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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 avril 2014
Film d'une beauté incroyable. Des moments de vie, de poésie simple comme un rien, mais qui ressorte sublimé graçe à la réalisation et ses acteurs. Certains diront que c'est long, chiant, mais ce n'est rien de tout ça, le film est passionant et impose son rythme dès les premières minutes. Film sensible qui inspire, et qui donne de l'énergie, de la vie malgrès le chaos, et la tristesse qui peut parfois en ressortir. C'est ce qui est beau dans ce film, c'est touchant, un bel impact. Je me souviens encore très bien de ma séance ciné quand il est sortit et la joie de le voir programmer dans mon cinéma.
Bien que j'ai été fortement déçu par son "Serbis", j'ai tout de même décider de regarder ce long-métrage du philippin Billante Mendoza qui suit la quête de deux grands-mères bien courageuses, car se trouvant confrontées à un drame commun. En effet, la première vient de perdre son petit-fils tué d'un coup de couteau par l'assassin qui n'est autre que le petit-fils de l'autre grand-mère. L'histoire est donc forte et attachante, la mise en scène rigoureuse, mais ce que l'on retiendras surtout ce sont les performances bien émouvantes de Rustica Carpio et d'Anita Linda qui incarnent avec beaucoup de volonté et d'humanité les deux rôles principaux. "Lola" est donc un très beau film que je ne regrette pas d'avoir visionner.
Armée d'un parapluie capricieux et d'un gamin agité, Lola claudique à toute vitesse contre le Vent, à la recherche de quelques réponses : le nom du meurtrier, le montant du cercueil.. L'enfant désobéissant détale dans un couloir, amenant Lola face au défunt, cadavre silencieux couché dans l'arrière cour d'une morgue régentée à la manière d'une banque , terribles secondes où l'on retient son souffle, les prunelles de la vieille femme flamboient, mais pas question de se laisser submerger. Le poing serré sur un billet trempé, Lola comprend : La Mort est un Business, le temps se calcule en Pesos, pas une minute à perdre : le ciel dégueule des trombes d'eau sur les corps frissonnants, l'image vacille captant l'urgence de l'instant. La vieillesse s'emballe et décide de lutter, par amour ou par fierté, s'armant de toute son expérience pour diriger la barque, une lutte acharnée contre Chronos s'engage. Un tas de chair inerte contre un squelette enfermé, la mâchoire collée entre deux barreaux abîmés, il ne peut y avoir de miracle, Lola le sait..
J'ai du mal à comprendre l'engouement que suscite depuis quelques années Brillante Mendoza auprès de la critique et d'une partie du public après avoir visionné «Lola». Il n'est question que de nouveauté, de maîtrise cinématographique, d'approche révolutionnaire dans la bouche de ceux qui crient au génie de Mendoza... Peut-être a-t-il fait mieux que «Lola» (le premier de ses films qu'il m'est donné de découvrir), en tout cas il peut difficilement faire pire pour un artiste soi-disant inspiré! Rarement je n'ai vu un film aussi mou. Alors il ravira sans doute les amateurs d'exotisme, et il est vrai qu'en un sens on peut prendre du plaisir à contempler les prises de vue de Manille, effectivement dépaysantes. Mais le 7e art c'est autre chose que poser sa caméra devant deux vieilles actrices qui peinent à nous faire croire à leurs personnages simplistes au possible, même si ça apporte un petit côté « émotion » que de voir des corps usés par l'âge pris dans une intrigue en principe aussi terrible. Malheureusement le scénario paresseux se résume au pitch du film et ne prend guère la peine de développer des enjeux qui auraient pu s'avérer intéressants. Mais c'est surtout l'art tant vanté de Mendoza qui fait défaut : sa mise en scène est médiocre, son sens du cadrage et sa photographie anecdotiques, son écriture grossière et racoleuse (sans compter tous ces moments qui sonnent faux, tous ces sentiments factices)... À se demander si sa nationalité philippine ne joue pas en sa faveur, faisant de lui une figure de proue supplémentaire du « cinéma équitable » pour bobo en mal d'« humanité », de « nature » etc. aux côtés de Wong Kar-Wai et compagnie, ces cinéastes qui filment pour dire de filmer, sans avoir grand chose à raconter. Je n'aime pas évoquer ce genre d'anecdotes pas franchement constructives, mais là c'est tellement révélateur que je ne peux m'en empêcher : pour la première fois je me suis assoupi au cinéma lors de la séance de «Lola», jour à marquer d'une pierre blanche! Très dispensable. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Manille de nos jours; deux vieilles femmes toutes deux prénommées Lola se battent avec leur maigre force pour leurs petits fils respectifs. Issues des couches les plus populaires de la société, la première a besoin d'argent pour offrir des obsèques décentes à son petit fils tués par le petit fils de la seconde qui elle essaie de faire sortir de prison son petit fils. Sans fard, ce film philippin nous plonge dans la réalité de la misère des bidon villes de Manille où la fierté et l'honneur aident ces vieilles dames à tenir debout. Véritable photo de la misère actuelle dans ces grandes villes du tiers monde; la quête de ces deux femmes filmée à un rythme troisième âge aboutit sur un film lent et trop proche du documentaire à mon goût. La frontière entre documentaire et fiction est souvent trop maigre, un écueil dans lequel tombe trop souvent les films sociaux. L'opposition de ces deux femmes est aussi trop simpliste. A voir totu de de même pour le souffle d'humanité et pour la description du manque d'équité de la société philipinne.
