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Olivier Barlet
294 abonnés
395 critiques
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4,0
Publiée le 20 novembre 2013
Servi par une pléiade d'acteurs remarquables, par une caméra qui sait accompagner les corps et un montage serré qui donne le pouls à son récit, Je ne suis pas mort est une mordante réflexion sur le désir d'intégration. De même que Malik coupait le cordon ombilical avec la mère dans Le Fil, Yacine rompt ici finalement sans acrimonie avec la soumission au père, sans pour autant renier ce qu'il est, un Arabe. Il lui aura fallu contourner la stratégie d'indifférence ou d'insouciance qui structurait son être au monde et passer par une édifiante métamorphose. Son équilibre et son accomplissement sont au prix d'un grain de folie…
J'ai rarement vu film plus mauvais : tout sonne faux, que l'on se situe dans les milieux populaires comme dans les milieux soi-disant élitistes et cultivés. Le héros est soi-disant un brillant étudiant, mais il est toujours apathique et ne semble avoir la moindre idée sur rien. Son professeur de culture générale a trois amis et vit dans un appartement minable où des posters ridicules de sa dulcinée posant façon miss France voisinent avec une bibliothèque But où trois livres se battent en duel : on ne note pas la présence de la moindre oeuvre d'art. De brèves représentations de cours ou encore d'une soi-disant pièce d'art contemporain laissent penser que l'auteur n'en a jamais vus d'intéressants, tant ils sonnent l'imposture. Quant à la représentation du racisme, il est souligné de façon caricaturale : quand le héros se présente au poste de Police de l'Elysée, on voit les policiers prendre leur regard le plus méfiant et le plus patibulaire alors qu'il a un entretien de recrutement : l'auteur du film s'est-il simplement renseigné sur la vraisemblance de ce qu'il montre ? Je ne parlerai même pas du scénario ou du jeu des acteurs : le problème se situe en amont, avec un film qui est tout au plus un travail d'écolier, où tout ce qui est filmé semble de seconde main, et qui ne méritait certainement pas une sortie en salles.
Film déconcertant et troublant sur l'identité (et accessoirement le racisme et la condition d'arabe en France à paris au 21ème siècle, y compris dans les sphères élitistes des universitaires et énarques) et sur l'altérité (prendre la place d'un autre par jeu, par amnésie, par imposture et calcul ?). Toutes les conjectures sont autorisées dans ce long-métrage qui vire peu à peu vers la fable, la métaphore et l'irréel, qui rebutera du coup les cartésiens et ceux qui veulent trouver un sens ou une explication à tout. Il y est aussi beaucoup question de rapport au père, cruel et manipulateur avec ses deux fils, ou, presque pire, indifférent et goguenard envers celui qui réussit et quémande pitoyablement des miettes d'affection. Thème des destins gémellaires qui se recoupent ou se prolongent dans une relation où la fascination et la séduction comptent pour beaucoup, tant le jeune Yacine (interprété par l'incandescent Mehdi Dehbi) par sa beauté angélique et son charme vénéneux sème la confusion qui a déjà emprisonné son propre cerveau. Cet univers très intellectuel et la présence du rare Emmanuel Salinger font bien sûr penser au cinéma d'Arnaud Desplechin, néanmoins la dimension fabuleuse envoie le film sur d'autres champs. En acceptant de pénétrer dans un monde où tout finit par dysfonctionner, se dérégler et ne plus obéir à des attitudes logiques et sensées, on flotte de concert avec Yacine dans le flou et l'incertitude. Une position étrange et inhabituelle, nullement inconfortable, au contraire inédite et agréable.
C'est à la fois un film fantastique, un thriller psychologique et une satire sociale. L'idée de départ est fort intéressante et le film est bien construit et bien joué, agréable à regarder. Toutefois, à partir du moment où Richard meurt, c'est trop déroutant, même pour moi qui aime ce qui est surnaturel, je n'ai pas bien adhéré.
Ce film m'a enthousiasmé : intelligent, du suspense ambigu,étrange bien mené. Des interprètes justes et sensibles : un bijoux de travail qui pose artistiquement de très belles questions sociétales! Bravo M. Ben Attia! A ne pas manquer
Film bancal qui peine à trouver son équilibre et sa cohérence. La curiosité du scénario s’en trouve du coup affaiblie. Reste l’interprétation qui sauve les meubles.
