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VeganForAnimalRights
134 abonnés
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2,0
Publiée le 5 novembre 2019
Friedkin a instauré une atmosphère homoérotique discrète mais omniprésente, seule note réellement originale de ce film qui met en scène un avatar de Harry Callahan. Petersen, étalon moulé dans ses jeans et portant bottines à talons, doit en exciter plus d'un (à défaut d'une). Les amitiés et antagonismes virils sont débordants et culminent dans la scène du sauna. La petite amie du malfrat refait sa vie avec une femme. Quant au coéquipier de Chance, il étreint enfin et finalement ce dernier en entamant une aventure avec sa copine, conquérant ainsi une virilité jusque-là incertaine.
Un film policier sommes toutes, loin d'etre déplaisant, mais qui a quand meme du mal a décoller. Regardable, mais on ne reste tout de meme pas pendu au scénario.
William Friedkin n'est pas le cinéaste de la tranquillité. Les eaux qu'il préfère sont troubles et ses personnages baignent si bien dedans qu'on les confond avec la noirceur de l'abime qui les attire. Exit les temps gris et froids de New York, Bienvenue dans le fournaise urbaine de Los Angeles. Un flic, un faussaire, et tous un tas de protagonistes entrainés (bon gré mal gré) dans cette opposition qui va peu à peu plonger les belles volontés dans les arcanes d'une corruption généralisée. Friedkin regarde ces anges déchus avec son nihilisme (jouissif) caractéristique, et n'a pas son pareil pour rendre la balade mémorable. Un récit tendu comme un arc, des performances d'acteurs qui coupent comme une lame (William Petersen, charismatique en diable), et une progression qui met droit dans le mille. Et il y a cette séquence de course-poursuite. Vive, fiévreuse, monumentale, elle va encore plus loin que celle (devenue culte) de French Connection. Plus de trente après, elle conserve cette puissance incomparable (John Mctiernan sera bien inspiré de lui rendre hommage dans son colossal Une Journée en Enfer). Et les compositions de Wang Chung sont de toute beauté (le thème City of the Angels, entêtant) Une référence absolue dans le domaine du polar qui se déguste noir et sans fioriture. L'un des deux plus grands Friedkin selon moi (avec Sorcerer).
Un très bon Fiedkin . Un polar violent comment il a la recette depuis French Connection . Mise en scène abrupte et parfois caméra à l épaule pour mieux être au coeur de l intrigue . Les comédiens sont parfaits . Bien sûr c est noyé dans une bande son un peu trop omniprésente qui sonne bien années 80 mais c est plutôt agréable de dater un film par sa BO.
Ambiance de mise en scène très cool, le juke-box boite de nuit rétro 80 en excellente coordination avec le film. Un scénario de vendetta personnelle plus en s’enfonçant dans les abîmes de l’enquête fil conducteur. Le flamboyant flic cowboy n’ira pas loin en allant de main morte avec les bandits faussaires fins connaisseurs de fabrication minutieuse des billets de dollars, tuant sans pitié son coéquipier de la même trempe au brûlé opérant des missions solos, le bain de sang ne fait que commencer dans ce monde aux méthodes illégales. Un air du gabarit qu’est « Manhunter » dans la plongée du paysage traversant Los Angeles en ranger typique américain, avec l’acteur phare des séries TV police scientifique. Enfin s’achève pour son personnage de dandy qui se maîtrise trop brusquement.
Décidément, le noir va bien à William Friedkin qui livre une fois de plus un polar trouble dans la grande tradition de son cinéma impertinent et subversif. Ici, il suit la traque d’un faussaire par un policier qui cherche à venger son coéquipier. Rien de bien nouveau dans ce script si ce n’est une tendance à tout noircir. Le réalisateur, toujours aussi extrême, enchaîne les scènes violentes, sexuelles et d’action avec une belle régularité. Si Willem Dafoe est excellent, on peut regretter le choix du banal William Petersen pour le rôle principal. Une évidente erreur de casting, même si finalement le retournement de situation final qui intervient dix minutes avant la fin n’en devient que plus étonnant et savoureux. Bref, un film intéressant, boosté par une bande originale très années 80.
