoir le début d'une certaine maturité, l'abandon d'une pose excentrique et d'un enfermement au sein de son propre univers que je souhaite vraiment voir Dolan éviter, et qui semble (même si je ne l'ai pas vu) avoir trouvé un beau point d'orgue dans Mommy. Etre adulé si jeune est sans doute dangereux, parce qu'on se prend forcément au jeu et qu'on adopte la figure du génie précoce censé étonner et séduire par son anticonformisme et l'ultra-sensibilité qu'on lui imagine. On s'habille souvent du regard des autres, jusqu'à même le porter sur son âme et laisser celle-ci s'en trouver altérée, puis finalement se métamorphoser. Je ne dis pas que ces films ne reflètent pas sa personnalité et que Dolan joue un rôle, bien au contraire. Simplement que le battage médiatique parait plutôt le porter à s'enfermer dans son univers que de le communiquer avec modestie et sincérité. En tout cas, l'émotion doit venir de beaucoup, beaucoup plus loin pour espérer impacter. Encore trop arty, pas assez juste, tout simplement.
    Alexis D.
    Alexis D.

    106 abonnés 877 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2016
    Ce film est tout simplement frais, et ça fait du bien. C'est beau. Les plans sont beaux, les couleurs sont belles, et tout y est très beau : les couleurs, les costumes, les couleurs des costumes, les couleurs de l’automne, les couleurs des sentiments. Le scénario un peu faiblard comporte beaucoup de longueurs mais le trouble du mythique triangle amoureux est cette fois-ci traité non pas comme un problème mais comme une solution dans une dualité amoureuse où deux amis vont se battre pour le cœur d'une troisième personne. S'installe alors une relation malsaine entre ces trois personnages où chacun tentera d'interpréter à sa manière les mots et gestes de l'être convoité. J'ai trouvé le film très intéressant et plutôt bien fait. Le trio d'acteur que forme Monia Chokri, Xavier Dolan et Niels Schneider fonctionne parfaitement bien. Le trio amoureux est charmant et donne un souffle incroyable à cette bluette sentimentale et autodestructrice. Les tableaux monochromes et les ralentis sont sensuels, touchants et bouleversants, la bande originale aidant bien sûr, mais celle-ci est choisie avec justesse. L'histoire est ordinaire mais la façon dont elle est filmée est extraordinaire. On a un film épatant de finesse et d'intelligence, qui nous offre une belle réflexion sur l'amour et les chimères de celui-ci. De plus le réalisateur aborde l'homosexualité non pas comme une cause communautaire mais comme une banalité. Un très bon film original et percutant
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 1 mai 2015
    Après le puissant et poignant "J'ai tué ma mère", Xavier Dolan sombre dans les abysses, ou presque. Alors qu'il réunit un trio d'acteurs dans lequel il fait également parti qui est magistral et très touchant, proposant un jeu très subtil ainsi qu'une réalisation très épatante, le scénario, lui, est un désastre. Ce film ne comporte pas d'histoire, on ne voit pas où en veut venir Dolan. Certes, il réussit tout de même, et c'est en quelque sorte aussi une force, de délivrer beaucoup d'émotions et de sentiments dans ce film "vide". Je conseille tout de même de le voir pour ses acteurs, sa réalisation qui offrent au spectateur des émotions et sentiments très touchants, malgré l'absence d'histoire (c'est bien dommage).
     Kurosawa
    Kurosawa

    588 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2015
    Le deuxième long-métrage de Xavier Dolan revisite le triangle amoureux avec une originalité et une audace incontestables. Le film déborde d'énergie, ce qui lui vaut à la fois ses qualités et ses défauts. Les nombreuses expérimentations formelles (ralentis, clips, filtres) peuvent être successivement sidérantes et ratées, tout comme l'écriture peut être subtile et profonde ou bien paresseuse et du coup peu convaincante. Quant au propos, il se révèle plus complexe qu'il n'y parait en approfondissant une association troublante entre drôlerie et cruauté, remarquablement illustrée dans certains dialogues poignants (on peut même penser à ceux de Kechiche en ce qu'ils peuvent être subjectifs). Le film finit par trouver ses limites lors d'un dernier quart d'heure assez faible qui baisse d'intensité et voit ses personnages perdre en consistance (néanmoins la dernière scène est sublime). "Les Amours Imaginaires" est un objet non formaté, revigorant mais inégal.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    106 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2015
    Pour sa deuxième réalisation, Xavier Dolan signe un film certes pas exempt de maladresses – quelques longueurs, une fâcheuse à se mettre lui-même en scène sous toutes les coutures – mais profondément attachant, et plein d'humour. Variation pop sur le thème de la déception amoureuse – ici, un garçon et une fille vont tomber amoureux d'un même jeune homme au comportement volontairement ambigu – ce long-métrage illustre avec cruauté cette forme d'esclavagisme que peut revêtir l'attirance amoureuse. Tout en rendant un superbe hommage au cinéma – les références du cinéphile Dolan sont nombreuses, le cinéaste québécois enchaîne les innovations et les prises de risques formelles. A ce titre, certaines séquences sont absolument éblouissantes. Coloré et revigorant.
    Manu711
    Manu711

