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    Police Fédérale, Los Angeles
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 décembre 2017
    L'autre jour je discutais avec un pote en prenant notre café/clope en terrasse. Nous philosophions sur des sujets aussi importants que la vie, la mort, le sexe, l'amitié, le temps qui passe et l'actualité blu-ray. Sur ce dernier sujet, je l'amenais sur la parution de "Police fédérale Los Angeles" il y a quelques semaines. Là mon pote me lancait de but en blanc:
    "Tu penses pas qu'on y trouve le ferment du néo-polar, à la Michael Mann?
    -Ah ouais peut-être, vieux. Et puis c'est super bien dit ça, dis donc!
    -Merci copain, soufflait-il nonchalamment dans une bouffée de cigarette. En revanche tu crois pas que ça a pris un petit coup de vieux?
    -Naaan je crois pas, bro. Bon à part la musique, comme dans Scarface," affirmais-je avant de filer illico acquérir l'édition blu-ray simple (et non pas le coffret à 49,99 €, faut pas déconner quand même) de ce film de William Friedkin sorti en 1985 dont je gardais un excellent souvenir.
    Et bien après visionnage de cette magnifique restauration HD, pas de regret: "To live and die in L.A.", le titre original - évidemment bien mieux - reste aujourd'hui un sacré polar, méchant et nerveux, qui nous souffle au visage la chaleur de la cité des anges, à moins que ça ne soit celle de la fournaise des démons.

    Parce qu'ici, il ne faut pas se fier aux apparences. Le générique flashy aux énormes titrages rouges et verts fluos, sur un montage de type série TV rythmé par les synthés typiquement 80's de Wang Chung (dont on entendra plus tard dans une scène de boîte à striptease l'unique tube "Dance all days"), peut faire craindre le pire, d'autant plus qu'il est précédé d'un prologue un peu moisi mettant en scène une tentative d'attentat islamiste contre le président américain déjouée de façon ridicule. Et si je vous dis que le duo de flics se livre à un festival de l'inadvertance, enchaînant connerie sur connerie, ceux qui n'ont jamais vu le film vont se dire que je leur parle d'un banal buddy movie policier bien crétin, noyé dans la marmite à produits formatés touillés par la grande louche hollywoodienne. Bon vous l'aurez bien sûr compris, le truc étant signé Friedkin, c'est pas vraiment le genre de la maison. Son adaptation très libre du roman de Gerald Petievich, un ancien agent secret décrivant la frontière ténue entre un flic et un criminel, se situe bien au-dessus de la marmite, assumant une vision noire, violente et sans concession.

    Ne pas se fier aux apparences donc, puisqu'ici on fait dans le trompe-l'oeil.
    A commencer par les faux billets méticuleusement confectionnés par Rick Masters (William Dafoe), peintre exigeant et élégant fréquentant les lieux artistiques branchouilles de L.A., pourtant capable d'éclater froidement la tête d'un flic qui vient renifler un peu trop près. Pas de bol pour le flic qui était à trois jours de la retraite et qui venait de confier à son coéquipier, Richard Chance: "Gettin' too old for this shit…"- Richard Donner s'en souviendra sûrement pour "L'arme fatale". D'ailleurs, Chance incarné par William L. Petersen (que l'on retrouvera un an plus tard dans le "Manhunter" de Michael Mann), ressemble à un super-flic tête brûlée façon Mel Gibson, avec ses Ray-Ban Aviator, ses Santiags, sa démarche de cow-boy aux jambes tellement arquées qu'on a l'impression qu'il vient de traverser les Etats-Unis à cheval. Bref, il se la raconte et aime se jeter dans le vide, au propre comme au figuré. Mais derrière son allure et son assurance se cachent des failles. Une apparence aussi trompeuse que la relation qu'il entretient avec la jolie blonde Ruth. Leur première scène semble évoquer une relation amoureuse passionnée alors qu'elle n'est pour lui qu'une simple indic lui refilant des tuyaux pour éviter de retourner derrière les barreaux. Agent des services secrets luttant contre le trafic de faux billets, Chance se voit attribuer un nouveau coéquipier, John Vukovich, qui contrairement à lui, est pas vraiment le gars à aimer prendre des risques. Et encore moins quand il s'agit de basculer du côté de l'illégalité, la faute à un Chance ulcéré par la rigidité de sa hiérarchie et décidé à piéger Masters à tout prix. On le voit bien sur l'affiche: Chance est un type qui s'apprête à passer de la lumière à l'ombre. Il s'inscrit dans la lignée de ces personnages sur la corde raide, prêt à mettre leur vie dans la balance pour atteindre leur but, ce qui fait dangereusement pencher leur équilibre psychologique. Personnages un brin fracassés qu'on retrouve fréquemment dans la filmographie de Friedkin comme Popeye Doyle dans "French Connection", les deux prêtres dans "L'exorciste", les convoyeurs dans "The sorcerer", Steve Burns dans "Cruising", ou qui ont déjà basculé dans la folie, rongés par leur obsession comme la soif du sang de "Rampage", le délire parano de "Bug" ou l'assouvissement de pulsions malsaines de "Killer Joe".
    Le film pianote sur les touches noires et blanches du dilemme moral, incarné par Vukovic, coéquipier sous influence entraîné dans un engrenage infernal, illustré par cette fantastique séquence dans laquelle il se retrouve embarqué, terrifié, à l'arrière d'une voiture conduite par Chance lors d'une poursuite automobile de quasiment dix minutes, rivalisant avec celle bien plus connue de "French Connection".

