Revenant sur le procès controversé de Mary Surrat, accusée (à tort ?) de complicité lors de l’assassinat du Président Lincoln, Robert Redford signe un film judiciaire intéressant mais traité de manière trop académique, qui interroge sur la partialité des tribunaux militaires face à l'opinion publique.
Un film austère pour un sujet austère ; Robert Redford montre la difficulté de faire prévaloir l'état de droit devant la raison d'Etat qui cache un esprit de vengeance. La forme du procès, très habituelle dans le film américain est utilisée ici à bon escient vu la nature du sujet. La mise en scène est sobre ; j'ai toutefois été géné par le côté très sombre des décors qui correspond surement à la réalité mais qui rend un peu fatigante la vision du film. A montrer aux jeunes générations.
Le triste destin de Mary Surratt à l'écran!ce n'est pas grandiose mais ça reste objectif et factuel.De plus Robert Redford nous livre ici une réalisation propre avec des acteurs convaincants.Moi qui suis passionné de la guerre de sécession j'ai été ravi de ce film sur le sujet que je trouve bien trop rare malheureusement!en tout cas les bons films.Une guerre c'est toujours dure mais la guerre civile Américaine a été de loin la plus déchirante et meurtrière pour les États-Unis et le film retranscrit très bien la haine qu'on la plupart des protagonistes même avec la fin de la guerre annoncée et l'esprit de vengeance qu'ils ont en eux,le visage angélique qu'on peut avoir aujourd'hui de l'Union victorieux en prend un petit coup tout de même.3,5/5
Voilà un film qui nous apporte encore une preuve s'il en fallait que ce cher pays des droits de l'homme que sont les états-unis sont bien loin de l'être dans la vie réelle. Un pays ou on exécute une femme parce qu'on a pas réussi à attraper son fils. Triste pays! Sinon, ce film est parfait, les acteurs sont bien dans leur rôle, on se replonge sans problème dans cette période trouble de fin de guerre. A voir
Le film retrace un épisode peu connu, à savoir le jugement par un tribunal militaire des inculpés dans le cadre de l’assassinat du président Abraham Lincoln ainsi que du vice-président et d’un secrétaire d’Etat. Parmi les accusés (John BOOTH, le véritable assassin de Lincoln a été tué lors de son arrestation), il y a une femme, Mary Surrat (jouée par Robin Wright méconnaissable) dont le seul tort est d’avoir hébergé les conspirateurs dont son fils, en fuite, fait partie. Un avocat de 28 ans, Frederick Aiken, accepte, à contrecœur, de la défendre. Le film est excellent, passionnant du début jusqu’à la fin (alors qu’il s’agit essentiellement de scènes de procès) et Kevin Kline, méconnaissable lui aussi, a le rôle du secrétaire d’Etat, Edwin Stanton, partisan de la peine de mort pour tous, pour l’exemple, en cette période où la paix vient juste de s’installer.
Un film qui a en juger par la réalisation se veut historique, et il l’est en effet : il traite d’une de ces histoires annexes à l’Histoire, dont on parle moins mais dont on ferait bien se s’inspirer, on éviterait peut-être de refaire certaines erreurs. Bien qu’il image assez bien la période succédant à l’assassinat de Lincoln, il se focalise surtout sur le jeune avocat Aiken et sa cliente qu’il n’a, honnêtement, aucune envie de défendre. Un bon film sur la justice, sobre et emprunt d’émotion, à voir une fois si réflexion sur la justice on souhaite avoir.
Une très belle reconstitution des États Unis de 1865 au moment où Lincoln se fait assassiné. Très belle lumière, décors somptueux. On peut regretter néanmoins une trame bien fine et sans doute il y avait bien d'autres choses à montrer. Mais le parti pris de Redford est juste et tout cela fonctionne bien. A voir.
One bullet killed the president. But not one man. 14 avril 1865. Fin de la guerre civile américaine et assassinat du Président Abraham Lincoln. Si le meurtrier est rapidement retrouvé et abattu, un tribunal militaire va prendre en charge le procès de ses complices et toutes les personnes qui ont aidé à la réalisation de ce complot. Parmi ces accusés, Mary Surratt, mère d’un complice direct et tenancière d’une pension où se réunissaient les comploteurs. Son avocat actuel ne pouvant prétendre à sa défense, ce dernier impose ce devoir à un jeune avocat, Frederick Aiken. Aiken est réticent à devoir défendre celle qu’il tient déjà pour responsable de la mort de son Président. D’abord mal préparé et peu convaincu, il va être surpris par la partialité évidente présente au procès, et la volonté de déclarer au plus vite la culpabilité de Mary pour calmer le sentiment de vengeance populaire. Il va alors décider de faire abstraction de ses ressentiments pour mettre en avant l’application juste de la constitution américaine. Robert Redford réalisateur se fait historien en relatant une période très connue aux USA mais beaucoup moins outre Atlantique. Sans chercher à poser un choix sur la culpabilité ou non de Mary Surratt, c’est son procès inconstitutionnel par un tribunal militaire et non un tribunal civil qui est mis en avant. Il fait aussi la démonstration de l’absence de raisonnement et l’apparition d’amalgames quand un peuple se voit détruire les symboles de sa liberté (ici, le Président), le tout menant à des jugements expéditifs et pouvant être… injustes. James McAvoy incarne Aiken, sa jeunesse, son inexpérience, son idéalisme et ses failles humaines. Robin Wright est Mary Surratt, mère protectrice, combative et gardant espoir malgré sa situation. Le tout étant très politique et juridique, il n’est pas aisé de suivre toutes les discussions (surtout en anglais), une bonne attention est donc requise. Instructif et passionné.
Si la guerre civile et l'assassinat de Lincoln ont eu le droit à de nombreux films, Redford prend le parti de s'attaquer à un épisode beaucoup moins connu (en tout cas de moi): le procès plus que douteux des conspirateurs. Si la démarche est louable, le résultat est malheureusement contestable. Tout d'abord, le film souffre d'un manque flagrant de subtilité. Il est assez évident que l'assassinat de Lincoln ne sert ici que de prétexte et de contexte, l'objectif du film étant de dénoncer la relégation de la justice au second plan face à la raison d'état, sujet au coeur des considérations américaines surtout depuis le 11 septembre. Et c'est quand même une question intéressante sauf qu'ici, bonjour le manichéisme: on a le pauvre petit avocat seul dans sa quête de Justice (oui avec un j majuscule!) face à tous ces politicards sans vergogne, sans scrupules, qui sont tous plus arrogants et antipathiques les uns que les autres. L'autre problème c'est que tout le film est aussi convenu que le propos qu'il défend. La réalisation est tellement classique que tout en devient prévisible: les dialogues plats, les tiques de réalisation, jusqu'aux mimiques des acteurs. Du coup disons le franchement: c'est diablement chiant!
Un excellent film de Robert Redford ayant pour principal sujet le procès de Mary Suratt, principale accusée du meurtre de Abraham Lincoln. L'avocat de l'accusée est superbement interprété par James McAvoy et l'accusée par Robin Wright. Un sujet peu traité sur grand écran mais qui reste toujours très intéressant pour l'histoire de A. Lincoln et de l'Amérique entière.
Film qui prend la suite en quelque sorte du film Lincoln. Le jeu des acteurs est impeccable et le scénario captivant: tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Les époques changent mais la nature humaine reste bien la même...