Le plus exaltant dans la plupart des films de Brillante Mendoza, c'est ce souci constant du réalisme, le fait d'être au plus proche des personnages et des lieux qui défilent sous nos yeux. Souvent filmé caméra sur l'épaule, on a ainsi l'impression étrange de s’immiscer réellement dans la vie à Manille aux Philippines. C'est toujours le cas dans "Lola", où deux grand-mères cherchent avec leur peu de moyens financiers à résoudre leurs problèmes: l'une cherche à offrir des obsèques décents à son petit-fils assassiné, l'autre tente de faire libérer son petit-fils meurtrier. L'intérêt du film est aussi de montrer la solidarité entre les gens, qu'ils soient d'une même famille ou non. Une entraide ancré dans les mentalités et que nous avons perdu depuis longtemps dans les sociétés occidentales. Le peu d'action du film n'est en rien un handicap. Au contraire, les faits et gestes de la vie quotidienne et les petits voyages d'un lieu à un autre deviennent à eux-seuls une source de suspens.
Comme New York pour Martin Scorsese ou bien Paris pour les réalisateurs de la Nouvelle Vague Manille s'agit sans nul doute d'une ville-muse pour le très atypique Brillante Mendoza. Filmée par une caméra au fort potentiel centrifuge, au plus près de personnages vénaux et miséreux, Lola est une oeuvre portant clairement la marque de l'auteur de Tirador : l'argent y circule de main en main, dans une capitale grouillante d'hostilités et de divers larcins, ville gangrénée de part en part par la corruption, sous une pluie torrentielle... Malgré la richesse difficilement réductible et analysable de ses images Lola est malheureusement desservi par un scénario paresseux, sans véritable puissance, désamorçant l'émotion du sujet original à travers de longues séquences volontairement anti-dramatiques. L'idée en soit est excellente, parfaitement compatible avec le dispositif docu-fictif habituel du réalisateur, mais en totale contradiction avec les enjeux scénaristiques également proposés par ce dernier. Ainsi Lola se laisse suivre d'un oeil mi-figue mi-raisin, promettant de très jolies choses mais aussi un peu d'ennui, boitant en permanence entre l'ascèse descriptive et l'intrigue familiale teintée de ( faux )-suspense. L'un de ses moins bons films.
Un film d'une lenteur épouvantable, je ne me souviens que des regrets éprouvé après ma sortie du cinéma. Certes, les prises de vues sont belles, Manille est filmée d'une manière à immergé le spectateur et c'est peut-être bien la seule chose intéressante du film, car pour ce qui est de l'histoire, c'est plat, on décroche très vite et le film laisse place à une grande impression de facilité de la part de son auteur. L'engouement suscité par ce cinéaste me laisse bouche bée, peut-être un jour me déciderais-je à regarder ces œuvres précédentes en espérant au minimum mieux.
« Lola », on le comprend vite, c’est grand-mère en philippin. Si le film traite de meurtre et de prison, c’est le combat des grands-mères que l’on suit. Les deux « lolas » portent leur famille à bout de bras avec le même courage, la même humanité dans une ville tourmentée par la violence, la misère, le besoin de survivre et les intempéries. Le temps d’une scène, Manille se transformera même en Venise, les protagonistes traversant la ville inondée sur une barque. Lola est une chronique sociale bouleversante, tournée à la façon d’un documentaire. Beau et émouvant.
Lent certes, pour ne pas dire un peu ennuyeux parfois... Ce « Lola » n'est pas ce que l'on pourrait appeler à proprement parler une oeuvre « passionnante ». Pourtant, malgré cet aspect clairement intimiste pouvant finir par lasser un peu, on réussit tout de même à trouver quelque chose d'assez beau au film, que ce soit dans la dignité des différents personnages que dans la manière de filmer des décors à la beauté insolite, ce quotidien finalement assez désespérément sans justement en rajouter dans le pathos et le mélodrame, donnant ainsi à l'ensemble une touche très personnelle et une réelle élégance dans son propos. Ainsi, sans être véritablement friand de ce genre d'entreprises, il faut avouer que celle-ci n'est pas sans mérite ni intérêt, et vaut donc le coup d'oeil.
"Lola" s'ouvre sur Manille, où l'on suit une des premières grand-mère qui déambule dans les rues. Caméra à l'épaule pendant tout le film, la façon de filmer devient vite agaçante, et l'envie de prendre un doliprane grandissante. "Lola", ou une histoire de base très intéressante qui aurait pu être un chef d'œuvre de sensibilité devient ,à cause de plans "inutiles" qui ne font pas avancer l'histoire, une série d'anecdotes qui noient complétement le fil de l'histoire. (Ex:Un plan de 30 secondes sur une des lolas qui allument une bougie) Bref, au lieu de voir, la combat de deux femmes pour l'honneur de leur famille, Lola montre une série de plans "sans vie" sur un Manille pluvieux.
Enfin, Lola fait plus office de documentaire sur la dure vie de la population qu'une réflexion sur la force de personnes épuisées par le temps. Un film à voir donc comme un documentaire.