    Superbement éclairé par le néerlandais Robbie Müller, directeur photo de Wim Wenders et Jim Jarmusch entre autres, Friedkin exploite formidablement les décors offerts par Los Angeles comme le fera Mann dans "Heat" et "Collateral". Le réalisateur situe l'action au coeur des bas-fonds crasseux de la mégalopole. Voies de chemin de fer et canaux désaffectés, passerelles, docks, quartiers des gangs, entrepôts et usines crachant leur fumée âcre contrastent avec ces plans crépusculaires de palmiers se détachant sur le soleil couchant californien.

    Tournant ses scènes en une ou deux prises afin de conserver le maximum de spontanéité chez ses comédiens, Friedkin brosse là un film d'action hyper-réaliste autant qu'une peinture sombre d'un monde de faux-semblants voué à s'auto-détruire, oeuvre qui s'imposera avec le temps comme un véritable classique du polar des années 80, malgré un résultat au box office américain décevant et une indifférence totale dans les salles françaises. Un échec finalement pas si étonnant, considérant le choix de travailler avec des acteurs inconnus à l'époque (notons la présence de John Turturro dans son premier rôle important) et cette fin bousculant méchamment le spectateur. Contraint par sa production à tourner une deuxième fin (que l'on peut découvrir dans les bonus) qu'il jugera à juste titre pourrie, Friedkin réussira à conserver dans le montage final ce dénouement rarement vu à l'écran, aussi brutal qu'inattendu.
    La marque d'un grand réalisateur et d'un type sacrément couillu.
    Legid
    Legid

    36 abonnés 572 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2017
    Polar des années 80 moins connu et moins culte que d'autres oeuvres comme L'Arme Fatale, To Live and Die in LA bénéfice pourtant d'une solide réputation voir même d'un statut de chef d'oeuvre. Si je modérerai ce dernier point, il fait reconnaître que le film de William Friedkin est un bon polar.
    Déjà auteur de film culte comme l'Exorciste ou French Connection, le réalisateur fait un fois de plus preuve de son talent avec ce polar. Très ancré dans l'époque des 80ies (ah quelle musique !), le scénario suit un duo de flic, dont l'un des deux est prêt à tout, pour arrêter un faux-monnayeur responsable spoiler: de la mort de son coéquipier
    .
    Le scénario peut paraître à première vu assez classique (duo de flic, vengeance...) mais c'est son approche très premier degré qui le fait se démarquer. Violent, sec et réaliste, le film se permet quelques scènes inattendues ( spoiler: la mort de William Petersen à 10 minutes de la fin est un sacré uppercut
    )
    Friedkin est toujours aussi bon derrière sa caméra et propose certaines scènes d'actions qui auront marquées à l'époque et qui rendent toujours aussi bien. La course poursuite en voiture de la dernière partie du film est un exemple en la matière. Si certains effets ont un peu vieillis quand même, le film reste quand même dans l'ensemble vraiment efficace.
    Un bon polar bien réalisé et n'ayant pas trop subi l'épreuve du temps, voilà ce qu'est To Live and Die in LA.
    Une belle réussite encore à ce jour !
    Davynch Lid
    Davynch Lid

