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kibruk
150 abonnés
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3,0
Publiée le 8 janvier 2017
"Oranges and sunshine" retrace l'histoire incroyable et scandaleuse de la déportation massive d'enfants organisée par le gouvernement anglais. C'est édifiant, mais ce film appliqué ne génère que peu d'émotions malgré son sujet.
Tiré d une histoire vraie révoltante ce petit film parvient a maintenir l attention grace a un casting plutôt bon et a un sujet fort. Cependant l ensemble reste seulement pas mal et ne s élève jamais au rang de grand film principalement a cause de la timidité de la mise en scène et du manque d intensité du jeu d' Emily Watson. A voir éventuellement.
Projeté en avant-première à l'Univerciné Britannique de Nantes en décembre 2011. Sortie officielle française prévue sous le titre "Les enfants invisibles" en principe... Jim Loach, en digne fils de son père, dévoile avec beaucoup d'application ce pan de l'histoire britannique aussi surprenant qu'odieux: 130 000 petits êtres de 5 à 13 ans envoyés au diable. Ce qui frappe et l'absence de suivi du côté de Sa Majesté... Le non dit est assourdissant : des enfants de rien livrés par bateaux, une masse not bankable = lourde dépense sans retour sur investissement. Alors quelle aubaine que ce filon de 1930 à 1970 qui garantit le rachat de ces petites âmes d'extraction problématique. Les autorités auraient demandé pardon officiellement pour avoir oublié les vérifications d'usage (l'Australie en 2009 et la Grande-Bretagne en 2010), mais nul châtiment à l'horizon, pas plus d'indemnités si l'on se fie au film... Apparaît de façon criante l'utilité des boucs émissaires dans une société attachée à ce qui se voit... Sans doute faut-il se garder d'affubler tous les petits britanniques déplacés du même sort que les rescapés du bush australien, tenus de rembourser leur séjour paradisiaque pour s'amender de leur condition bâtarde. En 1986, l'assistante sociale, mère elle-même et grâce à qui ce film voit le jour, devrait être décorée pour avoir défié les saints pères fouettards dans leur désert où crier est inutile. Quand la caméra se braque sur le repère en terre rouge, on mesure mieux l'inconscience collective, le refus d'admettre que sexualité et bestialité ont toujours accompagné l'esclavage des sans défense. Triste rétrospective, curieusement sans larmes puisque l'actrice Emily Watson pleure à notre place.