Le synopsis rédigé pour le site officiel est parfait : « L'histoire de Francis et Marie, deux amis qui, épris de la même personne, se livrent à un duel malsain pour la conquérir. De rendez-vous en rendez-vous, la tension monte et, bientôt, chacun interprète de manière obsessionnelle les comportements ambigus et destructeurs de l'objet de leur désir. »
Le deuxième film de Xavier Dalan était une épreuve, après la maturité et le génie dont il avait fait preuve l’an dernier avec « J’ai Tué ma Mère », il n’avait pas le droit a l’erreur avec son « Les Amours Imaginaires ». Paris réussis ! Le style de ce jeune homme d’une vingtaine d’année s’affirme et est digne des plus grands ! Avec de très fortes inspirations, telles que Wong Kar Wai ou Almodovar, il fait trembler les toiles blanches, ses ralentis sont frissonnant, ses musiques osées mais parfaites, il vise juste et atteint ses cibles. Le sujet traité, l’amour/amitié est certes moins fort que l’amour maternel, mais toujours traité avec autant de maturité. Les images sont sublimes, les couleurs, les décors, les costumes (pour lesquels il est aussi au générique) tout colle parfaitement, c’est un vrai bijoux de réalisation. Les acteurs sont très bons, on retrouve entre autres, Niels Schneider et Anne Dorval toujours aussi captivants, Xavier Donan est toujours devant et derrière la caméra. Les personnages sont hauts en couleurs, en particulier l’objet de toutes les convoitises, Nicolas, un subtil mélange des beautés érotiques et ambigües entre Cocteaux et Michel-Ange. Le scenario tiens vraiment la route, à tel point qu’on regrette que ce soit si vite fini. La fin, en clin d’œil à « Les Chansons d’Amour » de Christophe Honoré avec un gros plan et un monologue sentimental de séduisant Louis Garrel est absolument bleffant ! Je suis mordu.