    1 abonné 84 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 août 2017
    Réalisé avec maestria par William Friedkin, Police Fédérale Los Angeles (To live and die in L.A) est sans doute un des meilleurs polars des années 80. A quelques jours d'une retraite bien méritée, Jim Hart, agent des services secrets, est abattu par Eric Masters, un faux-monnayeur de génie. Richard Chance, son co-équipier, poursuit le criminel en compagnie de John Vukovitch, un débutant mal dans ses pompes et carrément zélé. Ensemble, et motivé par le désir de mettre Masters derrière les barreaux, les deux nouveaux collègues vont tout faire pour arriver à leur fin, quitte à transgresser les lois. Film tendu et hyper nerveux, PFLA déploie une efficacité redoutable qui ne laisse aucun répit au spectateur. Doté d'un solide scénario et d'une interprétation "actors studio", le film de Friedkin est un rouleau compresseur qui carbure à l'adrénaline et à l'hémoglobine. Quatorze ans après French Connection, Friedkin remet le couvert avec une course poursuite AN-THO-LO-GIQUE! Quinze minutes de folie pure où le cinéaste convoque tout son talent . Basculant souvent dans le politiquement incorrect, Friedkin, durant le tournage, se faisait souvent redresser les bretelles par les producteurs qui exigeaient un peu plus de consensualité. A la vue du film, on se dit que le cinéaste est resté sourd aux remontrances de la MGM. Les toutes dernières minutes du film vous laisseront sur le c...Une fin couillue qui mérite le respect. William L.Petersen est assez bluffant dans le rôle de Richard Chance, un flic à la limite du nervous breakdown qui n'hésite jamais à utiliser des méthodes de voyou pour avancer dans son enquête. Petersen mouille le maillot pendant les deux heures du métrage. La palme de l'interprétation revient au grand Willem Dafoe qui campe un trafiquant de faux billets au charme vénéneux. Dafoe flirte avec le malsain en donnant à son personnage une attitude hyper-sexuée. Etrange prestation qui ne laisse pas indifférent. Police Fédérale Los Angeles est un petit classique des années 80, film indispensable pour toute DVDthèque qui se respecte. Un de mes nombreux films cultes.
    Acidus
    Acidus

    735 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2017
    De William Friedkin, le grand public connait surtout son fameux "L'exorciste" sorti en 1973. Une douzaine d'années plus tard, c'est dans un tout autre registre que le cinéaste revient avec "Police fédérale, Los Angeles".
    Le scénario de ce film policier peut paraître classique et banal aux premiers abords mais il présente néanmoins son lot de surprises. Même constat pour la mise en scène qui alterne éclats de génie et réalisation plus académique. On se laisse facilement prendre d'un bout à l'autre de cette histoire dont on peut apprécier son atmosphère sombre et violente ainsi que l'efficacité de ses scènes d'action comme cette longue course poursuite en voitures. On retrouve donc certains éléments qui ont fit le succès de son "French Connection" de 1971.
    Si vous souhaitez voir un long métrage qui sent bon les années 80 (Mmmmm cette musique...) et qui se démarque toutefois de la masse des films d'action de l'époque, "Police Fédérale, Los Angeles" devrait vous séduire.
    Yetcha
    Yetcha

    893 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2017
    Un policier fort, brut et cruel qui sent les années 80 dans le bon sens du terme, des années où les bandits étaient encore traqués à l'ancienne, les flics infiltrés à leur manière et à la limite de la légalité. Un pur moment de cinéma qui reflète l'ambiance de son époque. Les acteurs sont puissants et la mise en scène d'une efficacité tonitruante. C'est un très grand film que je viens de découvrir presque par hasard. Un vrai plaisir de trouver des pépites comme celle-là.
    Joëlle Roubine
    Joëlle Roubine

