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Un visiteur
1,0
Publiée le 7 octobre 2010
Généralement, je ne vais pas voir un film selon les critiques qu'il a obtenu. Des films très bien notés peuvent être à mes yeux terriblement chiants, et des films sous-notés sont souvent pour moi bien plus intéressants que de soi-disant "chef d'oeuvre". Mais devant l'avalanche de critiques positives, j'ai cédé, et suis allé voir le dernier film de Xavier Dolan. Le garçon est beau, le garçon a du talent en tant que technicien, c'est indéniable. Malheureusement, il semble un peu moins doué pour l'écriture de scénario, car ici... hé bien il ne se passe pas grand chose. L'ennui s'installe durablement pour le spectateur. Le casting n'est pas très bon (Monia Choukri ayant 10 ans de plus que ses deux camarades, on perd un peu en vraisemblance), et on n'a pas tellement l'impression que le sentiment amoureux habite follement ces jeunes gens. Au niveau de la réalisation, reconnaissons que l'utilisation du ralenti permet de rajouter une petite dizaine de minutes de film... sans toujours être utile. Sans compter que je ne saisis pas vraiment l'intérêt des scènes de témoignages réels de Québecquois à propos de leurs histoires d'amour. Le sous-titrage aurait gagné à être généralisé à tout le film, l'accent québecquois n'étant pas vraiment simple à comprendre pour les pauvres Européens que nous sommes. La bande-originale est très moyenne (Dalida reprenant Nancy Sinatra, vraiment, non...) Cela dit, des scènes demeurent très intéressantes : celle, au milieu du film, de la soirée chez Nicolas (bonne image, bonne mise en scène, bonne musique et bon montage), et celle de la lutte de Francis et Marie dans les bois. Ces deux scènes sont vraiment excellentes, comme deux petites vagues de fulgurance dans un océan de platitude. Assez déconcertant, donc...
Ca devrait être énervant... la caméra maniérée et ultra-référencée, les faux airs d'intellectuel affecté, ce côté petit con surdoué. Et pourtant, non, ça fonctionne bien, très bien même. Le film s'ouvre sur quelques interviews de jeunes gens qui racontent leur comportement en situation de crise amoureuse (rupture, amour non réciproque,...). C'est bien vu, hilarant et met immédiatement le spectateur dans de bonnes dispositions, réceptif au propos du film. Puis le film démarre à proprement parler et ce qui marque avant tout, c'est le grand talent de photographie du réalisateur. Plus qu'une scène, chaque plan serait plutôt une photo d'art moderne et on admire l'attention apportée au cadrage, aux visages, aux vêtements, à la lumière... Et puis vient le fond. André Gide disait à peu près qu'il n'y aurait aucune différence entre un amour rêvé et un amour vécu. C'est un peu ce que propose ce film où l'on assiste à toutes les étapes d'une histoire d'amour sans qu'elle soit jamais réelle. Avec beaucoup d'humour, il montre le mélange de camaraderie et de cruelle jalousie entre ces deux amis, un homme et une femme, qui tombent amoureux d'un éphèbe toujours plus loin à mesure qu'ils s'approchent. Quand on aime, on ne peut plus rien faire d'autre, plus penser à rien d'autre et l'on n'a finalement pas grand chose à se dire. On veut simplement être ensemble et partager la beauté de la campagne, des instants de complicité, sa vie. "Les Amours Imaginaires" mettent en scène à merveille ce mutisme de l'amour fou et non réciproque. Le réalisateur se moque aussi de la niaiserie et de la terrible banalité de l'amoureux transi. On a du mal à l'avouer, mais c'est assez brillant.
Malgrès des tics de mise en scène qui font craindre le pire, le film l'emporte grâce à une évolution vers plus de noirceur et des personnages attachants.
Hahaha, j'entends partout parler du génie de la croisette. Je suis donc allé voir ce que ce génie pouvait nous offrir. Mais quelle déception, un film complètement vide. J'ai du attendre une heure avant de voir une scène intéressante. Malheureusement rien d'autre. Cette scène lui évite le zéro pointé et lui donne une étoile. Mais dans l'ensemble, un film sans âme, juste des tentatives de copie de Wong-Kar Wai, Almodovar, Ozon... Mais le tout en beaucoup moins bon. Aucune personnalité propre au final. Une fin ratée, où le film aurait pu finir sur un monde qui s'effondre et finalement on fini sur un éternel recommencement...
