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🎬 RENGER 📼
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0,5
Publiée le 29 octobre 2009
Rest Stop 2 : Don't Look Back (2008) est la suite directe de Rest Stop (2006), qui une fois de plus, sort en DTV est (à nouveau) d’une inutilité désarmante. Pour faire simple, les producteurs ont voulu s’en mettre plein les poches, suite aux bons résultat de l’exploitation DVD du premier volume. Ni une, ni deux, une suite est en chantier, dénuée de script, ce dernier reprend presque plan par plan ce que nous avions déjà dans le précédent. Un « torture-porn » qui ne cherche pas à sortir des sentiers battus, John Shiban ayant légué sa place de réalisateur à Shawn Papazian, on le retrouve tout de même en tant que producteur. Les Américains, friands de suite et de préquelle en tous genres, sont capable de nous préparer un troisième opus, on espère sincèrement que ce ne sera pas le cas !
Rest stop 2 est un film d’horreur peu enthousiasmant. En fait il commence plutôt pas mal. Il présente en effet des personnages assez sympathiques et notamment celui de Graham Norris. Ce-dernier est d’ailleurs l’acteur le plus convaincant du film, et son rôle est agréable, avec un certain relief. Le physique singulier de Norris ne manque pas de lui donner un coté assez magnétique, étant beaucoup moins lisse et commun que les autres acteurs. Ces-derniers sont donc plus fades, car maint fois vu dans d’autres films du genre, néanmoins leurs prestations sont satisfaisantes. J’ai trouvé que Jessie Ward et Joey Mendicino tenaient leurs rôles avec conviction. Les seconds rôles sont moins intéressants, peu présents, peu développés, ils ne sont guère mémorables (dommage d’ailleurs de ne pas avoir un tueur plus charismatique). Rest stop commence pas mal non plus coté scénario. Il y a du mystère, du suspens, une certaine tension qui s’installe. La séquence des toilettes notamment est une réussite. Malheureusement ca ne dure pas. Le film vire au conventionnel avec l’enlèvement de Jesse, et au final Rest stop est très basique. Peu de surprises, je trouve qu’il y a une forte sous-exploitation du potentiel, au profit d’un style torture-porn du pauvre qui n’est pas enthousiasmant. La fin relève un peu le niveau, mais c’est déjà trop tard pour convaincre. Par ailleurs Rest stop souffre d’un découpage bizarre. Tandis qu’il prend son temps au début, ce qui est très profitable à la découverte des personnages, et à l’installation du suspens, ensuite il va à cent à l’heure, multipliant les personnages, les scènes de tortures, les rebondissements. Certes c’est dynamique, mais on perd terriblement en substance. Sur la forme le film est classique, sans plus. La mise en scène est efficace, c’est un fait, mais la photographie, les décors sont pour leur part très moyens. Il n’y a pas une grande recherche, et ceux qui sont habitués à ce type de métrage ne trouveront vraiment aucun démarquage de ce coté là dans Rest stop 2. Les effets horrifiques sont réussis en revanche. Le film n’est pas excessivement gore, mais certaines scènes sont réjouissantes, il est clair que je le conseille avant tout à des gens plutôt initiés au genre. Le réalisme est là, et c’est solide. La musique ne m’a pas vraiment marquée. En fait elle a été un peu mise de coté. Pour conclure sur ce film, Rest stop 2 n’est pas génial. Il se laisse regarder, mais après un bon début, fini par devenir peu intéressant. Trop classique, il s’avère surtout trop vain pour se démarquer dans son genre, et ne fait pas le poids face aux gros calibres. Formellement honnête, il ne casse pas la baraque, et ne se mouille pas. Vivoter sur des acquis c’est bien, en général ca permet de ne pas trop se casser la figure, mais malheureusement il y a un moment donné où pour faire un bon film il faut se jeter à l’eau. En espérant que ce soi pour un 3ème épisode.
De meilleur qualité visuel que le premier mais moins bon sur le fond. Dommage, déjà le premier volet était passé (selon moi) à côté de quelque chose de grand, de bonnes idées avaient été mises en place mais l'atmosphère ne suivait pas. Pareil pour cette suite, le acteurs sont crédibles et l'on trouve peu de longueurs. L'intrigue est moyenne, (on ne croit pas à l'histoire des yeux, ça meuble uniquement une intrigue relativement faible). La bande son est bonne cependant. Comme pour le premier, on trouve des maladresses et quelque incohérences dans le scénario. Je trouve la fin mauvaise et bâclée. Dommage car comme je l'ai dis, certain éléments étaient bons (l'étrangeté de la famille, la difformité de l'enfant, les retours dans le passé... j'aurais bien aimé que l'étrange passé de cette aire de repos contribue à la création d'une atmosphère afin de presque suggérer un mythe, celui de ce lieu de non-retour. Un travail intéressant sur le symbolique a tout de même était entrepris selon moi). Mais quelque chose est bancal, on ne s'attache pas aux protagonistes comme l'on devrait et donc presque aucune compassion est éprouvée. De plus, le tout maque de poésie. Dans le même genre, je préfère de loin Reeker et sa suite, ici 2/5.