    5 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Il est revenu à ma mémoire le souvenir familier de la scène finale et le sentiment d'horreur qui m'avait envahie tant la nature humaine décrite dans le film m'avait désespérée. Et si je m'étais souvenue que j'avais déjà vu, voilà trente ans, "Police fédérale, Los Angeles", je me serais passée de le revoir.
    Mais les hasards ou amnésies peuvent avoir du bon... Outre les stéréotypes du film policier/d'action certes très bien menés, il est une scène tout à fait intéressante qui m'avait totalement échappée à l'époque.
    "I'm too old for these sh.t man", dit le policier après avoir déjoué un attentat terroriste islamiste in extremis. Une scène qui semble conçue uniquement pour servir la réplique. Aujourd'hui, c'est celle-là qui m'a glacée.
    Comme quoi, le cru Friedkin 1986 s'est bien conservé !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 183 abonnés 5 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Avec son final apocalyptique et sa fameuse course de voiture, le film très emblématique d'une époque est une excellente manière de se réconcilier avec les films policiers où la moiteur n'est pas l'ambiance principale du film. Point n'est besoin d'appuyer le trait avec des caves glauques ou des rendez-vous dans les parkings. La lumière de Los Angeles est très présente. L'action est franchement efficace et la musique pop canon!!!!
    Excellent policier.
    elbandito
    elbandito

    348 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Aujourd'hui ressort en salles "To Live and Die in L.A.", polar sombre et trépidant injustement méconnu réalisé en 1985 par William Friedkin, et bizarrement traduit "Police Fédérale Los Angeles" en France, un non-sens qui ne rend pas hommage à cette œuvre magistrale... Ce grand film à la fois esthétique et crépusculaire surprend à plus d’un titre par son coté abrupt et sa violence viscérale qui s’oppose radicalement à l’image d’un L.A. habituellement très glamour. L’œuvre la plus aboutie de Friedkin, qui ouvrira la voie à d’autres cinéastes tels que Michael Mann dix ans plus tard avec "Heat" notamment, est à redécouvrir en version restaurée au cinéma Grand Action, Paris V, uniquement cette semaine.
    Christianm75
    Christianm75

    7 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2016
    Un des meilleur polar des années 80 signé par un spécialiste du genre (French Connection - Cruisin) Los Angeles est sous tension et le spectateur aussi du début à la fin.La fièvre règne dans une cité ou flics et voyous sont aussi névrosé les uns que les autres.Du grand art !
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    283 abonnés 2 888 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 octobre 2016
    Un de ces polars des années 80 dont le visionnage peut donner mal aux cheveux et aux oreilles quand on le revoit aujourd'hui. Tant dans l'esthétique globale que dans le déroulé du scénario, on se croirait dans un épisode de Deux Flics à Miami. C'est un peu le problème général du film, sorte de French Connection nouvelle version (comme par hasard, le même réalisateur), qui se noie dans un déluge de vieux synthés et boîtes à rythmes à la moindre occasion. Par ailleurs, on ne peut pas dire que le casting soit spécialement emballant, malgré la présence de noms qui connaîtront par la suite de belles carrières. L'histoire est un tantinet rocambolesque, et Friedkin cherche à en faire toujours plus pour impressionner la pellicule, hélas pas toujours à bon escient. Le produit est, hélas pour lui, très daté.
    Nicothrash
    Nicothrash

    377 abonnés 3 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2016
    "To live and die in L.A." ça envoie quand même plus que "Police fédérale machin", bref ce n'est pas le sujet, on est ici face à un Friedkin et par principe ce n'est jamais facile à aborder que l'on aime ou non. Le maestro nous plonge dans les bas fonds de Los Angeles, infestée par les voyous en tout genre mais aussi par des flics sans limites, et c'est l'un d'entre eux que l'on va suivre sous les traits de William Petersen. Un flic borderline et prêt à tout pour venger la mort de son coéquipier, assassiné par un faux monnayeur sans scrupule, un Willem Dafoe inquiétant à souhait. Si l'ensemble à particulièrement vieilli, la bande son typiquement années 80 reste un régal et il est clair que la violence brute et l'ensemble assez cru continuent de marquer son spectateur. Friedkin livre une nouvelle fois un film sans concession, âpre et violent, après il faut reconnaitre que ce n'est pas toujours palpitant à suivre et que le temps a fait son oeuvre mais le métrage garde une certaine puissance et en outre une poursuite en voiture d'anthologie. Il faudra que je le vois encore plusieurs fois avant de m'en faire un avis définitif.
    Serpiko77
    Serpiko77

