Film qui a pour lui un synopsis plutôt intéressant, mais les limites font vite se faire ressentir dut à une mise en scène trop limitée qui ne parvient pas à faire décoller l'ensemble, cantonnant le film à une intéressante mais anodine étude sociale d'une jeunesse en manque de repères. Néanmoins, grâce notamment au jeu tout en finesse de Anaïs Demoustier , d'amour et d'eau fraîche se laisseras regarder, mais plus comme un téléfilm que une oeuvre cinématographique.
Les jeunes confrontés à la dure réalité du monde du travail, voilà ce qui nous attend avec D'amour et d'eau fraîche (2010). Julie est une pimpante jeune femme de 23 ans, fraîchement diplomée d'un BAC 5, elle parvient à décrocher son premier job dans une boite tendance parisienne, hélas, elle va vite déchanter lorsqu'elle va comprendre à quoi va correspondre son vrai travail dans la société. Difficulté à s'insérer dans la vie active, exploitée, dénigrée, sa vie va pourtant changer le jour où elle va faire la connaissance d'un petit malfrat. Drame sociétal réaliste qui vire au polar sentimental, un virage à 180° maîtrisé de bout en bout par Isabelle Czajka qui séduit aussi grâce à ses deux interprètes principaux : Anaïs Demoustier & Pio Marmai.
D’amour et d’eau fraiche est pour moi un film très inégal.
Malgré un sujet intéressant avec une dénonciation du milieu du travail, le film ne réussit pas véritablement à traiter le sujet et reste très superficiel. Le scénario est souvent maladroit et l’histoire ne réussit pas à captiver le spectateur. Il y a trop de temps morts et trop de scènes inutiles. De plus, le long-métrage est beaucoup trop long à démarrer. Du côté de la mise en scène, le travail d’Isabelle Czajka est correct et je trouve qu’elle a réussi à trouver un bon rythme. Pour la distribution, j’ai été plutôt convaincu. Les acteurs comme Pio Marmai et Laurent Poitrenaux sont correct dans leurs rôles et Anaïs Demoustier est particulièrement convaincante. Actrice à suivre…
Un film qui représente une génération un peu paumée qui a du mal à trouver sa place dans cette société. L’histoire fonctionne notamment grâce à deux des acteurs les plus brillants de leur génération avec Anais Demoustier et Pio Marmaï. Un vent de fraîcheur appréciable.
je m'en doutais... comme son premier long, "l'année suivante", le nouveau film d'Isabelle Czajka est excellent ! l'air de rien, avec une mise en scène discrète mais implacable, des comédiens d'une justesse incroyable - Anaïs Demoustier est vraiment en train de devenir ma 'jeune' comédienne favorite, Pio Marmail n'en fait pas trop, chaque second rôle parfait -, Czajka réussit son film avec une grâce évidente. Mais surtout, elle s'affirme comme cinéaste : elle brasse les mêmes thèmes que sur son premier, travaille les mêmes questionnements, plus en profondeur encore. Que nous raconte-t-elle cette fois ? que le travail, et plus généralement la société, brise les envies et les destins des jeunes gens si tant est qu'ils en aient. Et ça, sans coup de semonce, sans signe ostentatoire; elle se contente de filmer, comme dans l'Année Suivante, le renoncement et la désillusion. Son cinéma est d'une grande tristesse et d'une implacable réalité. Aussi, je trouve qu'on a là une cinéaste capable, à l'instar de Mia Hansen Love peut-être, de filmer la France comme les bons cinéastes des années 70 savaient le faire. Non pas que son cinéma sente le passé, c'est pas du tout ce que je veux dire : elle sait filmer 2010 comme un Sautet ou un Pialat savaient filmer 1975.
Julie, 23 ans, est assez représentative de sa génération, spécialement sur le plan de l'emploi - surdiplômée, elle enchaîne pourtant les petits boulots. Elle n'est d'ailleurs pas plus épanouie sur le plan sentimental, traînant son ennui de lit en lit. Cependant, si elle ne réussit pas à se fixer professionnellement, elle semble bien rencontrer l'âme soeur en la personne du marginal Ben qui l'entraîne dans un road movie où les deux tourtereaux se voient assez bien en Bonnie et Clyde - au petit pied cependant, quand ils finissent lamentablement leur équipée sur un parking de supermarché. Ce portrait de jeune fille banale tentée par l'aventure, qui fait un petit film sympathique, doit beaucoup à son interprète, la charmante Anaïs Demoustier, pour moi infiniment plus à l'aise et convaincante que dans "L'enfance du mal", son film précédent. Et dans le reste de la distribution on remarque surtout Pio Marmaï en "Ben" (nommé dans la catégorie "Meilleur Espoir masculin" aux Césars 2009) , tout de charme canaille.
