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Gérard Delteil
202 abonnés
1 910 critiques
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4,0
Publiée le 11 novembre 2012
Film délicieux, attendrissant, plein d'humour et très original. Bien que n'étant pas un fan des films trop intimistes, j'ai été scotché par celui-ci. Les comédiens sont impeccables. Mine de rien, Abel nous permet de découvrir certains aspects de la société mexicaine, et en particulier son machisme qui se développe dès l'enfance.
Premier long-métrage pour l'acteur (et désormais) réalisateur Diego Luna qui dresse ici un drame familiale touchant et drôle à la fois, sur un petit garçon qui n'a plus prononcé un seul mot suite au départ précipité de son père et qui du jour au lendemain, a subitement retrouvé la parole et s'est pris pour le chef de famille en endossant le rôle du mari auprès de sa mère et le rôle du père après de sa soeur et de son petit frère. Autant vous dire tout de suite que le résultat est des plus surprenant et inattendu. Le jeune Christopher Ruiz-Esparza qui interprète Abel y est saisissant, alternant entre le mélodrame et la comédie, les situations humoristiques ne tardent pas à s'alterner avec le côté sérieux du sujet principal. Diego Luna traite son film avec beaucoup de sérieux, tout en relâchant de temps à autre la pression. Produit par John Malkovich & Gael García Bernal, cette première oeuvre marque le début d'une belle carrière dans la réalisation.
Un film sympathique, certes, et qui nous fait découvrir un milieu auquel nous ne sommes pas habitués. Un bon casting aussi et un scénario plutôt original. Alors, que manque-t-il à ce film pour en faire une oeuvre marquante? Le sujet est étiré comme un chewing gum et l'on finit par tourner en rond dans un tout petit univers. Après une présentation plutôt longuette, le film démarre vraiment avec le retour du père et, peu à peu, tout s'emboîte dans un déroulement convenu. La mutité de l'enfant contamine tous les personnages qui ont du mal à exprimer leurs sentiments et ne vont jamais au bout de leur expression.
Un bien joli conte. Sans doute le dernier quart d’heure gâche-t-il quelque peu l’harmonie générale par des métaphores un brin convenues sur la fuite en avant de l’enfant. Mais cette première réalisation est telle quelle prometteuse.
Ce premier film du comédien Diego Luna s'appuie sur une bonne idée de départ, assez personnelle. Un enfant qui ne parle plus depuis que son père a abandonné sa famille décide, du haut de ses neuf ans, de prendre la place du chef de famille. Cette idée donne lieu à des scènes souvent très amusantes où son frère, sa soeur et sa mère jouent le jeu pour ne pas le traumatiser. Malheureusement c'est un peu tout ce qu'il y a dans ce film par ailleurs très fade, manquant de profondeur psychologique et d'une trame narrative plus consistante. "Abel" est typique du film de comédien, très personnel mais finalement pas très intéressant. Cela aurait pourtant pu faire un excellent court-métrage.
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3,0
Publiée le 19 février 2012
C'est une oeuvre subtile qu'il faut dècouvrir parce que l'histoire nous plonge dans un climat d’inquiètante ètrangetè! On y voit un gamin qui se prend pour son père mais "Abel" est aussi un film èmouvant alliant tact et pudeur où Diego Luna en profite ègalement pour dresser le portrait d'une sociètè mexicaine machiste! Le cinèaste mexicain parvient à nous faire croire à cette histoire, pourtant invraisemblable au premier abord! Tirant profit sur cette famille sans père et s'appuyant sur un joli travail sur la lumière, Luna èlabore une atmosphère et distille un sentiment d'angoisse quasi viscèrale (notamment dans son final) mais non exempt de tendresse! Un sentiment renforcè par le jeu impeccable du jeune Christopher Ruiz-Esparza qui incarne un enfant psychotique plus vrai que nature! Jetant une clartè opaque sur la maladie mentale, cette comèdie dramatique est aussi et surtout l'histoire d'un traumatisme...
