Derniers Avis sur Daisy Miller

Peter Bogdanovitch (Dcd en 2022) ne bénéficie pas aujourd'hui de la même postérité que celle de FF Coppola ou de W Friedkin avec qui il s'associa dans les années 70, pour fonder une compagnie de production cinématographique indépendante.

Ses goûts élitistes ( Welles, Ford..), sa volonté d'afficher aux yeux de tous son bonheur conjugal ( les usa sont en pleine guerre du Vietnam) lui valurent sans doute une part de l'hostilité de la critique à son endroit.

Même la critique hexagonale de l'époque ne fut pas tendre avec son travail ( à l'exception du regard porté à son premier opus " Targets" -1967)

La réédition de son adaptation du roman de Henry James " Daisy Miller" ( échec total critique et public à sa sortie en 1974) devrait pourtant favoriser la redécouverte de la filmographie de ce cinéaste du nouvel Hollywood.

Le scénario ( fidèle au roman) propose une réflexion sur les différences culturelles et les barrières infranchissables qu'elles représentent dans la compréhension entre les êtres.

Daisy Miller, jeune, jolie et riche américaine du XIXeme siècle est en voyage en Europe, elle fait la connaissance d'un compatriote installé depuis plusieurs années sur le continent européen dont il a adopté les habitudes. L'incompréhension entre eux est trop grande pour qu'ils puissent s'unir, sans compter avec la tragédie du destin.

Cet opus de PB, de très haute tenue, est comparable ( selon moi) avec les meilleures adaptations cinématographiques de James , réalisées par James Ivory ( " les européens" , " les bostoniennes") ou par la neo Zelandaise Jane Campion (" une femme américaine").

Superbe film de Peter Bogdanovich où il écrit et transcrit très bien le beau roman de Henry James.. Cybill Sheperd est resplendissante et gracieuse et Barry Brown dit Frederick Winterbourne parfait en expat américain coincé et gauche..À voir et redécouvrir..un très beau film.

Un gentleman américain est amoureux d'une jeune fille qui le traite avec désinvolture... Au mieux une étude de mœurs d'une époque révolue. En réalité, un film mièvre que sauve un peu un final moins convenu que tout le laissait craindre.