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Alain D.
580 abonnés
3 273 critiques
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3,5
Publiée le 10 décembre 2017
Cette belle réalisation de Barry Levinson nous offre une Comédie satirique des plus drôles. Une fiction délirante qui pourrait passer pour une réalité cachée (on ne nous dit pas tout !). Dans cette comédie, L'excellent Robert De Niro ne rit pas lui. Il travaille à faire diversion afin de sauver le Président qui a gaffé. Il est magnifiquement épaulé par Dustin Hoffman qui nous compose un extraordinaire rôle de producteur mégalo. Une belle photographie de Robert Richardson (Il a travaillé avec Martin Scorsese et Quentin Tarantino sur Les Huit salopards, Django Unchained, Hugo Cabret, Kill Bill 1&2 …). Avec des insertions musicales de chants patriotiques, la BO de Mark Knopfler (de Dire Straits) se révèle aussi délirante que le scénario. Scénario qui ne donne pas dans la dentelle en faisant passer les médias et la CIA pour des guignols, et en transformant les élections américaines en une superproduction de showbiz extravagante.
Ce film est totalement déstabilisant et bluffant à la fois ! En effet, voir Robert De Niro et Dustin Hoffman jouer ensemble, et influencer l'Amérique entière pour un seul homme, c'est vraiment hallucinant. Tout est bien organisé et dirigé pour que l'on y croit totalement. Et puis, la fin est bien faite, car on comprend que la manipulation va jusqu'au bout, et continue quoiqu'il arrive. On ne peut que se poser pleins de questions après avoir vu ce film, qui est une franche réussite.
A deux semaines des élections, le Président des États-Unis se retrouve impliqué dans un scandale sexuel. Il s'agit donc pour les conseillers de la Maison-Blanche de détourner l'attention des médias et pour cela ils sont prêts à créer une guerre de toutes pièces. Satire remplie d'humour mais qui fait froid dans le dos quand on y réfléchit, "Des hommes d'influence" nous montre comment des tas de gens se démènent pour rendre crédibles des événements qui n'existent même pas. Plus ce sera spectaculaire, plus l'attention du public sera détournée. Brillamment écrit, le film ne ménage ni la politique ni les médias et explique très bien au spectateur, sous couvert d'un divertissement total, comment les images manipulent nos esprits. C'est souvent drôle certes mais malgré tout, l'ensemble n'en est pas moins effrayant. Parmi un casting solide (Robert De Niro, Anne Heche, Woody Harrelson), Dustin Hoffman est excellent en producteur mégalo qui prend un malin plaisir à mettre le tout en scène.
Politique, médias, spectacle, ce trio joue un jeu dangereux et pourtant rien ne pourrait les séparer. Ils sont étroitement reliés, et c'est ce que démontre Levinson. Tout est un show, rien n'est vrai et tout peut être une base, un prétexte pour raconter, manipuler, mentir, épater la galerie du peuple. Ici c'est le président des USA (encore lui, et quitte à faire un gros coup, autant y aller à fond) dont il faut "sauver les miches" jusqu'au élections, donc quoi de mieux qu'une guerre fabriquée de toute pièce avec ses villages ravagés, ses victimes courant sous les bombardements etc etc ? Sur le fond, c'est un excellent sujet et son traitement donne lieu à une comédie amère qui résonne encore plus dans l'actualité d'aujourd'hui. Par-contre, à force de trop verser dans la satyre, le film perd de sa puissance, notamment à la fin, et ce malgré le duo De Niro-Hoffman
"Des hommes d'influence" est un film assez méconnu, mais qui m'a plu. Il nous parle, comme un autre film dans lequel officie Dustin Hoffman, "Héros malgré lui", du pouvoir de l'image, et à quel point elle permet de manipuler les foules. Toutefois, contrairement à "Des héros malgré lui", le film est moins drôle, et souffre de quelques lenteurs et répétitions, et aussi de quelques exagérations. Toutefois, petit à petit les deux acteurs principaux (De Niro et Dustin Hoffman) parviennent à nous montrer une certaine complicité à l'écran, et c'est aussi ce qui fait le charme de ce film. On ne sait d'ailleurs pas très bien où elle va nous mener, jusqu'à la fin qui nous offre un rebondissement de situation qui remet en perspective le reste du film tout en parvenant à en appuyer encore plus le propos. Donc au total, un film qui fait passer un bon moment...
