Histoire lente, sans grand intérêt. L'aventure qu'a vécu nos deux héros est très belle mais quelque chose cloche. Ce film ne nous emporte pas, bien au contraire. Cependant, quelques beaux plans.
Une atmosphère étrange enveloppe le film. Un objet cinématographique étrange, qui procure une sensation de bonheur malgré la tragédie des personnages. Une histoire d'amour éternelle.
Relation amoureuse entre deux taulards, dont l'un est transsexuel. Le mâle du couple est un mélange fascinant d'Anthony Quinn et de Michel Constantin. Comme dit son compagnon, ou sa compagne, il aurait pu faire carrière au cinéma s'il était né sous une meilleure étoile. Etude de destins brisés dans un contexte social sinistre, cette "Bocca del Lupo" tient du cinéma-vérité selon Jean Rouch, mais son montage vif et saccadé par endroits, ainsi que le travail sur la couleur, rappellent plutôt le JL Godard de "Film Socialisme". On entend un large extrait de "L'Eau à la Bouche", chanson magnifique du film ainsi titré de Jacques Doniol-Valcroze (1959), et du Buxtehude, une splendeur. Nostalgique, émouvant, "La Bocca del Lupo" est une belle réussite.
L'un des films les plus singuliers qu'il m'ait été donné de voir. C'est un poème dont le sens échappe sans cesse comme chez Paul Celan ou le Rimbaud d'Une Saison en enfer. Poème dédié à Gênes, à son passé, à un taulard dont l'histoire est tour à tour banale et inattendue. Avoir droit à cela simplement en traversant la ville et en payant une place de cinéma, c'est extraordinaire ! Le film, évidemment, en perturbera plus d'un !!!
Certains crient au génie, (notamment la presse!) je crie au scandale!! Je suis sortie avant la fin de la projection de ce film (il m'est difficile d'emloyer ce terme pour parler de cet imbroglio mi-documentaire mi-capharnaüm) immangeable, de la masturbation pour apprentis esthètes.
Un film qui cache une grande richesse de sources filmiques, d'emprunts au cinéma documentaire des années 70 tout cela pour servir une belle histoire d'amour (presque) ordinaire. Et la musique !!!! Un film tonique pour l'esprit à voir absolument pour sa fraîcheur.
Un travail d'image déroutant et extrêmement bien mené. A ce niveau-là, je trouve qu'on peut même appeler ça un "prototype". Reste qu'on ne s'y attend pas, et qu'à peine le film encaissé les lumières se rallument, déjà. A voir renseigné.
Un docu qui promettait mais qui déçoit un peu. Un beau sujet (que je ne connaissais pas avant de le voir) mais un film trop brouillon je trouve. On raconte une histoire d'amour incroyable ou l'évolution de Gênes au fil du temps? Les 2? Soit ! Mais un peu plus de logique dans les documents d'époque aurait été souhaitable. On ne comprend pas vraiment si le compagnon de cet homme dont on suit le parcours est mort ou vivant, c'est très étrange! Jusqu'à cette scène très émouvante, mais qui arrive trop tard, où les 2 amoureux parlent de leur rencontre face caméra. Une autre magnifique scène dans un bar sur fond de musique de Gainsbourg.
Quel rapport entre le résumé et ce documentaire sur la ville de Gênes? Un matraquage de photos anciennes et actuelles de Gênes, rien ds la prison (qu'on ne voit pas), rien ne parle du présent. On ne voit pas l'histoire d'amour en question, ni comment l'amour de la poésie arrive. Une voix off, tt du long, et ns, on ne partage rien avec l'acteur. Un pur prétexte pour cette commande sur la ville italienne dt il s'agissait de faire la promo. Une arnaque! Les critiques ne peuvent qu'avoir été payées pour encenser ce "film"... Aucune liberté d'expression des critiques de cinéma, c'est pas possible...
Il y a tous les ingrédients d'une histoire sordide dans cette "Bocca del lupo" : la misère, (des vies et des décors), le crime (le "héros", Enzo, a passé 27 ans de sa pauvre existence en prison), l'amour monstre entre Enzo et sa "femme". Mais le récit possède pourtant une certaine grâce (l'émotion culminant dans la confession impudique d'Enzo et "Mary", face caméra pendant un long plan-séquence). Il reste que le style, faussement documentaire et trop alourdi par les emprunts à l'INA local, multiplie la plupart du temps l'afféterie aux dépens de la sincérité. Notation mitigée en conséquence.
Des les premières images, le cadre est pose ! Un paquebot progresse lentement mais irréductiblement sortant d'un pan de décors nettement sombre pour affronter la luminosité de l'horizon a peine voilé par la brume marine. Pietro Marcello nous impose en quelques secondes la maitrise de son art. Le commencement d'une narration telles les pièces d'un puzzle qui vont se rassembler progressivement pour dévoiler une histoire humaine remarquable d'émotion, de respect, de simplicité sur toile de fond sociale a Genes ou s'est enracinee la misère, l'exclusion en signe d'une époque faste bien révolue. La première partie du film dévoile peu a peu le tableau en combinant magistralement au pluriel l'image, la musique et la narration pour nous convier,in fine, a cette conversation qui révèle les détails intimes d'une histoire d'amour extaordinaire ... qui finit bien.
Le réalisateur a choisi de mêler des archives de la villes italienne (Gênes) à l'histoire d'amour improbable d'un ancien bandit sicilien (Enzo) et d'un transsexuel (Mary). Nous découvrons les évolutions et es mutations qu'a connues la ville au rythme de ces documents très hétérogènes : inauguration d'une nouvelle usine, jeux d'enfants au bord de la Méditerranée, bateaux levant l'ancre... Pietro Marcello nous fait aussi pénétrer avec poésie dans les bas-fonds de cette ville mystérieuse. C'est avec bonheur que notre regard se porte sur ces êtres si différents et pourtant si proches. Enzo semble tout droit sorti d'un vieux western hollywoodien et le réalisateur a eu cette bonne idée d'assortir à cette riche composition des extraits ou des affiches de ce genre magique qu'est le western. On se rappelle cette phrase lyrique d'un poète italien prononcée lors de la promenade d'Enzo : "Les lieux que nous traversons sont une archéologie de la mémoire". C'est justement par le cinéma que la ville italienne nous fait découvrir ses étranges merveilles qui se seraient perdues dans l'oubli : coupe-gorge, ruines de statues décomposées par le temps, vieux pêcheurs allumant un feu au bord de l'eau.... Pietro Marcello semble ouvrir de nouveaux horizons dans le cinéma.