    60 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 janvier 2015
    Le style de Dolan est bluffant, au contraire de l'histoire qu'il raconte et qui est d'une banalité affligeante. Certains diront alors que la forme l'emporte largement sur le fond pour ce film d'un haut niveau esthétique. En ce qui me concerne, même si j'ai beaucoup aimé la dernière demie-heure, l'oeuvre du québécois a failli me perdre en cours de route car je m'ennuyais face à la banalité du scénario. J'ai finalement réussi à tenir car il est toujours rare d'avoir à faire à une telle originalité artistique, et bien mal m'en a pris. Ca reste quelque chose à voir.
    Renaud Grimoult
    Renaud Grimoult

    26 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 janvier 2015
    si ce film a des defauts, il a surtout une empreinte visuelle et sonore superbe. tout un univers, des tableaux qui defilent.... une sensualité et une sensibilité qui j espère feront école!
    Ufuk K
    Ufuk K

    520 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 janvier 2015
    deuxième film du prodige xavier dolan,en dépit d'une mise en scène original,j'ai trouvé que le film avait du mal à décollé.
    E.nigma
    E.nigma

    14 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2015
    Découvrir un film de Xavier Dolan c'est un peu comme aller dans un musée, on espère vite en sortir ou pas... Tout dépend de votre conception de l'art, les connaisseurs et experts en la matière vont sûrement dénigrer un film de cette trempe. Mais pour nous les amateurs, comme moi on est vraiment sublimé par la richesse des plans ou la musique s'accorde parfaitement avec la beauté de l'image tant technique, que esthétique. Le choix et le design de chaque costumes, de chaque pièces du décor, le détail de la musique en ritournelle qui revient à certains moments clé de l'intrigue il y a tellement de chose à dire, rien n'ai laissé au hasard. Le scénario un peu faiblard comporte beaucoup de longueurs mais une fois encore le réalisateur aborde l'homosexualité n'ont pas comme une cause communautaire mais comme un banalité. Le trouble du mythique triangle amoureux est cette fois ci traité non pas comme un problème mais comme une solution. Xavier Dolan nous réconcilie vraiment avec l'élitisme iconoclaste d'une bourgeoisie aux abois nous dictant des normes sans les respecter elles-mêmes.
    romano31
    romano31

    282 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2015
    Pour son deuxième film, Xavier Dolan nous plonge dans une dualité amoureuse où deux amis vont se battre pour le cœur d'une troisième personne. S'installe alors une relation malsaine entre ces trois personnages où chacun tentera d'interpréter à sa manière les mots et gestes de l'être convoité. J'ai trouvé le film très intéressant et plutôt bien fait. Le trio d'acteur que forme Monia Chokri, Xavier Dolan et Niels Schneider fonctionne parfaitement et Dolan montre bien à quel point son personnage et celui de Monia Chokri sont complètement amoureux du personnage joué par Niels Schneider. Tellement amoureux que leur amitié est remise en question et qu'ils en viennent à se faire des coups bas voir même à en venir aux mains. La réalisation de Dolan montre très bien cette dualité et la b.o du film est juste géniale. Cependant, je n'ai pas compris ce que venait faire les témoignages des différentes personnes sur leur rapports à l'amour et leur relation de couple. Ces témoignages cassent plus le film qu'autre chose et c'est vraiment dommage. Ceci étant, Les Amours Imaginaires n'en reste pas moins très plaisant et prouve que Xavier Dolan fait preuve d'une grande maturité dans son cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 août 2019
    Après la fougue de J'ai tué ma mère, on a reproché au second film de Xavier Dolan de s'enfoncer encore un peu plus dans l'esthétisation et le clin d'oeil cinéphilique, sans parvenir à toucher ou intéresser le spectateur avec cette histoire un peu banale de triangle amoureux. Mais cette manie de l'hommage (à Wong Kar Wai, à Gregg Araki, à Musset, etc.) devrait moins déranger ici que dans J'ai tué ma mère, puisqu'elle répond au sujet même du film, sorte de Jules et Jim d'une génération obsédée par le vintage et nostalgique d'une époque révolue. Dolan met en scène, avec plus ou moins de subtilité, le surgissement d'une émotion amoureuse intemporelle au sein d'un univers saturé de références au passé, qu'il s'agisse d'une robe des années 50, d'une coupe à la James Dean, d'un poster d'Audrey Hepburn ou d'une lettre cachetée à la cire. Le réalisateur s'amuse de cette superficialité "hipster" en montrant avec ironie la façon dont ses deux héros construisent leurs jugements sur du vide (Marie qui s'émerveille d'entendre Nicolas utiliser le mot "manichéen", Francis qui se réjouit de l'entendre parler d'Audrey Hepburn, considérée comme une icône gay, etc.). Son film, qui pourrait paraître lui aussi appuyé sur du vide, n'est pas si superficiel qu'il y paraît. Avec des dialogues parfois brillants, entre réparties jouissives ("Qui est cette moche rockabilly qui a l’air d’un goule de Cracovie ?") et balbutiements d'un langage qui hésite et cherche ses mots, Dolan reproduit la dualité de personnages marqués par la fragilité tout autant que par le cynisme. Surtout, avec la petite barre que trace Francis sur le mur de la salle de bains (où il tient le compte de ses échecs amoureux) et la chute en forme d'éternel recommencement, Xavier Dolan montre qu'il est capable, davantage qu'avec J'ai tué ma mère, de prendre ses distances avec son sujet et ses personnages. Moins accrocheur peut-être que le premier film, Les Amours imaginaires est aussi plus mature et laisse (toutes proportions gardées) le même goût doux-amer que certains films de Woody Allen ou de Wong Kar Wai..
    Critique détaillée: https://www.espace-critique.fr/critique-les-amours-imaginaires/
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