Ce qui me semble beaucoup plus riche chez Friedkin que chez Mann c'est que la folie n'est pas ce qui va faire dérailler la mécanique bien huilée du héros, mais elle est ce qui est constitutive de son acte, de sa quête. Seules quelques postures frimeuses sont là pour porter l'équilibre mental précaire d'un flic qui est constamment dépeint en miroir du truand qu'il traque (même violence, même imprévisibilité, mêmes petites amies blondes). Un découpage des plans à la hache, une vitalité qui se maintient tout le long du métrage, une course permanente qui ne pourra s'essouffler que dans le sang. Le héros est sur la corde raide, comme dans cette scène stupéfiante de saut à l'élastique où l'on croit pour un instant qu'il se jette dans le vide, il mène son chemin chaotique aux marges de la loi, tel un flic ripoux sans scrupule, et trébuche constamment pour se relever in extremis en bon loser magnifique. Friedkin s'amuse à déshabiller le mâle viril des années 1980, à le montrer à nu dans son infatuation, à montrer le creux sous le clinquant de sa carapace chromée. Et en même temps il suit sa ligne de vie et la prolonge par-delà sa personne, comme pour montrer que la ligne de mort et de destruction du bandit, le cynisme du faux-monnayeur qui ne joue plus à contrer les règles du système que par jeu esthétique, ne sont pas indépassables. En d'autres mots: un film qui contient la critique de son époque et son dépassement en un seul et même geste.
Belles atmosphère, photographie, réalisation (je n’en dirai pas autant de la BO), mais ce scénario m’a ennuyé au possible pendant plus d’une heure. Le morceau de bravoure de la poursuite en voiture m’a bien réveillé, mais c’était un peu trop tard. On sent une volonté de faire un film de gangsters ayant une portée allégorique, un discours sur Los Angeles, la corruption, etc., surtout avec ce dénouement enflammé, mais ça ne prend pas vraiment à mon avis, trop mou et prévisible. C’est un peu comme un scénario de policier Nouvel Hollywood lifté à la sauce années 80, à voir seulement pour le plaisir des yeux (si on n’est pas allergique au kitsch).
Après les échecs de Sorcerer et La Chasse (Cruising), Friedkin cherche un succès commercial pour se remettre en selle et s'en va retourner un polar urbain pur jus très années 80 dans sa musique et sa photo. Avec d'un côté pour s'affronter : le feu (William Petersen) et la glace (l'androgyne Willem Dafoe). Petersen, quand on voit sa prestation, je ne comprends pas pourquoi il n'aura jamais percé au cinéma. Obsédé par la traque de ce faux-monnayeur dans les bas-fonds de Los Angeles (bars, voies de chemins de fer désaffectés, entrepôts) comme souvent chez Friedkin, la frontière entre le bien et le mal deviendra au fil de l'enquête de plus en plus tenue pour lui jusqu'à ce qu'il finisse par se brûler les ailes. Son passe-temps favori, le saut à l’élastique, je me suis demandé s'il n'y avait pas une forme de clin d’œil de son personnage de Gil Grissom dans Les Experts qui, lui, est fan de montagnes russes. Si l'enquête est prenante, Friedkin, son truc, c'est aussi les courses-poursuites en voiture. Pour lui, c'est la forme la plus pure du cinéma. Celle-ci est incroyable. A contre-sens, d'une durée de dix minutes, c'est là où on se rend compte qu'il était à l'époque aussi foufou que son flic puisqu'il déclare aujourd'hui que c'était horriblement dangereux et qu'il ne le referait pas comme celle de Sorcerer. Pour autant, il n'y a pas lieu d'être nostalgique de cette décennie. Même quand il est faux, voilà quels sont les effets de l'argent sur les hommes, eux-mêmes, complétement dénués de sentiments.