Si le film a un peu de mal à démarrer du fait d'une trame narrative inexistante, l'histoire de cette famille, dont le fils sort de son mutisme pour subir un grave complexe d'Oedipe suite au départ de son père qui finit par revenir, est source d'autant de situations amusantes qu'émouvantes et est magnifiquement interprétée. C'est donc une très belle aventure familiale dont la fin bâclée est regrettable.
Un film très original, avec un sujet difficile, mais bien maîtrisé. Un je-ne-sais-quoi de réalisme et de crédibilité qui convainc. Indéniablement un excellent film. Acteurs de bonne qualité. On aime.
Film qui aurait pu être intéressant s’il avait été traité en comédie. En drame, ça devient limite avec ce garçon qui se substitue auprès de sa mère et de sa fratrie, au père qui a quitté le foyer spoiler: (non pas pour travailler aux Etats-Unis mais vivre et faire un enfant à sa maîtresse) .
On parle beaucoup des histoires de couples au cinéma mais on a rarement la version des enfants. Ici la parole est donnée à Abel, un petit garçon traumatisé par la disparition de son père. Après avoir effectué un long séjour, il réintègre la maison familiale, mais il n'est plus le petit garçon d'avant. Il est maintenant mutique et a des tendances à l'auto-mutilation. Et puis un jour il se remet à parler et à vivre, mais il prend un chemin sur lequel on ne l'attendait pas.... Ce premier film, réalisé par l'acteur Diego Luna d'Y tu Mama tambien et d'Harvey Milk, qui a attendu de devenir père pour faire ce film, oscille entre la folie inquiétante d'un petit garçon abîmé par la vie et l'humour de scènes enfantines tout à fait cocasses. On rit franchement tout au long du film, mais on trouve aussi cela inquiétant. L’interprétation excellente y est sans doute pour quelque chose. Les enfants jouent tellement bien qu'on en oublierait presque qu'il s'agit d'un film. Et quand le jeu est fini, la réalité, plus cruelle encore, éclate. Diego Luna le dit lui même, la place des parents est aux côtés de leur enfants. Laissons les enfants être des enfants et arrêtons de vouloir les faire grandir trop vite....
Abel a 9 ans et sort d'un hôpital psychiatrique. Cela fait deux ans qu'il ne parle plus, depuis que son père a quitté la maison; officiellement pour travailler aux Etats-Unis, en réalité pour vivre une seconde vie avec une autre femme et un nouveau-né. A son retour à la maison, il retrouve sa mère, sa grande soeur et son petit frère. Du jour au lendemain, il retrouve la parole mais joue le rôle du père. Il signe les bulletins scolaires, réprimande sa "fille" quand elle rote à table... Après une phase d'étonnement et d'inquiétude , toute la petite famille y trouve son compte: la soeur joue le rôle, la mère est ravie que son fils ait recouvré la parole et le petit frère d'avoir retrouvé un papa. Un matin, le vrai père réapparaît...
Pour un début de festival, j'ai fait bonne pioche! Ce film est un vrai petit bijou! Tendre, souvent drôle ( la scène dans laquelle Abel corrige la copie de maths de sa soeur) et toujours émouvant, le film ne verse jamais dans le larmoyant même si l'on ressent toujours la souffrance de ces enfants en manque de leur père. Comme Diego Luna a attendu d'être père pour réaliser ce film, je pense avoir vu le film différemment étant père également. Les jeunes acteurs sont d'une grande justesse et illuminent ce film. C'est vraiment une très bonne surprise et je démarre mon séjour sur de très bonnes bases. J'en profite pour remercier Allociné et Carte Noire pour ce cadeau magnifique. Vous pourrez voir Abel en salles en janvier 2011...
À Aguascalientes, une ville située en plein cœur du Mexique, vit Abel (Christopher Ruiz-Esparza) un petit garçon âgé de neuf ans. Depuis que son père a quitté le foyer familial pour franchir la frontière et partir travailler aux Etats-Unis, Abel souffre de son absence...