Attention, pour ceux qui me connaissent, je signale un truc : voici le seul film de Barry Levinson que j’apprécie ! C’est suffisamment rare pour être dit : si ça peut en convaincre certains de se pencher sur ce film, alors pourquoi pas. Alors après, je dois bien reconnaître que la machine à affadir un sujet brillant est encore là, mais bon… Malgré le manque véritable de nerf et de dimension de ce film, trois éléments le sauvent et le rendent des plus agréables jusqu’à son terme : d’abord un scénario astucieux, riche en périphérie et surtout très audacieux (bien plus que la mise en scène) ; ensuite il y a la présence survoltée de Dustin Hoffman, très inspiré ; mais surtout, il y a le maître Bob. Robert de Niro, dans ce film, c’est juste la classe internationale. Très juste, il apporte toute la subtilité qui manque à la réalisation. Rien que pour cela, le film vaut le coup d’être vu…
Une équipe de conseillers crée une guerre de toute pièce pour les médias US dans le but de protéger un candidat politique d'un scandale. Très cynique, tantôt drôle, tantôt effrayant, "Wag the dog" se veut brûlant d'actualité et évoque ainsi avec brio les manipulations non pas au nivau des médias mais carrément au niveau politique. Cependant, malgré de très bon interprètes et une réalisation soignée de Levinson, on reste sur notre faim par moment et le film n'est pas aussi "choc" que ce que l'on pourrait attendre. Néanmoins, à découvrir.
Film très drôle avec comme toile de fond la manipulation médiatique et la fabrication de faux événements, de détournement des images, de magouilles politiciennes pour cacher certains faits en en mettant d'autres en avant, fabriqués de toutes pièces. La drôlerie vient surtout du ton adopté, une grande farce avec 2 acteurs qui cabotinent allègrement, Dustin Hoffman et Robert de Niro, accompagnés par la talentueuse Anne Heche. Pas du tout crédible, mais pas si loin de la réalité que cela, et surtout hilarant par moments. Une excellente comédie américaine avec de grands acteurs.
Le jour des élections approche, le Président des Etats-Unis est empêtré dans une histoire de moeurs et sa côte électorale est au plus bas. Conrad Brean (R. De Niro), proche conseiller marketing politique du Président a donc carte blanche pour étouffer l'affaire et faire remonter la popularité de l'homme d'Etat. Pour ce faire, Brean s'attache les services de Stanley Motss (D. Hoffman), producteur hollywoodien à l'imagination sans limites. Dès leur première rencontre, les deux hommes s'accordent sur la nécessité d'un gros coup de "communication politique" et ne font rien de moins qu'inventer de toute pièce une guerre qui monopolisera l'attention des médias durant la campagne présidentielle, jusqu'au jour de la réélection. Tiré d'un roman de Beinhart, le film est un bluff "hénaurme" qui tient le spectateur en haleine durant plus d'une heure et demie. Sur la base d'un scénario d'orfèvre ciselé par l'excellent David Mamet (par ailleurs maître du connivence movie), "Des hommes d'Influence" se résume peu ou prou à cette réplique d'un machiavélisme achevé proférée par Conrad Brean : "mais bien sûr que nous sommes en guerre, la preuve c'est qu'on voit cette guerre à la télévision, vous ne regardez jamais la télévision ?". Satire impitoyable de la politique du spectacle et de la manipulation médiatique, "Des hommes d'influence" provoque autant le fou rire qu'il procure de frissons dans le dos, car hormis la dimension démesurée du propos, le film ne relate rien que de fort couramment pratiqué par les tenants du pouvoir politique afin occulter certaines réalités par le mensonge d'Etat. Film excessif mais potentiellement vraisemblable, la réalisation de Barry Levinson souffre cependant d'une mise en scène à la facture hollywoodienne trop classique. Des réalisateurs tels que Milos Forman ou Mike Nichols, pour n'en citer que deux, auraient probablement assaisonné l'objet cinématographique de façon bien plus pimentée. Cela dit, comme déjà mentionné, l'excellence du film vient avant tout du scénario. Et ce scénario est l'occasion pour deux monstres sacrés du cinéma américain de s'en donner à coeur joie. De Niro prend visiblement grand plaisir à jouer le personnage de ce conseiller en image politique, totalement cynique et d'une mauvaise foi sans limites, qui accomplit son "métier" en arborant un éternel sourire en coin de la pire espèce. Mais c'est surtout le personnage du producteur de cinéma interprété par Dustin Hoffman qui crève l'écran, de par son côté halluciné fait d'un mélange de mégalomanie paranoïaque et d'égoïsme enfantin. Personnage qui disparaitra à la fin du film pour ne pas avoir compris que l'arnaque médiatique qu'il avait montée n'était pas un simple jeu, mais relevait du secret d'Etat. Tenant autant du comique burlesque que de la fable effroyable, "Des hommes d'influence" aurait mérité quatre étoiles si la mise en scène avait su se "lâcher" un peu plus, à l'image de son scénario échevelé.
