Cocktail traditionnel de joie, beauté, couleurs, tendresse, acrobaties, quiproquos, retournements, flashbacks, suspenses, clowneries, chants et danses, émotions, leçons d’amour et de vie, ce spectacle bollywoodien s’affiche cette fois en comédie philosophique, avec ce que cela suppose d’abracadabrances, de critiques sévères filtrées par le rire, et aussi d’apprentissage de l’amitié et de l’authenticité personnelle.
Cette double histoire de 2H50 se déroule alternativement sur deux époques, chacune révélant des éléments de l’autre, avec leurs propres, intrigues, enjeux, évolutions et accomplissements. La présente, où deux anciens amis de fac, avec l’aide involontaire de l’ancien fayot de la classe, sont à la recherche après 10 ans d’absence du 3ème larron de leur ancien groupe de jeunes « idiots », qui aura bouleversé leur cœur pour la vie. Et la passée, estudiantine, la principale du film, narrant leurs péripéties et apprentissages de leurs valeurs propres, dues à ce génial étudiant prodigue, cet esprit éveillé, malicieux, simple et libre, aujourd’hui disparu.
Derrière la sentimentalité, les aventures et la farce, prédomine la dénonciation d’un système économique et humain basé sur les peurs de chacun, du coup plus motivé par la pression que par la joie, et celle de nos vies perdues à réaliser les espoirs des autres plutôt que notre accomplissement intime. Dans ce cadre une forte critique est attribuée au système scolaire, grosse usine à fabriquer des abrutis formatés, compétitifs et cognitivement saturés, au détriment de l'intelligence et de la conscience.