Un film beaucoup trop déstructuré, trop patchwork pour vraiment susciter l'intérêt. On sort du cadre cinématographique habituel; Godard veut révolutionner le récit , la structure linéaire, mélangeant les morceaux de musique classique, les plans fixes, les lectures littéraires, au détriment d'un vrai scénario. Comme d'autres grands créateurs de génie ,avant lui , qui ne veulent pas se répéter , qui veulent tout casser ,et aller au delà , cherchant l'innovation absolue : comme Picasso ,de sa période abstraite et "rasoir", ou comme le génial L.F. Céline , ne voulant pas répéter son monument " Voyage au bout de la nuit", qui expérimente avec "Normance", un texte déstructuré, "pseudo" révolutionnaire, mais à peine lisible. Idem ici Godard perd son "latin". Il a bien convoqué des stars, pour faire comme si...Mais les pauvres Halliday, Brasseur , Baye, Terzief sont embarqués dans une galère sans queue ni tête . Alors on peut retenir 2 ou 3 jolies séquences . Bien sûr la séance d' entrainement de boxe où Ferrara fixe les deux seins de la superbe et toute jeune Emmanuelle Seigner, : gauche, droite,gauche... C'est bien trouvé, c'est astucieux, c'est touchant. La plastique de E. Seigner est superbe , et c'est un très beau témoignage sur la beauté d'une jeune fille de 18 ans. Godard est un maître pour filmer la beauté de la jeune fille s'épanouissant comme Jeune Femme. idem pour chaque apparition de la jeune Julie Delpy, émouvante et craquante. Claude Brasseur est peut-être celui qui apporte le plus de densité à son personnage. Mais tout cela est bien trop peu , pour faire un vrai film, un bon film.