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Un visiteur
0,5
Publiée le 13 mars 2011
Avec un thème peu original déja maintes et maintes fois traité auparavant; on se retrouve au bout d'1/4 d'h dans un love triangle plutôt absurde et au goût bobo sans trop de contrastes sinon d'acuité, pendant que l'intrigue elle vole dans les blés pour sa part. Un peu trop convenable, et puis évidemment si nul n'est au secret en ce monde qu'une tragédie est fatale pourquoi alors la réduire ?
Il apparaît évident qu'un tel film divisera les critiques. A vrai dire, on y est plus ou moins sensible en fonction du ressenti qu'on a vis à vis du sujet traité. Personnellement, j'ai été fasciné, malgré des effets très "kitsh" : en fait, ce film est le film pop art d'un tout jeune cinéaste : Xavier Dolan. Moins bon que son "J'ai tué ma mère", Dolan prouve cependant sa capacité à traiter un sujet difficile, celui de l'amour, en frôlant les clichés, mais en les évitant de justesse, avec grâce. J'adore !
Xavier Dolan, 21 ans, déjà deux films à son actif, et tous deux sélectionnés au festival de Cannes : le portrait laisse rêveur. Pas de fausse modestie chez cet audacieux jeune homme qui, dans Les Amours imaginaires, déborde d’intentions de réalisation fortes. Ce sont bien les partis pris de mise en scène qui font la force du film, car le « drame » annoncé est assez mince : Deux amis, Marie et Francis, tombent amoureux de Nicolas, un bel Adonis blond comme les blés et cruellement insouciant. Dans cette histoire triangulaire, Xavier Dolan exploite la projection des sentiments. En travaillant sur la subjectivité du regard, il alterne successivement les points de vue de Francis et Marie, tous deux avides du moindre signe, du moindre mot qui marquera la préférence de l’être aimé. Le jeu de Niels Schneider connaît deux lectures possibles : est-ce la projection des fantasmes des protagonistes qui le rendent si troublant ou se livre-t-il plutôt à un jeu de séduction narcissique ? Dolan s’amuse également à mettre en scène les pensées de ses personnages, notamment lorsque Nicolas danse avec sa mère, grâce à un montage parallèle entre Nicolas et une statue de Michel-Ange ; mais montre aussi leur hypnotisation avec les flashs du stroboscope qui éclairent alternativement Nicolas et leurs yeux filmés en très gros plan. L’utilisation récurrente de plans très rapprochés isole les personnages et rend lisibles leurs moindres émotions. Cela nous amène à une connaissance intime des deux personnages principaux, qui se mettent littéralement en scène face à Nicolas (montage parallèle de Francis et Marie qui se font beaux) mais s’abandonnent à leurs sentiments quand ils sont seuls (le magnifique « CONNE ! » que Monia Chokri jette à son reflet). La distance entre fantasme et réalité est quasiment absente du film, dont l’image solaire et colorée s’assimile à des images de publicités des années 80, surtout lorsque des ralentis viennent s’attarder sur les sourires échangés entre les personnages. Des séquences de style documentaire où trois-quatre personnages extérieurs à l’histoire monologuent sur leurs histoires d’amours déçues viennent entrecouper la narration, en posant petit à petit des réflexions sur la part d’imaginaire dans l’amour. Tous ces éléments apportent au film une dimension comique assez rafraichissante, et même lorsque l’on souffre avec les personnages, l’ironie n’est jamais loin : pour preuve, l’apparition de Louis Garrel déclenche à nouveau le coup de foudre chez Francis et Marie et relativise ainsi tout le film.
Après un premier film renversant, J'ai tué ma mère, Xavier Dolan revient en "force", selon l'expression, car le film lui est plutôt voué à la douceur, à la sensation, aux sentiments à la poésie. Essai de style sur l'amour nouvelle génération le film de Dolan sonne toujours juste et fait de chaque plan un tableau rupestre d'une beauté à la fois romantique et moderne. L'aspect étrange et légèrement surréaliste du film réside dans son mélange des genres qui concorde avec le propos. Sans jamais être confus, le film est ouvert à tous, ne rejette vraiment rien même les mimiques les plus agaçantes dont il se joue avec humour et décalage. S'il ne se démarque peut être pas assez de son premier film, Dolan parvient quand même a faire de son film une piste de réflexion annexe à celle de l'amour maternel mais qui ne s'en dégage jamais vraiment ( la mère de Hubert dans J'ai tué ma mère est la mère de Nicolas dans ce film là ). Il y a des constantes, ravissantes et charnelles dans le cinéma de Dolan, sa très bonne B.O. son goût pour les effets de styles, l'élégance de la direction d'acteurs qui semble un don chez lui, et son incroyable fraicheur sur des sujets pourtant rabâchés ici et là. Un bon film donc qui sans égaler le précédent fait définitivement entrer Xavier Dolan dans la cours des grands. Tabarnak !
