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Un visiteur
2,0
Publiée le 10 novembre 2011
Certes le film de Philippe Lioret ne sombre pas dans le pathos et sonne assez juste malgré quelques scènes à la limite de la mièvrerie, à mettre au compte de l’interprétation de Céline notamment dont l’ébahissement parfois bovin est une invitation à la distribution de gifles. L’histoire reste linéaire et sans grand intérêt tant il se cantonne à l'évocation du surendettement. L’interprétation de Marie Gillain et Vincent Lindon est plutôt bonne quoiqu’ayant un air de déjà vu.
Ceux qui ont adoré le livre ne pourront malheureusement que rester sur leur faim tant l’adaptation est HYPER librement inspirée de l’œuvre, de la 2e partie devrait on préciser.
E Carrère aurait dit du film qu'il était une "trahison magnifique" pour moi il s'agit de haute trahison
Le cinéaste se limite donc à deux aspects purement factuels du livre : le travail, confinant au sacerdoce, de deux juges, Stéphane et Claire, face à la problématique très contemporaine du surendettement et la maladie incurable de la jeune femme, qui confère à l’engagement professionnel un caractère d’urgence et qui instaure entre le duo de magistrats une relation unique et privilégiée, mélange d’amitié, de complicité et de respect. Les questions relevant des procédures à propos de la législation floue et, par conséquent, propice aux interprétations les plus diverses donnent lieu à des scènes de tribunaux et de rencontres dans le bureau des juges sans grand intérêt, voire à peu près incompréhensibles dans la stratégie mise en place par Stéphane et Claire qu’elles dessinent. Pis encore, le film tend à se resserrer sur l’évolution des rapports entre les deux juges et transforme l’enjeu du combat judiciaire en cause personnelle censée embellir la mort prochaine ou lui donner sens. Du coup, le scénario parfois elliptique minore la présence de la famille de Claire – alors que l’accompagnement de son mari jusqu’à ses derniers instants donnait naissance aux pages les plus marquantes du récit de Carrère. Un autre personnage secondaire pose également problème : Céline, la voisine victime du surendettement, affiche l’acceptation de la fatalité et de la soumission avec un sourire triste et une humeur égale qui sonnent faux car la révolte et la colère en sont étrangement absentes. Au final, c’est l’ensemble de Toutes nos envies qui manque d’indignation et de chair pour l’incarner. Hormis quelques paroles définitives et quelques séquences fortes, le film s’avère particulièrement plat, presque ennuyeux, plombé par le jeu à présent balisé et sans surprise de Vincent Lindon, rehaussé heureusement par la fraicheur soudain ternie de la juvénile et attachante Marie Gillain. Manquant de relief et souffrant de l’absence d’un véritable projet esthétique et scénaristique, Toutes nos envies épouse davantage le format du téléfilm, surfant à la fois sur le sujet de société et sur l’émotion du malheur privé. Une démarche d’association qui réussit néanmoins à tenir à distance l’obscénité du regard.
Les bonnes intentions ne manquent pas moins que les clichés dans ce mélo d'une banalité affligeante. A part Vincent Lindon qui fait ce qu'il peut, les autres acteurs sont sans aucune présence. Film à la guimauve. La faveur des critiques me reste incompréhensible !
Le moins qu'on puisse dire c'est que je n'ai pas du tout accroché. Le début est d'une platitude rébarbative, preuve qu'il ne suffit pas de faire des séquences de 3 plombes de vie quotidienne en plan rapproché pour obtenir un film intimiste intéressant. Les acteurs ne semblent pas convaincus. Marie Gillain m'a déçu, prestation assez sèche, je n'ai pas vraiment ressenti d'émotion émanant d'elle. Il faut dire qu'on les a affublés de personnages lisses ne recélant presque aucune faille, aucune folie, aucun défaut. Que dire du thème, d'un manichéisme assez confondant, tout le monde est gentil à part les méchantes sociétés de crédit et la méchante maladie. Le film est également truffé d'invraisemblances grossières pour qui connait un peu le système judiciaire. Au final, j'ai le douloureux sentiment que "Toutes nos envies" aurait très bien pu être un téléfilm gentillet regardé dans mon salon plutôt qu'une place de cinéma payée au prix fort.
Je met quatre étoiles non parce que le film est un chef-d'oeuvre mais parce qu'il est très émouvant, juste, super bien joué, engagé, touchant et je pense qu'il mérite d'être vu ! un rôle magnifique pour Marie Gillain qu'on aimerait voir plus souvent à l'écran... bien sûr, parfois c'est un peu mélo et alors ?
