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    Le Jardin des délices
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    peter W.
    peter W.

    42 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 novembre 2016
    Une charge violente contre une éducation catholique rigide et potentiellement source de névrose accentuée par un style proche de Bergman. Il me semble que j'ai vu une version censurée qui laisse un goût d'inachevé.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    73 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2013
    Thème : les souvenirs, fantasmes et/ou délires d'un homme tout jeune marié à une belle femme, mais qui se sent mal à l'aise dans sa peau d'homme marié.
    Longue séquence dans la chambre d'hôtel où l'homme ne réussit pas à s'endormir.
    Les souvenirs anciens ou plus récents reviennent à la surface et explique le mal-être de l'individu. Maurice Ronet est excellent dans ce rôle.
    C'est plutôt bien réalisé, le langage cinématographique est bien exploité, filmé en noir et blanc, parfois très contrasté, avec des gros plans sur les visages, très gros plans même, une photographie toujours esthétique ainsi que des décors de qualité.
    C'est un film rempli de symboles et imprégné d'un catholicisme culpabilisant.
    Le médecin, la maladie, la mort, le soleil...la fuite...
    Scènes d'amour très stylisées (gros plans, flou...). Une musique pour susciter l'émotion.
    La fin est ambiguë.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 juillet 2013
    Oeuvre controversée à sa sortie, cette libre inspiration du tableau de Jérôme Bosch emporte loin du bain moussant de son édition vidéo. Outre (dans ce rôle) le statique Maurice Ronet entre ses deux créatures, c'est un scandale éducatif et religieux totalement assumé. Le titre pose question, le temps que la lune de miel s'agrémente de précieux flash-back... Quelques détails tirés du tableau éponyme du peintre s'intercalent, paradis enfer, les pics de la vie... Sauf qu'ils sont mariés la veille et déjà plus sur la même longueur d'ondes (en 1967 à l'heure italienne). L'invitation à suivre un beau couple sans cesse dérangé par une châsse d'eau, véritable empêcheuse de tourner en rond. Se devinent un scénario ne laissant rien au hasard, un montage méticuleux, un raffinement apporté aux différentes atmosphères (les fondus au blanc rappellent Tarkovski ou Bergman dans ce qu'il a de meilleur). De haute volée picturalement, minimaliste côté dialogues du fait de l'éloquence à l'écran, tous ces plans très rapprochés... Une bande-son honorable (un peu inégale ?) signée Ennio Morricone. La liberté du mâle qui "a tout pour être heureux" avec sa divine épouse semble tout à coup fadasse, pulvérisée dans le désaccord intime. Sans ce réchaud qui bout, ces rails, ce pourrait être une petite crise existentielle surmontable pour un habitué du stoïcisme. En attendant, on est à fond avec ce médecin dont l'enfant intérieur réclame vengeance. Cinéaste du vrai, trop "personnel" pour le box-office, Silvano Agosti réconcilie avec l'oeil humain, pour lui la première caméra au monde !
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2012
    Un film très représentatif des tensions habitant la fin des années 60 autours de la question de la sexualité. Deux faits le définissent très bien : il a tellement subi les foudres du Vatican qu’il en est sorti définitivement mutilé d’une vingtaine de minutes et a bien failli être l’unique réalisation de Silvano Agosti. Il a d’autre part subjugué Bergman, qui a réussi a convaincre le réalisateur de continuer sa carrière. « Le jardin des délices » est une des charges les plus radicales qui puissent se voir contre l’éducation et les institutions cléricales catholiques, contre l’interdit sexuel et le mariage. C’est un exposé sans concession de toute la morbidité (la culpabilité, la névrose au premier chef) qui en découle. L’intrigue est toute entière entre le fantasme, la réalité et la remémoration, et baigne à la fois dans une terrible violence psychologique et un pessimisme sans merci. On pourrait presque dire qu’il est au catholicisme ce que l’œuvre de Bergman est au protestantisme rigoriste nordique. Il en est aussi comparable pour les aspects les plus critiquables : une certaine lourdeur, un symbolisme et une érudition un peu appuyés. La composition de Maurice Ronet est, elle, extraordinaire et « Le jardin des délices » est , de toute façon, une comète étonnante à découvrir.
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