Dès les 2 premières minutes, j'ai su que je n'aimerais pas le film... J'y suis allé parce qu'un ami m'en avait parlé, ERREUR grossière ! Il n'y a rien à retenir là-dedans ! En tout cas pour les 3 premiers quart-d'heure puisque j'ai pas tenu davantage ! C'est la 4e fois que je suis obligé de sortir de la salle en plein milieu d'un film tant c'était chiantissime !!! L'écrivain... Mais c'est qui ce type qui ne sait pas jouer ??? Même Maria de Medeiros que j'aime bien d'habitude est agaçante !
Bref, si vous l'avez raté, pas grave, ne gâchez pas 10 € !
la bonne surprise au milieu du désert cinématographique de l'été, dix fois mieux que le gentillet Frances Ha .... C'est vif, contemporain, étrange et réaliste à la fois. Tous les comédiens sont excellents. Recommandé !!!!!
Bravo ! Voilà enfin un scénario qui sort de l'ordinaire. Le sujet originel n'est pas nouveau et a déjà été traité au cinéma, mais dans celui-ci, le cartésianisme est vite mis de coté. Transfert de personnalité suite à une séduction conjointe ? Réel surréalisme ? Ou est-ce que Yacine rêve ? Toujours est-il qu'est les acteurs-trices sont parfaits. La beauté troublante de Mehdi Debbi, vu auparavant dans un rôle de femme, ajoute une suave étrangeté au film.
Yacine, brillant étudiant en prépa Normale sup’, voue une réelle admiration à Richard, son prof de philo. Et celui-ci la lui rend bien : il promet de lui obtenir un stage à l’Elysée et l’invite à sa cérémonie de remise de Légion d’Honneur... La nuit même ou Richard meurt d’une crise cardiaque, Yacine est pris de sévères délires existentiels. Après une nuit de sueurs et de vertiges, il retrouve une apparente sérénité. Mais auprès de la femme de son ancien prof, il se ferait bien passer pour le défunt mari ! Et il croit rassurer père et frère en leur déclarant « ne vous inquiétez pas, je suis Richard »… Etranges et persistants dédoublements de la personnalité ! Au-delà du tour fantastique que prend alors le scénario et des hallucinations de Yacine, le film pose la question du surnaturel, du rôle de l’identité et de l’imposture de la représentation. Et si le sujet déconcerte et parfois dérange, Mehdi Ben Attia maitrise parfaitement l’art du contre-pied. Comme le personnage principal lui aussi dans un registre ou on ne l’attendait pas. Paradoxalement, seule la fin est un peu convenue…
La première chose qui frappe c’est la lumière, une lumière magnifique et très particulière qui est en parfaite adéquation avec le sujet traité. Maria Medeiros est sublime, toute en finesse, un sourire ravageur. Mehdi Dehbi est aussi excellent, on se demande même qui d’autre que lui aurait pu jouer ce rôle ? On a rarement vu un casting aussi homogène en tout point de vue. C’est de plus très bien filmé, Paris avec ses magnifiques couleurs, la nuit. Imaginez ; vous venez de perdre un de vos proches. Une personne, que vous n’avez vu qu’une fois, débarque et vous dit que celui-ci n’est pas mort, qu’il est vous, que vous êtes lui. Il y a de quoi perdre les pédales ! C’est l’histoire incroyable qui arrive à Yacin, dont le professeur Richard meurt soudainement. Dédoublement de la personnalité dira-t-on. Mais si c’était réellement le cas, si l’âme de Richard avait vraiment intégré le corps de son élève ? Ici tout est en contre-pied, c’est très subtile. Et seule l’épouse du défunt commence à se poser des questions, et c’est là que ça devient vraiment intéressant, un jeu de cache cache commence alors. Bravo au réalisateur Mehdi Ben Attila. Quatre étoiles.
Un film qui oblige à activer ses neurones et dont on sort chamboulé intellectuellement et émotionnellement, c'est assez rare pour être hautement recommandé.
J'ai beaucoup aimé ce film très frais et faisant rencontrer l'univers de la haute société française et du monde des banlieues dans le cadre d'une réincarnation. Excellent drame français ! Bravo !
L'idée de départ est très bonne. Il y a une urgence à faire des films qui dénoncent la discrimination. Le traitement vaguement bobo frise le ridicule. Le scénario est grotesque. A fuir.
On sent dans ce film, la pâte du réalisateur qui a la volonté de vouloir bien faire et faire originale, hélas les acteurs me semblent approximatifs et très théâtrale dans leurs intonations, ce que n'aide pas la mise en scène assez pauvre et un montage parfois discutable. Un film décevant qui m'a ennuyé.