Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Caine78
6 693 abonnés
7 398 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 8 février 2012
Malgré un démarrage un peu délicat (c'est qu'il faut se mettre dans l'ambiance!), « Waste Land » est de ces documentaires qui trouvent leurs sens et leurs beautés sur la durée, que ce soit par la force d'images étonnantes que d'un propos humaniste touchant et jamais niais. Il est important se savoir placer parfois l'humain au-dessus de tout, de montrer que celui-ci est capable de faire des choses merveilleuses avec quasiment rien lorsqu'il s'en donne la peine. La leçon est d'autant plus forte qu'elle est donnée par des gens d'une indescriptible pauvreté, sans jamais que Lucy Walker ne tombe un seul instant dans le pathos ou l'émotion facile. L'art est ainsi partout semble nous exprimer l'oeuvre, même là où on l'attend le moins... Message a priori bancal que la réalisatrice fait passer comme une lettre à la poste par sa convaincante démonstration de 100 minutes où elle fait donc également la part belle à l'humain. Jolie réussite.
Waste Land (2011) nous plonge au coeur de l'horreur, bien loin de l'image de carte postale que nous renvois le Brésil, Lucy Walker a suivit pendant 3 ans l'artiste/plasticien & photographe Vik Muniz sur les traces des "catadores", les fameux trieurs de déchets recyclables qui évoluent dans le Jardim Gramacho (la plus grande décharge à ciel ouvert du monde). Vik Muniz est brésilien, lui aussi a connu la rue, des parents pauvres, les favelas et la misère ont nourris son enfance jusqu'au jour où il s'est envolé pour New York et est devenu un artiste de renommé mondial. N'étant plus dans le besoin, il a décidé de se rendre utile et d'aider les "catadores" de son Brésil natal. Son projet artistique consiste a photographier les trieurs et à retranscrire le résultat final par le biais des matériaux récupérés au sein même de la décharge. La totalité des fonds récupérés permettrons ensuite de venir en aide aux "catadores" et à l'association de Jardim Gramacho. Au milieu de ses détritus et de ces jus de poubelles où il ne nous manque plus que l'odeur, Lucy Walker suit à la trace Vik Muniz et nous offre de magnifiques portraits des "catadores". L'émotion est palpable, ils ont beau afficher un large sourire, à l'intérieur ils renferment une grande souffrance. La plupart d'entre eux sont là depuis plus de 30 ans à brasser, trier et collecter les poubelles des pauvres et des riches brésiliens. Ils vont vivre une aventure humaine et pleine d'espoir auprès de Vik Muniz, sans doute le signe d'un renouveau et d'une reconversion pour certains. Pour la petite anecdote, le film fut nominé dans la catégorie du meilleur film documentaire lors de la 83ème cérémonie des Oscars.
Un documentaire époustouflant et riche en émotion! La BA me semait le doute, en pensant tomber fasse à quelques choses de moralisateur et compagnie. Mais en fin de compte, c'est tout autre chose. La véracité de tout ce qui nous est montré est aussi belle (par sa photographie) qu'humaine (et ceux malgrès la tristesse des faits). Ce docu, ne cherche pas à nous tirer les larmes et c'est une bonne chose. On se rend compte que l'on assiste à une vérité humaine que beaucoup, soit ignore ; ou alors ne veulent pas voir. On ne peut pas rester insensible face à cette misère humaine. Le réalisateur a réussit un véritable petit bijou, qui malheureusement passera trop inaperçu, alors qu'il mérite d'être vu. Comment associer l'art des musées, à la misère que rencontre ses personnes chaque jour en essaynt au maximum de se construire un minimum de "culture" (par exemple notamment de la trouvaille de livre...). Leur montrer qu'ailleurs tout est bien plus beau.... Pour qu'en fin de compte ; il retourne à leurs travaux quotidiens, qu'on peut associer à la misère humaine. Un docu comme on en voit pas souvent (et même jamais sur un tel sujet). Surtout par la façon dont il est traité, qui est vraiment remarquable. Je partais un peu septique, croyant avoir à faire face à une multitude de morale, ou d'"excès" ; mais c'est loin d'être le cas. Ce documentaire est fait avec finesse, justesse et beauté. Qu'on se demande comment cela peut exister (même si cette question peut se poser sur bien d'autres choses, mais celle-ci est souvent ignorées ou alors mise de coté... Un peu comme si on se voilé la face). Bref, je ne pensais pas trouver autant d'humanité et de finesse dans cette production. L'affiche et le titre, résumant parfaitement la situation et le'ensemble du documentaire. A voir de préférence au cinéma, pour une immersion ; une plongée un peu plus profonde. Véritablement touchant, le réalisateur ne fait aucune impasse et ne laisse pas de longueure s'installer (chose qui aurait pu arriver même si cela est tout de même difficile avec un tel sujet, quui nous amène une certaine reflexion. JE suis encore à la fois bluffé et attristé (mais positivement, car on ne peut nier ce qui se passe dans le monde). Il me manquerait même des mots pour qualifier ce documùentaire (d'ailleurs les critiques sont unanimes).
Chouette projet artistique de la part de Vic, chouette film en parallèle. Bien sûr on peut noter que sur le très grand nombre de trieurs de déchets, seul une poignée participe à l'oeuvre. Mais d'après ce qui est indiqué tous en retirent des bénéfices. Il y a beaucoup de respect pour les gens filmés. C'est l'une des belles choses du film que de montrer que certaines personnes qui sont parvenues à un statut social élevé, n'oublient ni leurs origines ni de redonner. C'est le cas de Vic c'est le cas de Tiao. Ce qui se joue aussi dans la transformation des gens et dans la transformation de leurs relations est intéressant et émouvant. Même si on parle peu d'art contemporain le petit laïus de Vic sur le fait qu'on refuse d'aimer ce qu'on ne comprend pas, prend tout son sens vis à vis de l'art comme des individus. Le sentiment qu'il y a des lueurs d'espoir et des gens pour qui l'humanité a un sens est réconfortant.