Un officier de Police tête brulée, violent et irrésolu, pète un câble le jour où son partenaire et mentor se fait tuer à quelques jours de sa retraite. Obsédé par sa vengeance et l’arrestation du faussaire responsable, il bascule d’un cran supplémentaire dans l’illégalité et la sauvagerie. Le mode un peu trop cow-boy des 80’ nous saute manifestement dessus, mais à l’instar du Convoi de la peur ou de French Connection, William Friedkin a l’intelligence de nous balader dans ce polar d’action de 1984 en restant à l’écart des manichéismes grossiers et du spectaculaire excessif. Bravo par exemple pour la relative sobriété de la poursuite sur autoroute à contresens. L’autre aspect dominant est de nous plonger dans le pragmatisme souvent laid mais nécessaire des circonstances extrêmes. Avec un remarquable et tout jeune Willem Dafoe, ce policier bien ficelé, plein d’adrénaline, reste pourtant fin et intéressant dans ses parties d’échecs. L’enquête et la traque nous engage dans les sombres chemins détournés de l’illégalité, du braquage et du meurtre, à l’intérieur d’un magma de négoces de conditionnelles, de fémininement incorrect, de complicités, d’extrémités ou de compromis entre flics, criminels et avocats véreux ou infiltrés. Les écarts incontournables se moquent du politiquement correct et du prêt-à-penser hollywoodien, sans pour autant lâcher la carte de l’action coup de poing, dans un scenario qui dénonce en passant les travers d’une société corrompue, et qui ouvre la porte aux remakes en misant sur des enjeux et sujets intemporels.
J'ai mis 30 ans à voir ce film. Je me souviens encore des critiques de l'époque, qui mettaient en avant une course poursuite d'anthologie… et, bonne nouvelle, 30 ans plus tard, la course est bien toujours d'anthologie ! Le reste l'est un peu moins car l'ensemble a pas mal vieilli. Mais il reste des vrais morceaux de cinéma, de mise en scène, de cadre, de style. Et rien que pour ça, il faut voir PFLA. En se remettant dans le contexte de l'époque, on peut imaginer que les spectateurs ont été marqués par le film : Violent, un peu sulfureux, avec un final sans concession et surprenant… Friedkin donne du relief à son récit. Pour oublier le poids des années, ce film est à regarder (et considérer) comme ce qu'il a sans doute été : une source d'inspiration pour beaucoup de réalisateurs ! Cela ne vous fera peut-être pas passer une soirée inoubliable, ressemblera un peu à une visite au musée mais il est bon parfois de se pencher sur les origines.
Avec son esthétisme à la «Miami Vice» et sa bande son synthétique de Wang Chung, « Police Fédérale, Los Angeles » est clairement un polar des années 80. Et plutôt bon de surcroit. Entre le flic frimeur et vraie tête brulée (William L. Petersen totalement investi) et le faussaire ambigu et brutal (Willem Dafoe dans l'un de ses grands rôles), la partie est chaude et sans limite jusqu'au point de non-retour. Elle trouve son apogée lors d'une mémorable course poursuite, filmée avec virtuosité par William Friedklin.
... Vraiment très mauvais, on est attiré par la renommée du réalisateur et quelques noms connus à l'affiche. En dehors de l'aspect 80's très daté, une bonne daube à regarder si on est d'humeur second degré
Recette: - Prendre une équipe d'agents secrets. Un, un peu empoté qui se dévoilera peu à peu. Le deuxième, beau gosse, sportif, ray-ban, jeans râpés ... - Prendre un méchant et son acolyte. Bien méchant, n'hésitant pas pas à tuer si nécessaire, mais select quand même. - Prendre un sac de billets (des vrais et des faux), et un meurtre ou deux. - Mélanger le tout et monter la sauce avec une bonne poursuite de voiture. - Rajouter quelques jolies filles pour la présentation. Voilà la recette, mais c'est très prévisible et sans surprise. Le film semble avoir mal vieilli.
Un excellent film noir des années 80 qui, à l'instar de la série "Deux flics à Miami" ou de polars comme "Serpico" ou "Le sixième sens" de Michael Mann, brouille allègrement les limites du manichéisme et de la moralité avec son policier aux méthodes de voyou campé par un William Petersen plutôt bon face à un Willem Dafoe impeccable en criminel au charme vénéneux. Malgré une mise en scène qui a vieilli et un casting qui manque un peu de charisme, un film policier qui s'avère prenant, d'une violence réaliste viscérale. Encore une oeuvre méconnue de William Friedkin qui mérite de plus amples égards.