Le meilleur moyen d'être clair concernant le ressenti que j'ai eu face à ces "Amours imaginaires" consiste finalement à vous exprimer d'emblée celui que j'ai eu en plein milieu du film. En quelques mots, il pourrait se résumer ainsi : « mais qu'est-ce que je suis venu me faire chier ici ? » ...Depuis la mémoire m'est revenue, je me souviens à présent que c'est un cher ami cinéphile qui m'avait invité à le découvrir, sans en dire plus (Message personnel : « rôtis en enfer Eric ! »). Maintenant je comprends mieux pourquoi il fut aussi peu loquace : c'est qu'il n'y a rien à dire sur ces "Amours imaginaires" à part quelques associations de mots fugaces qui pourraient suffire à le décrire, comme par exemple : « triangle amoureux basique », « discussions interminables de films français mais avec l'accent québécois » ou bien encore « ralentis sur fond de playlist iTunes »... Du coup, je n'ai pu m'empêcher de m'extasier en lisant ce qu'avait bien pu écrire la presse à ce sujet, et j'avoue que ce que j'y ai découvert fut le seul spectacle plaisant qu'on puisse relier de près ou de loin à ce film. J'en ai retiré qu'au final ce sont des petits vieux ou des coincés du cul qui se sont extasiés face à l'œuvre visionnaire d'un gamin de 21 ans sur la jeunesse. Personnellement, je n'ai jamais vu de jeunes à l'écran, seulement des personnages qui avaient déjà la quarantaine passée dans leur tête, et dont visiblement certains critiques se retrouvent nostalgiques. En somme, que retenir de ces "amours imaginaires" ? Pour moi : « Rien ». Malgré tout, si à l’image de la presse, vous voulez vous rassurer de voir que des gamins de 20 ans comme ce Xavier Dolan pensent déjà comme des vieux, rien ne vous empêche d'aller vous enfermer deux heures dans une salle obscure pour en profiter. Mais avis aux autres : le meilleur moyen pour vous d'imaginer l’amour sera de vous éloigner de ce castrateur filmique.
Les amours imaginaires est d’une force incroyable. Souvent contemplatif et à la limite de l’arrogance, le film de Xavier Dolan est cependant une œuvre travaillée et perfectionnée comme on en voit que trop rarement au cinéma. Un film frais et judicieux sur le sujet tourbillonnant de la déception amoureuse. La critique complète sur: www.cinemarium.fr
Fabuleux! Ce film nous entraine au coeur du sentiment amoureux, de la passion dévorante à la désillusion de l'intensité inégalée de celui-ci. La bande son apporte une touche de perfectionnisme au scénario et au jeu des acteurs qui nous transportent dans l'ivresse de leurs désirs
des témoignages et des personnages avec un accent québéquois qui sont a la fois réellement vrais , tendres, et drole ; une histoire, des rapports qui peuvent a la fois toucher certaines personnes qui se confondent a travers ce genre de relation ou du déjà vécu...souvenirs souvenirs en espérant qu'ils n'en soient pas restés là! ou que le film leur fasse une piqure de rappel pour se poser de réelles questions...; des personnages plutot bien ds leurs roles; une BO excellente, tous ca sur un rythme un peu longuet et toujours pareil(d'où la fin...) un film plutot sympathique.
Assez drôle et original dans son écriture et de part ses personnages, le film se laisse regarder mais manque de consistance (la faute à une absence de réel scénario)... reste un film léger mais de qualité, ponctué de bonnes trouvailles mais aussi de pas mal de répétitions.
Ode à la sensualité, leçon d'esthétisme. Mais tout cela sonne un peu creux, comme un clip musical (bande son impeccable) d'une heure trente. Mais on retient le positif, comme les témoignages très réussis et touchants qui incrustent le film régulièrement.
pour un jeune homme de 22 ans beaux débuts!je n'ai pas vu son 1er film mais j'avoue que je me suis délectée en voyant les amours imaginaires.les images sont certes hyper léchées et manquent un peu de la spontanéité de sa jeunesse (gros plans,costumes ultra soignés,ralentis,sans doute inspirés de wong kar wai,christophe honoré)mais ça se déguste avec bonheur et les acteurs sont bien choisis (xavier dorlan ayant aussi le mérite de faire l'acteur).
Après la très bonne surprise "J'ai tué ma mère" Xavier Dolan prouve qu'il a tout d'un grand a seulement 21 ans. Un gay et une amie tombent amoureux d'un même jeune homme. D'abord saluons le casting, l'amie jouée par l'incroyable Monia Chokris qui a pour moi tout d'une très très grande. C'est d'ailleurs les femmes qui sortent du lot dans ce film les seconds rôles n'étant pas en reste. Il y a juste Nicolas joué par Niels Schneider qui déçoit en bel éphèbe mais qui manque de talent dans le jeu pur, semble pas à l'aise et reste trop "inerte". Le point fort de Dolan reste la mise en scène avec des plans (Dolan en gros plan qui verse une larme sur l'épaule de son amant) et des scènes de grandes beautés (les ralentis sur le couple d'amis Dolan-Chokris) mais les dialogues sont aussi impressionnants de par leur intelligence et leur poésie, le tout ne manquant pas ni d'humour ni de mélancolie. Juste un bémol sur le scénettes pleines d'humour des témoignages de seconds rôles qui sont splendides, toutes, mais qui ne sont pas vraiement incluses dans l'histoire. Néanmoins on frôle incontestablement le chef d'oeuvre.