    60 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2022
    Pur polar typiquement ancré des années 80. Le scénario démarre comme une enquête policière banale mêlée à une histoire de vengeance mais il part ensuite dans tous les sens et on a un peu du mal à suivre le héros. Ultra-rythmé, jamais ennuyeux, survitaminé par les musiques pop des années 80, il fera passer un agréable moment. Friedkin est tout de même très loin d'atteindre son génial "French Connection".
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 avril 2016
    "To Live and Die in L.A" fait partie de ces polars qui s'élèvent au-dessus des films du genre en échappant à un certain nombre de clichés grâce à une double singularité : d'abord, celle de la mise en scène, qui transcende une écriture sur le papier déjà vue; puis, celle d'une vision de cinéaste, qui n'hésite pas à casser le récit par des images cauchemardesques, qui ne sont pas sans rappeler certains plans horrifiques à la fin de "Sorcerer". Le film n'a donc que l'apparence d'une série B efficace mais demeure, au fond, une expérience crépusculaire qui voit s'affronter des flics immoraux (surtout le personnage de Chance, interprété par un William Petersen magistral) à un faux-monnayeur mentalement dérangé (Willem Dafoe hallucinant), figure d'un génie du mal qui semble de plus en plus invincible au fur et à mesure que l'étau se resserre. Hanté par une sauvagerie imprévisible et par des coups de force scénaristiques, spoiler: comme cette scène ultra-violente à un quart d'heure de la fin qui voit le personnage principal mourir
    , un moment qui n'était absolument pas amené et qui renforce ainsi la sidération, "To Live and Die in L.A" est un film électrisé par la sublime b.o de Wang Chung et dont la complexité formelle est incarnée par une mise en scène tour à tour réaliste et abstraite, pulsionnelle et mentale : en somme, un objet inclassable globalement accessible mais toujours raccroché à une radicalité propre au cinéma de Friedkin.
    pierrre s.
    pierrre s.

    440 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2018
    J'ai rarement vu un film qui soit aussi marqué par son époque que l'est, Police Fédérale Los Angeles. La musique d'abord, qui suffit à nous faire comprendre que l'on est au cœur des années 80. Les "looks" aussi, symptomatiques de cette époque bénie du cinéma. La réalisation enfin, d'une esthétique très léchée mais aussi très nerveuse. L'histoire quant à elle, classique mais prenante, est ponctuée de moments d'une grande violence. Un film de qualité, qui néanmoins doit plaire d'avantage à ceux qui l'ont découvert à "l'époque" qu'à ceux qui comme moi, le découvre aujourd'hui.
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    55 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2015
    Le onzième long-métrage de William Friedkin est un polar crépusculaire stylisé, totalement ancré dans les années 80, à l'image du générique en grosses lettres fluo sur la chanson "To live and die in LA", le titre original du film (tellement plus classe que le français!).
    On y retrouve un flic en quête de vengeance (William Petersen, encore jeune et svelte), son coéquipier et ami ayant été abattu à quelques jours de la retraite. Le suspect numéro 1 est un faussaire de génie (Willem Dafoe), qui arrose la ville de faux billets sans se faire prendre depuis un bail.
    Autant le début du film paraît basique et déjà vu, autant la suite des évènements s'avère de plus en plus sombre et imprévisible, à mesure que Petersen s'entête à accomplir son but, faire tomber Dafoe à tout prix.
    Avec "To live and die in LA" (1985), Friedkin prouve qu'il reste un réalisateur haut de gamme : la mise en scène est dynamique, élégante, homogène. Les scènes d'action sont nerveuses, à l'image de cette poursuite en bagnole dantesque dans les rues de LA qui fera vibrer tout amateur de GTA!
    Ou de ce travelling latéral suivant Peterson sprintant dans un aéroport.
    De manière générale, un soin particulier semble avoir été apporté au héros, dans ses paroles et attitudes mais surtout dans sa démarche : William Peterson court, saute, cogne, bondissant comme un ressort dans ses tenues eighties vintage mais ô combien classieuses.
    En revanche, on pourra reprocher au film quelques invraisemblances, notamment dans les scènes d'action très old school, où plusieurs fois les mecs ont la situation bien en main avant de se faire baiser comme des novices, à l'image du dénouement.
    "To live and die in LA" est donc un polar noir hautement recommandable, hormis aux allergiques des années 80, dont la bande originale en particulier est le reflet indiscutable.
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