Un film qui pourrait donner bien des idées à des présidents qui sont dans la même situation de Dustin Hoffman dans le film. "Des hommes d'influence" est un film osé et j'aime ça.
Une chose est sûr, Barry Levinson (Good morning Vietnam - 1988 & Rain Man - 1989) s'est fait plaisir avec cette comédie dans laquelle le Président des Etats-Unis se retrouve éclaboussé par un scandale de moeurs et ce, quelques jours avant les élections. Les conseillers du Président vont alors tout mettre en oeuvre pour sauver l'avenir de leur Président, et ce, avant que la presse et le public ne l'apprennent. Les "spin-doctors", que l'on pourrait qualifier de "manipulateur d'opinion" sont monnaie courante aux Etats-Unis, rien d'étonnant à ce qu'il y ait donc un film les mettant en scène. Ce qu'il y a d'amusant dans Des hommes d'influence (1998), c'est de voir jusqu'où sont capable les conseillés pour mener à bien leur sauvetage précipité. Au point d'aller jusqu'à inventer une guerre, créée de toute pièce par un producteur (l'hilarant Dustin Hoffman), épaulé par le conseillé du Président (Robert De Niro). Ajoutez à cela quelques seconds rôles tout aussi intéressants, tels que Woody Harrelson, William H. Macy & Kirsten Dunst (dans le rôle de l'albanaise, fous-rire assuré). Une comédie loufoque, drôle et bien que fictionnelle, elle n'en reste pas moins réaliste (le film a été réalisé quelques années après le scandale du Président des Etats-Unis Bill Clinton & Monica Lewinsky). Adapté du roman "American hero" de Larry Beinhart, le film remporta l'Ours d'Argent et le Prix Spécial du Jury à la Berlinale de 1998.
Pas un grand film mais un film assez amusant sur ce que les politiques et les médias peuvent nous faire croire. Bluffant et même drôle parfois. Rien à dire sur le casting quand on a deux monuments comme Robert De Niro et Dustin Hoffman. Le film manque juste d'après moi d'un bon final.
Pas terrible cette comédie politique. Il n'y a rien à reprocher au tandem DeNiro/Hoffman mais c'est l'intrigue qui tire le film vers le fond. Si certaines scènes cocasses réussissent à nous faire sourire, celles-ci surnagent dans un océan d’ennui. L'histoire avance lentement, se répète et, en plus de cela, n'est pas aidée par un rythme s'essoufflant rapidement. Cette satire partait sur de bonnes bases mais le résultat n'est pas top.
Bon qui film au scénario intéressant et bien maitrisé sur la manipulation médiatique a des fins politique , malheureusement ce même scénario en fait trop ce qui le rend peu crédible mais peu importe car ce film fait passer un message "les médias ne disent pas forcément la vérité " . Le duo Robert De Niro Dustin Hoffman est excellent , parsemé d'un peu d'humour le film est vraiment agréable mais n'en reste pas pour autant mémorable ni indispensable dans la filmographie des deux grands acteurs du film . A voir au moins une fois si vous aimez De Niro ou Hoffman et si évidemment le sujet vous intéresse .
