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traversay1
3 538 abonnés
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2,5
Publiée le 4 août 2016
Virginia Mayo en maillot ! Bon, on ne s'excite pas, la vision n'est que fugitive dans ce conte rousseauiste qui flirte avec le ridicule sans y tomber tout à fait tant le propos est d'une naïveté désarmante. Tournée quelques mois seulement après Les rubis du prince birman, avec la même équipe, cette série B bénéficie au moins du talent de John Alton, le directeur photo de quelques chefs d'oeuvre de Minnelli et d'Anthony Mann.
Un film d'aventure, exotique avec virgina Mayo. Des blancs sans scrupules qui envahissent une petite ile du pacifique à la recherche de perles. L'envahisseur blanc est mauvais et amène avec lui le mal. C'est joli mais malheureusement un peu mou. Agréable quand même
On est ici en présence d'une des dix collaborations mythiques entre le producteur Bénédict Bogeaus et le cinéaste à la filmographie incalculable ( on parle de deux à trois cents opus réalisés) Allan Dwan.
Bertrand Tavernier et Peter Bogdanovich ont largement défendu le travail de Dwan qui mérite d'être connu de l'amateur de cinéma du patrimoine.
Son chef d'œuvre des années 1950 ( et chef d'œuvre tout court) est de mon point de vue " deux rouquines dans la bagarre" et il faut bien reconnaître qu'avec " la perle du pacifique..." (1955) on n' atteint pas le même niveau de maitrise.
Relevant du film d'aventures exotiques tournées en studio, " la perle..." a toutefois gardé un certain charme suranné.
Le scénario est malheureusement trop peu affiné dans ses développements qui procèdent par à coups tirés par les cheveux.
Confrontation entre trois aventuriers malhonnêtes et une peuplade isolée qui vit à l'écart de la civilisation occidentale, on est dans une sorte de variation rousseauiste de la théorie du " bon sauvage".
" La perle..." n' est pas dépourvue de qualités malgré ses défauts. Il y a la photo couleur de John Alton ( un des plus talentueux directeur de la photo du cinéma hollywoodien de l'époque) et la présence de Virginia Mayo.
Actrice spécialisée dans le registre du film d'aventures ( sa collaboration dans un des titres majeurs de Raoul Walsh " comanche territory" est restée dans les mémoires).
Fausse blonde, dotée d'un charme construit autour d'une apparence féminine fragile qui cache en réalité une énergie virevoltante, elle. n' occupe aujourd'hui dans la cinéphilie qu'une place de second rang mais une place incontestable.
Desservie par le poids de la concurrence, ( elle n' a certes pas l'incandescence de Monroe, Gardner, Hayworth ou de Crawford par exemple) , mais aussi par une filmographie abondante en demi-teinte ( les films tournés face à la caméra de Jacques Tourneur ou de Bud Boetticher ne sont pas leurs meilleurs) l'actrice mérite d'être connue.