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chrischambers86
13 662 abonnés
12 398 critiques
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4,0
Publiée le 19 février 2012
L'une des plus belles rèussites de Ken Loach, un film drôle et tragique, vivant et ènergique! Hèritier du cinèma rèaliste britannique, Loach s'est longuement documentè sur un quartier pauvre de Glasgow avant d'y filmer les amours de ce chômeur et de cette assistance sociale! Chronique amère comme la bière, "My Name is Joe" doit beaucoup à l'admirable composition de Peter Mullan qui recevra le Prix d'interprètation masculine lors du Festival de Cannes 1998! Et ce n'est que justice, tant il y est formidable, en incarnant avec une belle humanitè un ex-alcoolo qui consacre temps et ènergie à une miteuse èquipe de foot de Glasgow, avant de tomber amoureux...Un grand film superbement servi par son acteur principal et qui reste à coup sûr l'une des belles surprises de l'annèe 1998...
Encore un très bon film de Ken Loach qui réalise une mise en scène parfaite, efficace, sans fioritures. Sur fond de crise sociale, le réalisateur britannique de talent nous offre une belle histoire, un Drame avec quelques touches d'humour et, une fois n'est pas coutume, un brin de romance. Paul Laverty, Le scénariste attitré de Ken Loach, signe avec " My Name is Joe " sa seconde histoire (il en commettra 11). Il nous présente des personnages attachants vivant des situations tendues dans une banlieue pauvre d'Écosse. Les dialogues sont justes et le tout est extrêmement réaliste. Un véritable coup de cœur pour le duo d'acteurs des premiers rôles : Louise Goodall est hyper émouvante dans le rôle de Sarah Downie, l'assistante sociale. Peter Mullan (Prix d'interprétation masculine à Cannes) est assurément efficace dans le rôle multi facettes de Joe.
Film vivant et énergique, tour à tour drôle, touchant, émouvant, bouleversant ; très bons acteurs, réalisation soignée, personnages bien dessinés, scénario bien construit qui commence dans l’humour, évolue dans le romantique et se termine de manière dramatique. Ken Loach réussi avec les ingrédients qui lui sont propres (misère, rues tristes de Glasgow, rugueux accent écossais, chômage, solidarité des classes populaires, terrains de foot improvisés…) à nous captiver pour ces personnages profondément humains et remarquablement interprétés. Mais le propos est au final pessimiste : Les bonnes intentions du repenti et les principes moraux de l’assistante sociale ont peu de poids face à la violence de la misère sociale.
Ken Loach n'a pas son pareil pour filmer ces exclus du système britannique qui essayent de s'en sortir. C'est le cas de Joe, ex-alcoolique et chômeur qui rencontre Sarah, assistante sociale. Un film délicat mais pas complètement abouti, porté par la prestation touchante de Peter Mullan, prix d'interprétation à Cannes.
"My name is Joe"(1998)est l'un des films de Ken Loach les plus reconnus.Le réalisateur britannique nous livre une histoire qui commençe dans la bonne humeur et finit dans le drame désespéré.Entre-temps,le parcours d'un ancien alcoolique au chômage qui tente de refaire surface.Joe s'accroche aux rares branches:son équipe de foot,son pote vigile.Sa vie est chamboulée quand il tombe amoureux de Sarah,assistance sociale dévouée et que son protégé Liam se retrouve menaçé par un gang patibulaire.Ken Loach a toujours su dépeindre la misère sociale et son amour des classes populaires britanniques.Son propos est ici particulièrement pessimiste.La précarité des conditions de vie oblige à renonçer à ses principes et son orgueil,même lorsqu'il s'agit d'aider son prochain.Car Joe fait tout pour s'en sortir,et a le coeur sur la main.Mais tout ne suffit pas.Les rues automnales de Glasgow.Les appartements délabrés.Les terrains de foot improvisés.Les pubs enfumés.Noir c'est noir,mais Loach cède parfois à la facilité dramatique.Heureusement,Peter Mullan est touchant au possible.Prix d'Interprétation à Cannes.Mais ne soyez pas d'humeur maussade!
My name is joe est un film moyen d'où émergent seulement un excellent acteur et quelques beaux moments (dont la scène du présent offert par le héros à sa dulcinée). Ayant beaucoup apprécié Raining stones et Ladybird, Loach semble ici en perte de vitesse. Il répète un peu le même type de message avec le même scénario (avec un humour un peu graveleux) et avec les mêmes méchants et les mêmes personnages sympathiques). Ce ne sont que des bonnes intentions.
