Sketch d'une demi-heure issu du film collectif "L'amour à vingt ans", production internationale rassemblant entre autres Rossellini, Marcel Ophuls ou encore Wajda, "Antoine et Colette" fut lui, réalisé par François Truffaut en 1962. Quand on dit Antoine, on pense forcément Antoine Doinel. Après avoir fait "Les 400 coups", ce dernier a désormais dix-sept ans et se trouve confronté à l'incontournable adolescence, ses pulsions et ses quêtes d'amour. Le scénario est sur ce point assez amusant ; Antoine voulant faire la conquête de Colette mais ne parvenant au final qu'à faire celle de ses parents. Jean-Pierre Léaud est superbe une nouvelle fois, éclipsant totalement le jeu fade de Marie-France Pisier. Peu connu dans l'oeuvre de Truffaut, ce moyen-métrage ne casse pas des briques mais se suit néanmoins sans ennui, voire même avec quelques sourires. Et puis le jeune garçon travaillant dans l'industrie du disque le cinéaste a choisi de mettre la musique au centre de son film. C'est payant : la bande-originale s'avère évidemment formidable. Pas mal.