Voir Des Hommes d'influence aujourd'hui procure un sentiment de vertige incroyable. S'il fut imaginé et écrit en tant que satire par Larry Beinhart en 1993, son adaptation entre les mains de Barry Levinson a tôt fait de briser le quatrième mur. Le télescopage entre les évènements dépeints dans le film et le scandale bien réel (l'affaire Monica Lewinsky) survenu juste après est saisissant. L'effet est pourtant démultiplié quand on regarde l'image d'ensemble et sa pertinence quant à l'irruption du storytelling dans les allées du pouvoir. Inventer une guerre en manipulant l'opinion publique, une exagération ? Non seulement le procédé fut utilisé avant, lors de l'affaire des couveuses au Koweït en 1991, mais réemployé à de multiples reprises après. Bill Clinton lança plusieurs opérations militaires (au Kosovo par exemple) alors qu'il était au cœur du "Monicagate". Cinq ans plus tard, l'administration Bush déclenchait l'intervention en Irak en agitant l'épouvantail d'armes de destruction massive qui se révéra être chimérique. En 2011 enfin, l'implication de l'OTAN dans la guerre en Lybie reposera sur un amas de mensonges visant à accroître l'influence occidentale en Afrique du nord. Pardonnez cette digression, elle me parait néanmoins nécessaire pour nuancer l'aspect fantasmagorique prêté au long-métrage de Barry Levinson. Au contraire, le film mettant en vedette Robert De Niro et Dustin Hoffman offre une caisse de résonance aux écrits d'un Bernays ou d'un Chomsky, notamment quand ils accréditent la thèse d'un candidat ou d'un conflit traités comme de simples produits à vendre à des "clients". Entre ce film et les Guignols de l'Info, on peut dire que les rigolos étaient en avance sur leur temps.
Cynique, Des Hommes d'honneur l'est mais dans son sens originel, quand l'appellation renvoyait à une philosophie subversive mais morale (au IVème siècle avant J.C). En ce sens, les tribulations de cette bande de communicants sont autant la dénonciation que le reflet des pratiques douteuses menées en sous-main dans les cercles d'influence. "Le meilleur moyen de prédire le futur, c'est de l'inventer", professait le théoricien et consultant Peter Drucker. Une leçon qu'appliquent à la lettre nos trublions d'anti-héros dès le top départ. Tout est bon pour noyer le poisson, les stratagèmes inventés seront à la hauteur. Robert De Niro fait un parfait bonimenteur aux airs débonnaires. Mais au jeu du plus halluciné des baratineurs, Dustin Hoffman atteint le génie. Il faut le voir se lancer dans un plan marketing hors-norme sur un simple postulat d'une phrase. Cet esprit de chaos orchestré se ressent jusque dans l'organisation de l'intrigue, qui semble elle-même dictée par l'esprit dégénéré d'un conseiller après trois rails de cocaïne. Levinson a la bonne idée d'avoir fait tenir le tout en 90 minutes montre en main, ce qui donne des allures d'odyssée dingo à ce portrait au vitriol. Néanmoins, on peut noter de petites scories au montage, qui semble trimer pour s'accorder aux aventures échevelées. Rien de bien méchant, les dialogues et l'accumulation de scénettes dingues (mais loin d'être irréalistes) sont suffisamment drôles et énergiques pour remporter l'adhésion. Jusqu'à cette pirouette finale horriblement noire, que n'aurait pas renié le Don DeLillo de Libra, qui achève donner des airs prémonitoires au film. Quand la satire devient prophétie, il ne reste que le rire pour compenser l'effroi.
Qu'est-ce que l'opinion publique ? Comment se fabrique-t-elle et par conséquent, se manipule-t-elle ? Ce sont ces questions parmi d'autres qui sont traitées avec intelligence par Barry Levinson dans "Des hommes d'influence" sorti en 1998. Un président américain éclaboussé par une affaire de moeurs à quelques jours de l'élection ? La solution : monter de toutes pièces une guerre en Albanie, en mobilisant patriotisme, reconstitution et symphonie. Comme toujours chez le cinéaste le résultat est d'une solidité irréprochable, tant au niveau du rythme que de l'écriture. On ne s'ennuie pas une seule seconde. Le projet est surtout porté par d'impeccables et réjouissants Robert De Niro et Dustin Hoffman, en chantres de l'américanisme. Du cinéma percutant, cynique, drôle et brillant. Levinson s'avère même quelque peu visionnaire sur la manipulation des informations et le rapport souvent ambigu à l'actualité.
Une satire médiatique qui fait plus peur que rire, elle en viendrai même à inquiéter si on la prends trop au sérieux. Car oui derrière son humour, ce film dénonce un fait "probablement" existant de notre société à savoir la manipulation des médias à des fins politiques. Un film qui dénonce et qui réunit 2 grands acteurs. Une vrai petite prouesse qui à pour mérite d'être persuasive et de captiver par son sujet honteusement trop bien maîtrisé.