UNE SATIRE SOCIALE RÉUSSIE ET SANS ESBROUFE ! Une histoire où le goût de la liberté est délayé dans les contingences nées d’une société qui va à vau l’eau… « J’ai pas envie de vivre chez Ikéa! »
Entre les stages et les petits boulots de merde, en quête du CDI libérateur.... qui peinera à assumer les frais qu’impose le monde actuel pour simplement respirer et vivre...
Isabelle Czajka montre le doute et la désespérance qui s’empare de la jeunesse actuelle…
A quoi sert de finaliser de longues et coûteuses études par un diplôme de haut niveau quand vous êtes sur de vous retrouver dans la galère institutionnelle (décidée par qui ?) permettant aux patrons de choisir le moins demandant parmi tous les futurs esclaves « culturés » ??? Quand, comme il est dit dans le film « pour avoir un peu d’argent il faut travailler… Et pour avoir... beaucoup d’argent, il ne faut rien foutre ! »
Les tribulations de l’héroïne (magnifique Anaïs Demoustier !) sont, malheureusement, trop crédibles… Et l’histoire se termine, en fin de compte, très logiquement…
« D’amour et d’eau fraîche » beau titre, très bien filmé, sans temps mort…
Un petit film dérangeant qui ne sert pas la soupe attendue à ceux qui se sentent à l’aise dans cette société là ! « Tu penses à rien ? Oui ! Tu dors ? Oui ! C’est bien ! »
Une satire sociale brouillonne qui finit en eau de boudin. Les tribulations vécues par l'héroïne sont aussi peu crédibles les unes que les autres. Heureusement, Isabelle Czajka a la très bonne idée de jouer sur la plastique avantageuse d'Anaïs Demoustier pour faire passer un peu le temps, ce dernier aurait été dans le cas contraire un peu long. La fin est particulièrement ratée, la cohérence de l'ensemble étant sacrifiée sur l'autel de la montée en tension.
Ce film bien français n'a rien de vraiment intéressant. L'histoire de cette fille perdue est un peu fade. On se prend guère d'affection pour Anaïs Demoustier pourtant à la plastique irréprochable. Les dialogues sont pénibles à suivre car les acteurs parlent vite et bas.
Dans une veine simple un film qui dérange (surtout les vieux c*** et les débiles friqués ou non), adoptant un ton réaliste qui nous rappelle finalement les choses essentielles. Smart, bien réalisé, pas démagogique et plus hippie que bobo.
L'histoire est sympa quoi que pas particulièrement originale mais qui possède cette force qu'il y a dans la relation entre les deux personnages principaux. Là ou j'ai été particulièrement déçu, c'est par la prestation d'Anaïs Demoustier, qui est banale et qui ne possède pas ce petit plus. De plus, son personnage est pas attachant du tout, au contraire. Pio Marmai relève carrément la donne avec un jeu naturel et un style particulier. La première partie est assez ennuyeuse, il ne faut pas se voiler la face mais la seconde remonte le niveau d'un cran. Il y a peu trop de "normalité" dans ce drame que l'on pourrait qualifier de romance même si ça ne l'est pas vraiment. La bande originale est peu fournie mais assez efficace dans son genre. Certaines scènes, notamment dans le dénouement, sont très réalistes. En bref, j'ai passé un moment agréable sans avoir été réellement transporté. 12/20.
Même le titre est un plagiat : il a déjà été utilisé par un film en 1975. Pour le reste, c'est le récit du non évènement : il ne se passe rien. Une jeune fille diplômée mais désoeuvrée et qui a plus facilement découvert la tabagie (bravo pour la pub ) qu'un travail, des copulations éphémères plus physiques que sentimentales avec des hommes de passage...Lamentable ! willycopresto