Tout va mal, tout va très mal : le travail manque, l’amour est impossible et on se suicide à la fin. Joe, symbole du battant, finit battu sur tous les terrains. On cherche encore l’intérêt d’un apitoiement aussi violent ; tout est si noir qu’on ne voit plus du tout ce que veut nous dire Loach.
4 517 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 18 février 2021
Je ne doit pas donner un coup de pouce involontaire à ce film. En fait ce n'est pas une illusion en soi c'est peut-être ce que les gens attendent aujourd'hui d'un réalisateur britannique. Mais Loach peut et doit faire mieux et l'a fait dans le passé alors que ce film pourrait être bon pour un débutant. Pour ceux qui souhaitent avoir accès à un vrai bon film de Loach je conseillerais de reprendre Riff-Raff il a peut-être plus de dix ans mais il est dix fois mieux que My Name is Joe...
A celles et ceux qui rechignent à se frotter au cinéma âpre et rugueux (parfois à raison) de Ken Loach, je les invite à rencontrer Joe. Loach parvient à marier la dimension sociale dans laquelle il excelle à l'univers du film noir, le vrai, haletant, pour nous offrir ce film somme, un chef d'oeuvre. Tout simplement.
Le film commence comme un Ken Loach classique mais son intensité augmente significativement sur le final qui reste pour un moi un grand moment du cinéma dramatique.
Belle fable sur l’univers de l’Angleterre ouvrière et plus précisément l’Ecosse, le côté social de Loach ressort une fois de plus. On nous montre comment Joe Kavanagh –Peter Mullan- parvient à vivre (ou survivre, surtout contre le mal de l’alcoolisme) en travaillant au noir tout comme les jeunes du quartier qu’il passionne en s’improvisant entraîneur de football –sport très présent à la fois dans le culture britannique et dans les films de Loach. Notons que les incroyables accents à la limite du danois donnent un côté authentique réconfortant et immersif. Dans tout cela, c’est en l’occurrence le travail clandestin qui est principalement montré entre la lutte pour trouver des petits travaux à effectuer et la lutte pour garder les avantages financiers du chômage sans que l’inspection du travail sans rende compte. Le tout est terne et est un peu trop tourné sur le misérabilisme ou la pitié. Malheureusement Loach exploite (trop) tous les sujets possibles afférant à la pauvreté et dévoile un florilège lourd que l’on ne digère pas du tout (c’est assez contradictoire mais c’est peut-être le but de nous écœurer pour que l’on comprenne de quoi il ressort). Parmi les thèmes abordés : la piste du passé honteux montrant la violence conjugale, l’alcoolisme, la drogue, la violence gratuite et généralisée, le vol, la rédemption, le cercle vicieux de l’endettement, le chômage, l’héroïsme latent, la famille de substitution, l’amitié, la différence de classes et l’amour impossible, l’injustice, bref tout y passe. Grosse impression sur la pauvreté dans ce pays même à la veille du 21e siècle et grosse déception sur la relation avec l’assistante sociale, tout devient plus lent et c’est vraiment dommage car c’est la partie la plus longue du récit. Tout ceci devient chiant et le rythme est plombé un certain temps. En revanche, quand Joe fait preuve d’un peu trop d’héroïsme, la descente aux enfers est magistrale, sa vraie nature se dévoile enfin et c’en est troublant. Le drame qui s’en suit laisse peut de place à l’opportunisme mais le dénouement reste ouvert puisque les deux personnages principaux sont côte à côte.
K. Loach qui fait du K. Loach, on pourrait trouver morne et redondant, c'est quand même un sacré directeur d'acteurs et un créateur de beaux moments au milieu d'une ambiance mortifère. Il traque l'étincelle de vie au milieu d'un quotidien triste et gris. Filmant avec délicatesse cette histoire d'amour entre deux êtres un peu fracassés, il nous offre une comédie sociale pas forcément drôle mais surtout éclatante d'humanité. Les acteurs sont très bons mais j'ai quand même trouvé le film un peu longuet et surtout, fonçant un peu trop dans le misérabilisme. C'est un film sensible et parfois touchant mais également un peu frustrant et recourant à quelques ficelles... mais pétri de bonnes intentions et régulièrement brillant. D'autres critiques sur
A mélanger les histoires, on perd le fil… On ne sait pas trop si Ken Loach tourne ici une histoire d’amour, un drame sur fond de drogue ou encore la vie difficile d’un chômeur. C’était pourtant bien parti, avec des scénettes amusantes pour présenter les personnages, mais par la suite, on perd tout humour et on s’emmêle les pinceaux dans une succession d’intrigues. On aurait pu peut-être taillé dans le gras pour que l’ensemble soit un peu plus consistant… A noter l’excellentissime prestationde Peter Mullan.