Oui le film n’est pas parfait mais sonne vrai. Les personnages sont intéressants. Celui de Marie Gillain est certes un peu trop cliché mais réaliste. Elle tire de son vécu son envie de changer les choses et essaye de le faire à son échelle. Sa relation avec le personnage de Vincent Lindon est pudique et touchante. Le film n’est pas exhaustif mais est-ce vraiment primordial ? Les thèmes sont globalement bien traités et l’émotion passe. (C’est en effet plus que dommage que tout soit dit dans les bandes annonces ! ça fait longtemps que j’ai arrêté de les regarder, dans la mesure du possible !)
La fin en queue de poisson laisse quelques doutes et l'amitié, surtout à Lyon, se construit quand même un tout petit peu trop rapidement entre individus. En dehors de çà, j'ai vu ce film sous un œil juridique élémentaire et j'ai apprécié le duel entre les juges et les sociétés de consommation. Le destin de Claire est profondément injuste, c'est triste de voir ce qu'il lui arrive. Elle perd en tant que femme mariée son combat qu'elle va gagner en tant que Juge.
Loin d'être un adepte de ce genre de film et loin d'être un fidèle de Philippe Lioret (je n'ai ni vu Welcome et JVBNTFP), je dois dire que j'ai vraiment bien aimé ce "Toutes nos envies". Mais quoi de plus normal vous me direz avec deux acteurs de ce calibre à savoir la délicieuse Marie Gillain et le taulier bien sûr, Vincent Lindon. Marie Gillain, trop rare au ciné, signe un retour des plus réussis dans le rôle de Claire, une juge qui va s'investir à fond et mettre tout ce qu'elle a dans le ventre pour aider Céline, une mère de famille surendettée et harcelée par les sociétés de revolving. Également mère de deux enfants, Claire va se prendre d'affection pour cette femme dans le désarroi le plus total. Un combat inespérée et perdu d'avance contre une juridiction qui donne toujours le dernier mot au système de consommation et qui va susciter l'admiration de Stéphane, juge expérimenté dans ce domaine qui connait la musique et la finalité récurrente de ces affaires. Sous le charme (comme nous tous), il va aider Claire dont l'engagement force l'admiration. Et la notre car le personnage de Claire est atteint d'une tumeur au cerveau est apprend du jour au lendemain que ses jours sont comptés sans traitement intensif.. L'originalité bienvenue de l'histoire et la clef du film donc réside dans le comportement de Claire face a cette terrible nouvelle. Philippe Lioret nous épargne les larmoiements classiques et la détresse de tout un clan avec une autre bataille, pleine de dignité et le courage, totalement sublimée par la lucidité et l'humanité de ce petit bout de femme. On ne peut que remercier Philippe Lioret d'avoir choisit Marie Gillain parmi les dizaines et dizaines de comédiennes qu'il a auditionnées. Un choix au final qui lui donne raison tant son actrice principal est juste, touchante et belle dans ce rôle. Sa complicité à l'écran avec Vincent Lindon, (caution qualitative du cinéma français, s'il en est) nous donne droit à de jolis séquences pleines d'espoirs malgré les épreuves. Le film dure deux heures, perd en rythme à certains moments mais franchement on ne voit pas le temps passer tant on s'attache au fil des minutes à ses personnages.
Tout simplement magnifique, les comediens sont formidables dans cette histoire qui nous retournent. Celui qui dit que le cinema français se portent mal, c' est q'u il n' est pas aller au cinema en 2011.
Beaucoup d'émotion pour ce film porté par deux excellents acteurs. Un grand doigté, une caméra presque timide, de la part du réalisateur pour traiter sans misérabilisme deux sujets aussi délicats que la maladie et le surendettement. Ne résistez pas à l'envie d'y aller....
Le scénario est bien construit, bien que linéaire. Les deux acteurs principaux sont convaincants, moins le cas de la surendettée, Dewasme, toujours tout sourire et bien éduquée. Mais c'est quand même Cosette, avec la totale, avec la maladie et la mort, la misère. Est-il besoin d'aller voir ce genre de fiction, si proche de la vie réelle qui s'installe autour de nous. Au moins on apprend des choses du point de vue juridique
Un film bouleversant, subtil, interprété par des acteurs excellents. Un retour fracassant et réussi pour Marie Gillain. Que dire de plus ? Ah, si : courez le voir.