Attention ! Film brillant ! "Des Hommes d’influence" est l'une des plus subtiles et des plus intelligentes comédies de ces vingt dernières années. Le casting en impose et les acteurs rivalisent pour composer de savoureux personnages où l'extravagance le dispute à la mauvaise foi, mais, surtout, le scénario nous comble d'aise et débouche sur un comique qui fait pétiller nos neurones comme des bulles de champagne. Tout sonne si juste qu'on en frissonne de plaisir angoissé. De quoi traite "Wag the dog" (en VO) ? Des spin-doctors, des fabricants de l'opinion publique, de la manipulation mentale à l'échelle mondiale. C’est donc un film d’une brûlante actualité, qu’il est urgent de revoir ou de découvrir enfin. Le scénario de David Mamet est une totale réussite qui allie la satire du monde politico-mé(r)diatique à une réflexion sociale et philosophique sur les faiseurs d'opinion, sur la place et le rôle joué par le pouvoir de l'information, sur le cynisme compassé des pantins politicards. Les échos historiques et la profondeur d'analyse sont sidérants de justesse. Notre intelligence, sans cesse chatouillée de multiples façons, est hilare du début à la fin. Ce film est une grenade dégoupillée avec un joli ruban rose autour. Gare aux éclats de rire ! Rarement une comédie s’est aventurée avec autant de brio dans l'humour noir sur un sujet aussi grave et difficile à traiter, car il s’agit de politique-fiction de très haut niveau sous des airs de gentille comédie, d’une satire jubilatoire mais redoutable qui permet de rire en pensant aux guerres passées, présentes et futures, afin de réveiller l'esprit critique qu'on essaie d'anesthésier un peu plus chaque jour. Plus qu'une excellente comédie, un film indispensable. (http://autopsie-du-monde.over-blog.com/article-des-hommes-d-influence-critique-cinema-47087826.html)
un film hilarant mais tellement vrai. La vraie force de ce film est qu'il peut etre vu comme un thriller ou une comedie .Ce qu'il y a aussi d'exceptionnel c'est que c'est exactement la meme chose qui s'est produit en irak et pourtant le film a été réalisé 5 ans avant. Ce film n'a absolument rien de patriotique comme j'ai pu le lire dans des critiques bien au cointraite c'est une critique du milieu politique et de l'armée américaine sans etre trop voyante car les personnages ne jugent pas et c'est a nous de tirer les conclusions que l'on veut. La fin est vraiment bien et original tout comme les dernieres phrases qui comme je l'ai dit plus tot nous rappelle ce qui s'est passé en irak. Dustin hoffman est prodigieux et fait meme passer de niro (lui meme excellent) pour un second role.
Attention, on frôle le chef d’œuvre. Comment ai-je pu passer à côté de ce film aussi longtemps ? A qui aime le cynisme et les personnages atroces de par leur absence d'humanité mais presque sympathiques : il faut voir ce film pour une bonne soirée de rires horrifiés.
Absolument...Mediocre! Dustin hoffman et Deniro ne sont vraiment pas au top dans ce film. Des rebondissement a la limite du ridicule. Marrant a aucun moment ou vraiment faut se forcer. Les trucages sur la presume guerre avec l'albanaise;AHAH(le scenariste n'ou prendrai pas pour un con?)
Un très grand film franchement méconnu. On trouve de bonnes suggestions de critiques sur l'armée et la politique américaine, mais on découvre surtout les dessous d'une manipulation par les médias. Les rôles entremelés de la CIA, du FIB, du chanteur has been, et du réalisateur caricaturalement hollywoodien, débouchent sur une tragédie terriblement comique. On se marre a exploser de rire devant une histoire pourtant terrifiante. Et c'est probablement là toute la réussite du film. L'oeuvre tourne en ridicule quelquechose de dramatique, exagérant ainsi volontairement ses critiques. Les présences excellente de de Niro et Hoffman ne sont d'ailleurs pas innocentes. Les deux acteurs jouent à merveille les rôles comiques, comme les rôles dramatique. Une grande réussite.
Pour une comédie, je ne l'ai pas trouvé drôle. Et pourtant, le casting Robert De Niro - Dustin Hoffman était prometteur. Le sujet n'était pas mauvais non plus. Mais les dialogues sont trop fades et le jeu des acteurs n'a rien de mirobolant. Pas de scène d'humour appuyée, pas de quoi non plus remplir la barre de l'attention bien longtemps. C'est mauvais.
Il est rare de voir l’Amérique se critiquer elle même, et comme ce qui est rare est précieux, Des hommes d’influence, est un régal! Voir De Niro et Hoffman, manipuler le pays entier, allant jusqu'à créer une guerre pour protéger leur président, ça n'a pas de prix.
septiemeartetdemi.com - Dans sa série "critique médiatique", Hoffman a fini sa course dans cette production encore plus acerbe et qui va encore plus loin : les médias contrôlent l'actualité parce qu'ils nous montrent ce qu'ils veulent bien nous faire voir, mais qui les contrôle ? Les politiques. Il y a du bon et du moins bon : c'est exprimé avec courage, ça lance des os controversés au chien qu'est l'audience, dont on part du principe qu'elle est lucide. D'un autre côté, la dénonciation est extrêmement unilatérale, très peu nuancée. Il n'y a pas d'antagonisme naturel ou de barrage spontané comme la CIA (qui fait une brève intervention), et il n'y a pas de contemplation des conséquences. En gros, à en croire l'histoire, l'amoralité est vitale et inarrêtable. Des défauts qui trouvent leur origine dans le fait que le film a été tiré en vingt-huit jours de quinze petits millions de dollars. La métaphore est jolie, mais être intelligent ne suffit pas à exorciser la simplicité du propos.