Inspiré de faits réels, Mon pote est une comédie dramatique distrayante, sympathique et plaisante. Cette fois ci, c'est dans son propre passé qu'il est allé chercher le point de départ de son scénario : alors qu'il était directeur de " Première ", il avait engagé Jean-Luc Levesque , un ancien détenu, comme maquettiste, puis comme directeur artistique. Ici, il ne s'agit pas de revue de cinéma, mais de revue d'automobile : Victor, passionné d'automobiles, patron d'un magazine, rencontre Bruno, mis au trou pour trafic de voitures volées, lors d'une intervention dans une prison. La passion de l'automobile les rapproche : Victor fait une très belle action, il embauche Bruno, ce qui lui donne accès à la liberté conditionnelle. Ce point de départ permet à Marc Esposito de dépeindre de façon crédible un monde qu'il connait bien, le monde de la presse écrite et de s'aventurer dans un monde qu'il connait mal : le banditisme. Plutôt que de se tromper complètement en essayant de s'attacher à respecter une certaine crédibilité, Marc Esposito a fait le choix de la peinture plutôt déjantée, absolument pas crédible mais très drôle et réussie ! Esposito a eu la chance, de tomber sur deux comédiens absolument parfaits pour interpréter Victor et Bruno : le charme désinvolte et plein de classe d'Edouard Baer, le côté sucré-salé de Benoit Magimel, au sommet de sa forme. Rien à dire sur le reste de la distribution, tout à fait au niveau. Mon pote est donc un film sympa sur le fond et plutôt bien réussi sur la forme.