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AMCHI
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4,0
Publiée le 3 novembre 2010
Ce road-movie est un thriller implacable et malsain comme savaient nous l'offrir les années 70 (d'ailleurs on retrouve ici David Hess le violeur/tueur de La Dernière maison sur la gauche) ; La Proie de l'auto-stop après un début montrant un couple en crise (et aussi la magnifique nudité de Corinne Cléry) plonge rapidement dans le cauchemar jusqu'à la fin cruelle de ce film.
Alors que "La dernière maison sur la gauche" avait lancé la mode du rape and revenge movie, il n'a pas fallu attendre longtemps pour que le cinéma bis italien se penche sur le genre. C'est ici le réalisateur Pasquale Festa Campanile qui s'attaque à cette mode de cinéma violent, crade et glauque avec "La Proie de l'auto-stop" dans lequel un couple se promenant dans le désert californien se retrouve aux prises avec un fugitif (David Hess, déjà le petit coquin de violeur de "La dernière maison sur la gauche") qui les prend en otage et qui les met à mal. A noter cependant que le film fascine par sa manière dont il décrit le couple principal, pas du tout heureux et pas du tout épanoui. Le mari (Franco Nero, la classe même avec une moustache) est un rustre, un égoïste qui malmène sa femme, venant d'un milieu plus riche que lui. L'arrivée du fugitif, forcément intéressé par les formes généreuses de la femme (en même temps c'est Corinne Cléry, largement dénudée pour les besoins de l'intrigue et le plaisir des spectateurs) va donc sacrément secouer le couple et les faire réfléchir sur leur condition. S'il traîne en longueurs par moment, on ne peut nier que "La proie de l'auto-stop" est un film de genre prenant et crasseux qui pose un regard désabusé et impitoyable sur l'être humain avec ses pulsions qui font de lui un monstre, prêt à tout dès qu'on lui tend une carotte suffisamment alléchante (ici c'est en l'occurrence Corinne Cléry et deux millions de dollars). La fin ne se contentera d'ailleurs pas de nous montrer la potentielle victoire du couple sur leur agresseur mais se spoiler: penchera largement sur les conséquences de cette rencontre pour l'homme et la femme dont la relation se délite sacrément . Un bon film du genre comme on les aime avec ce qu'il faut de violence, de sexe et de pessimisme pour que l'on passe un bon moment.
Voici un classique du thriller italien, sale, sanglant, brillant. Très peu de moyens ont été investis d'ailleurs ce road-movie ressemble davantage à un huis clos entre amour, chantage, viol, voyeur, dans le genre ce film se présente comme une trilogie, commençant par "La dernière maison sur la gauche" (1972" " La maison au fond du parc" (1976) et donc ce dernier opus avec l'acteur David Hess qui par sa corpulence et par sa présence naturelle et malsaine apporte un certain niveau d'angoisse au long-métrage. Au menu: propos obscènes, mutilation, sadisme et immoralité à toute épreuve quand on savait installer chez le spectateur dans un climat où deux personnes prises en otage par un auto-stoppeur subissent sa tyrannie. En clair, il ne peut qu'être classé et fiché avec l'avertissement "Interdit au moins de 16 ans" car même si certaines scènes affichent de la violence et du cynisme, son dénouement donne une façon de conclure une histoire d'amour en drame pour l'une des deux personnes. Rythme bien dosé, dialogues crus et rebondissements permettent d'affirmer que sous cet air glauque on en tire un giallo loin du genre niveau de Dario Argento dans ces années prolifiques mais qui laisse un mouvement des années 1970 se populariser, celui que l'on nomme "Rape and revenge." Au final un film qui ne manque pas d'intérêt en matière de psychologie. A voir au moins une fois pour les esprits ouverts.
Un bon road-movie qui verse malgré tout, pas mal dans le sadisme. Mais le film est prenant et la magnifique Corinne Clery subjugue. Il y a un petit peu du "duel" dans ce film, et de plus cela tient la distance. Bien.
Vendu comme un film vintage du "rape & revenge" (viol & revanche), "la proie de l'autostop" n'a rien à voir avec ce genre dans lequel "I spit on your grave" (la version originale et le remake) est l'alpha et l'omega, à mon avis indepassable. Certes il y a un viol mais l'histoire de ce polar italien tourne plutot autour d'une cavale de tueurs avec prise d'otage après un vol de 2 000 000 $ qui excite bien des convoitises. Porté par un Francesco Nero en personnage totalement imbuvable (ce qu'il interpréte à merveille), et la belle Corinne Clery, ce film tourné en 1977 a très bien vieilli, la musique entétante, la tension non stop et les éclairs de violence en fon une très bonne étape pour les amateurs. 4 / 5
Pasquale Festa Campanile dresse avec La Proie de l'auto-stop (1977), un redoutable road-movie prétexte à un rape and revange dans lequel, un couple en crise subit les attaques d’un truand psychopathe. A travers différents protagonistes, il dresse le portrait au vitriol de deux hommes à la fois cyniques, cruels et manipulateurs. Le cinéaste Italien nous plonge dans la tourmente que va vivre ce couple, partit sur les routes Californienne avec leur caravane (entièrement tournée en Espagne). Ils ne tarderont pas à faire la connaissance d’Adam, un auto-stoppeur qui en apparence n’a rien de dangereux mais en réalité, c’est tout autre. Le voyage ne faisant que commencer, petit à petit, celui-ci va se transformer en cauchemar et se terminer en bain de sang. Un thriller automobile noir et intense, dans lequel Franco Nero & Corinne Cléry donnent la réplique au redoutable et pervers David Hess (La Dernière maison sur la gauche - 1972), le tout sur fond d’une B.O signée Ennio Morricone !