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islander29
863 abonnés
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2,5
Publiée le 8 août 2013
Un film très déconcertant, à la limite prise de tête..... Il y a un côté "intellectuel" dans la démarche du réalisateur, plus que dans les dialogues..... On peut se poser légitimement certaines questions sur l'esprit du film.... Critique t-il les institutions politiques de la France ? Les intellectuels ? Critique t-il l'impossibilité pour un arabe d'y accéder, il y a une ou deux allusions qui peuvent y faire penser..... L'élève arabe prend la place du professeur français, prend possession dans une crise d'identité ambiguë, de son esprit, puis plus tard possède réellement sa femme.... ON va dire que les symboles n'y vont pas avec le dos de la cuillère et sont plus qu'ouverts... J'interprète peut être avec un peu trop de "subjectivité" le film, mais sa réalisation ne laisse pas trop le choix, si l'on veut s'intéresser à un film hors norme, très ambigu et qui nous entraine dans un monde presque paranormal.....Cela demanderait des explications, chose dont on se passe en général dans un film.... Les acteurs sont excellents, le film déclare sa jalousie mais je ne suis pas sûr que le film passionne les foules...
Deuxième film de Mehdi Ben Attia après Le fil (2010), Je ne suis pas mort est un peu plus convaincant que ce premier long métrage un peu bancal. Le réalisateur (scénariste de Téchiné pour Loin et Impardonnables) a voulu mettre ici beaucoup de choses, sous couvert de fantastique, du racisme ordinaire aux différences sociales en passant par la politique et une certaine...
Variation sur le thème de "si j'étais vous". Les trois premiers quarts d'heure de ce film sont remarquables: on découvre des personnages, on s'interroge à leur sujet, on est étonné, on est interpellé tout spécialement par les liens étranges et forts qui se nouent entre Yacine et Richard, l'un de ses professeurs, ainsi qu'avec la femme de ce dernier. Tout cela captive et intrigue, mais patatras, le film bascule dès le moment où meurt Richard et où Yacine prétend s'être emparé de l'identité de celui-ci. Le mort n'est pas mort, il revit en Yacine... Pourquoi pas? On a vu postulat plus abracadabrant dans nombre de films... Mais ici, il m'a semblé que ça ne fonctionnait pas très bien. Non pas à cause d'un manque d'effets spéciaux: il n'y en a pas et c'est tant mieux. Mais il manque quelque chose dans la mise en scène, dans le jeu des acteurs. La sauce ne prend pas et les personnages, qui étaient si prometteurs au début du film, finissent par lasser, par être inintéressants... Dommage!
Un film original servi par d'excellents comédiens, des dialogues plein d'humour qui sonnent juste et une bande son qui sort elle aussi de l'ordinaire. Certes, on aimerait que certains aspects du thème de transfert de personnalité soient plus exploités. Comment peut-on utiliser son acquis intellectuel, professionnel, social pour s'en sortir quand on se retrouve dans le corps d'un jeune homme pauvre et, qui plus est, Beur ? Néanmoins, le sujet est traité avec habileté et finesse, une ou deux petites erreurs de psychologie mises à part. Un bijou comme la comédie française nous en offre peu. A savourer.
Son premier film Le fil était déjà déconcertant, celui-ci l’est tout autant puisqu’on assiste au transfert d’un esprit dans un autre corps. Un scénario qui laissait augurer d’une comédie mais Je ne suis pas mort s’oriente davantage vers le drame ; Richard découvrant la vie de Yacine et les difficultés qu’il traverse. En parlant des personnages justement, on tombe assez vite sous le charme d’Emmanuel Salinger et de Mehdi Dehbi formant même un trio avec Maria de Medeiros. Un film atypique c’est certain qui traite aussi bien de l’identité que des rapports Père / Fils mais des sujets qui sont à peine effleurés qui ternissent l’intérêt de l’ensemble.
Un inspecteur des finances enseigne la culture générale en Prep'Ena à Normale Sup. Il meurt brutalement d'une rupture d'anévrisme ... et se réincarne dans la peau d'un de ses élèves d'origine algérienne. Avec Benoît Poelvoorde dans le rôle principal on aurait eu une grosse comédie poisseuse façon "Les deux mondes" ou "Du jour au lendemain". Avec Emmanuel Salinger (le héros de "La Sentinelle" qui a pris quelques cheveux blancs) et Maria de Medeiros (qui devient de plus en plus belle) on est plutôt du côté de la parabole sociale. Le film aborde des thèmes lourds : le racisme ordinaire, la méritocratie républicaine, la perte de la mère, la relation compliquée au père ... Mehdi Ben Attia a un peu de mal à les faire entrer dans son film qui peinera à trouver une audience au delà de la rue d'Ulm et de la rue de l'Université. Merci quand même à Armand L. - qui connaît bien ces deux adresses - pour m'avoir signalé sa sortie.
Un film original, déroutant. Au début je m'attendais à voir des effets spéciaux, mais point de ça dans ce film, où tout est axé sur la psychologie des deux personnages principaux. En fait, ce film n'invente rien d'extraordinaire, mais il vaut le détour pour au moins deux choses : d'une part c'est un premier film très prometteur pour Mehdi Ben Attia (grand Prix du jury du festival Premiers Plans d'Angers), mais également j'ai trouvé l'interprétation de Mehdi Dehbi excellente. Voilà un jeune comédien plein de charisme et de talent. Surtout que ce rôle n'était pas évident à interpréter, vu la particularité de l'histoire. Par ailleurs, j'ai eu plaisir à revoir Salim Kechiouche, certes dans un rôle secondaire mais bien présent quand même, acteur qui se fait trop rare sur nos écrans.
Ce coup de force réaliste est mis au service d'un récit fantastique, qui décrit sous ses couleurs véritables la parabole sociale. Le jeu d'acteur est excellent, particulièrement celui de Maria de Medeiros qui dégage ici une sensualité à fleur de peau.
Bon, que dire de ce film sinon qu'il n'a pas beaucoup d'intérêt. Une histoire un peu stérile qui n'amène pas grand chose. Je comprends le "je ne suis de nulle part et de partout" mais les dialogues sont creux. J'ai mis 2 étoiles pour les acteurs qui sauvent les meubles...