En s'intéressant au pouvoir de l'art sur l'homme que nous sommes, Waste Land rapproche le spectateur de ses acteurs. Entre émotion et réalisme humain, ce documentaire réussit un pari étonnant, celui de mixer une réalité sociale forte et un projet artistique au-delà du cercle fermé de l'art contemporain, et le tout sans jamais se mélanger les pinceaux.
L’artiste brésilien Vik Muniz, né dans la pauvreté de Rio, connait le succès grâce à ses œuvres d’art. Ce ponte de l’art moderne, comme un retour d’ascenseur, décide d’aller dans la plus grande décharge du monde à Rio afin de créer des œuvres entre portraits de ramasseurs de déchets et les ordures elles mêmes. Ces œuvres d’art doivent permettre de faire connaitre cette population vivant dans la décharge et leur amener les fructueux bénéfices de leur vente. Le bilan de ce projet de documentaire est très mitigé. Montrer la misère et la détresse de cette frange d’exclus de la sociétés a un intérêt humanitaire et humaniste. L’artiste en fin de parcours découvre l’ampleur du changement qu’il a orchestré et l’espoir, sans lendemain, qu’il a fait naître chez ces gens. Avec une naïveté à laquelle j’ai du mal à adhéré, surtout venant d’artistes modernes élevés au rang d’hommes d’affaire avec des équipes de petites mains. L’ambiguïté de la démarche me dérange, même si au final sans sortir de la misère ils sont parvenus à améliorer ponctuellement l’existant. Pas le chef d’œuvre attendu
Avec Waste Land découvrez une autre facette du Brésil. Il fallait en avoir des grosses pour se lancer dans un tel documentaire qui avait de grande chance de ne mener nulle part. La démarche artistique du réalisateur, qui ne fait donc pas que réaliser un documentaire, mais qui crée des oeuvres d'arts avec des ordures, le résultat est magnifique... A voir :)
Parfois le coté star ac' est agaçant (la scène dans laquelle le Jury décide si les candidats vont partir ou pas à Londres... ) et souvent l'artiste se met un peu trop sur un piedestal, malgré cela le récit au plus près de ces pauvres gens face à ces tas d'ordures est bouleversant et, bien sûr, il y a des revendications politiques derrière, très justes... tout en laissant un goût amer car il ne vas pas trop fouiller dans les mécanismes sociaux qui créent cette misère qu'on nous montre comme une donnée inévitable, à moins qu'un jury arty vienne vous sauver par miracle $
« Le Slumdog Millionnaire des documentaires » nous dit on avant même que le film ne démarre. Ça commence donc plutôt bien. Le personnage central n'est pas Mumbai cette fois-ci mais Rio de Janeiro. Durant 1h30 nous allons suivre Vik Muniz, un artiste contemporain ayant la particularité de réaliser des œuvres d'art à partir de différents matériaux, tels que le chocolat, des capsules de bière ou le sucre. L'exemple type du self made men, mis à part que cet homme est brésilien et s'est construit grâce au domaine artistique. Avec sa réputation, il décide de consacrer deux années de sa vie aux trieurs de Jardim Gramacho, la plus grande décharge du monde. Avant même d'attacher de l'importance à l'art, Lucie Walker s'intéresse aux conditions de vie de ces « catadores ». Elle filme leurs histoires et les lieux où ils vivent, de façon à nous faire comprendre dans quelle situation ils sont, non par pité mais en toute objectivité. Ce documentaire est très intelligent car sans dénoncer la société brésilienne, il arrive à nous faire saisir les mœurs de ces travailleurs. Malgré la pauvreté dans laquelle ils se trouvent, ces gens ne font que relativiser sur ce qui leur arrive, afin d'avancer constamment et de ne pas perdre pied. Pour nous riches occidentaux, c'est une première leçon de morale. De même, le souci de fierté est tout aussi important. Alors que différents rangs sociaux sont bien déterminés dans ce pays, ces trieurs n'ont pas honte de ce qu'ils font, bien au contraire, ils affirment que leur métier est primordial et décisif vis à vis de l'environnement. C'est une deuxième leçon de morale. Quant à l'art, il serait en quelque sorte une solution à ces problèmes évoqués. Pourquoi ne pas transformer ces individus inconnus en des objets esthétiques admirés par des milliers de personnes ? Le rôle des détritus seraient fondamentaux, en ce sens où ce serait l'essence même de l'oeuvre. C'est une troisième et dernière leçon de morale.
Superbe documentaire. Félicitations à Vik d’avoir entreprit ce projet qui découle sur une leçon d’humanité. Des personnes très bien choisies, plein d’émotion et de vie. Très beau tout simplement, allez le voir !!
Un documentaire intéressant sur l'exploitation à l’extrême de la pauvreté et de la misère où comment au Brésil faute d'investissement des pouvoirs publics ce sont des humains qui sont chargés de trier les matières recyclables en plein coeur de la plus grande déchetterie du monde!
Quel documentaire magnifique ! On passe de l'art aux larmes en survolant des montagnes de déchets... Vik Muniz est décidément le grand talent du XXIème siècle...