Esthétiquement très réussi et très personnel , les amours imaginaires nous fait plonger dans le monde xavier dolan à la fois rétro et moderne , joyeux et mélancolique . En tant que metteur en scène , on sent qu'il y a beaucoup de créativité chez dolan avec l'utilisation de nombreux ralentis sur image , une photographie parfaite , une bo lancinante . La forme est donc très réussie mais le fond l'est un peu moins . Ce trio ambigu est poétique mais pas des plus intéressants . L'ambiance du film est parfois un peu trop kitch et too much . Un film un peu guindé , qui aurait mérité d'un peu plus de folie .
Amitié, ambiguïté, ce second film de Xavier Dolan recèle toujours d'un environnement poétique, beau et maculé de sentiments. Et même si c'est vrai que le film à contrario de "J'ai tué ma mère" comporte quelques longueurs, c'est tout de même une réussite sur le mal du siècle façon Dolan.
Le deuxième film d'un génie du cinéma ! On entre encore dans le cinéma de Xavier Dolan : un monde poétique, esthétique, réaliste, intelligent, recherché, bourré de références, décalé, bobo...
Le triangle amoureux est devenu un sujet assez classique au cinéma. Cependant Xavier Dolan réussit à y apporter sa petite touche faite d'originalité et de malaise. Peut être quelques dialogues supplémentaires auraient été les bienvenus quand on sait combien ceux de son dernier film étaient savoureux ...
Xavier Dolan est un génie. Voilà, c'est dit. Même si c'est déjà agaçant de l'avoir déjà trop entendu. Et pourtant. Au niveau formel, émotionnel, en ce qui concerne de la substance. Tout y est. Et le gamin n'a que 20 ans. Rien n'est gratuit, et le style évident du jeune esthète ne sert jamais la forme mais bien le fond de l'histoire. Rien n'est dans la pose, tout est dans l'élégance. On ne s'ennuie jamais, le film est drôle, sincère, touchant, les acteurs d'une justesse impressionnante. On sent la réussite d'un jeune cinéaste qui n'a pas eu le temps de cogiter, de se poser des questions, et qui nous sort brut sur pellicule ses sentiments les plus intimes. Chez lui on devine l'influence de Won Kar Wai, de Woody Allen, de Truffaut, d'Antonioni. Alors il pioche à droite à gauche, comme les grands cuisiniers, comme bien d'autres avec lui. Avec un talent fou et c'est finalement tout ce qu'on lui demande. Un film à ne pas rater. Un réalisateur à suivre de très près.
Un très beau film. Xavier Dolan innove et les effets visuels, qu'on peut trouver un peu lourds, apportent selon moi tout son intérêt au film. Un fin psychologue, ce réalisateur. Et un sujet original et fascinant.
Il est une vérité indéniable : Xavier Dolan a le don de retranscrire les relations humaines avec une justesse bluffante. Après s'être penché avec émotion sur le duo fils/mère destructeur, il traite du triangle amoureux et frappe tout aussi fort : deux amis, fille et garçon, tombent amoureux du même éphèbe. Les acteurs sont formidables : ils offrent une palette d'émotions très variée et sont tour à tour jaloux, séducteurs, désespérés, euphoriques... L'amitié des deux protagonistes est mise à mal... La bande sonore est quant à elle des plus ensorcelantes (mention spéciale à Fever Ray et The Knife). Seul regret, la patte Dolan a tendance à devenir quelque peu envahissante : les effets de ralentis, de plans séquences et la musique même... Tout est appuyé. On quitte ces Amours Imaginaires avec un arrière-goût de clip kitsch. Dommage.
Dans Les Amours Imaginaires , Xavier Dolan traite avec talent le triangle amoureux et les relations sentimentales . La réalisation est très stylisée , appuyée par des éclairages sophistiqués , et cela permet de sublimer les émotions , telles que la jalousie , la déception ou le désir , qui habitent ce film très sensuel . Les acteurs sont très bons et le lien avec le spectateur se crée dès les premières minutes . Le tout est de plus accompagné de musiques bien choisies et de grande qualité . Deuxième réalisation de Dolan , ce film est une bouffée d'air frais dans l'univers du cinéma francophone .
Xavier Dolan n'a pas fini de déranger les critiques installées. Armé de ces thèmes de prédilection et un sens affûté du toucher-juste, le film est un ravissement pour le coeur et les mémoires.
Si le sentiment amoureux est un thème fréquent au cinéma, Xavier Dolan a choisi de la traiter sous un angle original : celui des signes (réels ou fantasmés) et de la « parade amoureuse ».Le jeune cinéaste québecois (23 ans !), également interprète de l’amoureux homosexuel signe une œuvre drôle et inventive, entre caricature assumée et pertinent regard sociologique.