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Parkko
162 abonnés
2 020 critiques
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3,0
Publiée le 26 novembre 2012
Tsai Ming-liang m'avait complètement épaté par le premier film que j'ai vu de lui, "Rebels of the neon God". C'est pourtant pas son plus réputé, mais qu'importe, j'avais eu un choc visuel, sonore, sensoriel comme rarement. A chaque fois que je vois un de ses films je ne peux maintenant m'empêcher d'être déçu tellement Rebels... reste une sorte d'image impossible à dépasser. Vive l'Amour, La rivière et maintenant The Hole ne sont pas des mauvais films, mais à chaque fois cela reste une déception. D'autant plus que chez Tsai Ming-liang ce que j'aime c'est son atmosphère complètement folle et je n'accroche pas autant que j'aimerais. The Hole est quand même particulièrement pesant, on respire mieux avec les moments musicaux - assez géniaux - mais je trouve que les passages entre l'homme et la femme sont assez simples en fait. On est dans une sorte de fantasmagorie mais qui n'apporte pas grand chose, greffé à un thème de fin du monde qui permet de voir quelques scènes assez sympas mais chez Tsai Ming-liang on est toujours proche de complètement décrocher et avec The Hole c'est parfois le cas avec moi. Ca n'a pas la puissance sensorielle de Rebels pour captiver tout du long justement. C'est pas un mauvais film, mais c'est pas non plus super...
14 060 abonnés
12 481 critiques
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3,0
Publiée le 30 juillet 2012
Oubliez le film homonyme de Joe Dante et surtout celui de Nick Hamm et faites plutôt votre choix sur celui de Tsai Ming-liang, rèalisateur de talent remarquè avec le très antonionien "Vive l'amour". Avec "The Hole", il signe une fable kafkaïenne visitèe par de très beaux numèros musicaux! Tsai Ming-liang nous fait partager durant 1h35 la complicitè progressive de deux voisins de palier à Taipei alors qu'une ètrange èpidèmie dèvaste la ville! L'un des deux est campè par l'excellent Lee Kang-Sheng, le comèdien fètiche du metteur en scène taiwanais qui nous fascine ici une fois de plus par son jeu de pierrot lunaire! Peut-être parce que l'acteur semble constamment jouer au ralenti! Mais plus que de lenteur cher à Antonioni, on peut parler d'irrègularitè! La lenteur est constamment intentionnelle avec un trou qui magnètise le spectateur! C'est donc un film d'accès difficile, ouvrant de nouvelles voies au cinèma taiwanais, un film original et souvent irrèel...
The hole est un film apocalyptique lent et humide.
Nous approchons de l'an 2000 et un virus étrange se développe à Taipei. Les personnes touchées adoptent un comportement proche de celui du cafard : elles rampent, cherchent à se terrer dans les endroits humides et sombres.
L'eau potable manque, mais des... la suite ici : http://0z.fr/vYNNc
film fantastique, par excellence. huis-clos apocalyptique de l'étrangeté où les trous, humides, suintent le virus de l'Amour, via le désir sombre et rampant... l'angoisse cauchemardesque et cafardesque se déchire sous les coups de boutoir des fantasmes inconscients mis en scène musicalement... l'équivoque des vases communicants embrasés et embrassés, puis rompus, éteint le flux informationnel par le bruit de la pluie en fond, violette, en décomposition, en chute, en tomber. amoureux. sales et souillés, propres et douillets, malades mais illuminés, alors que tout disparaît, si ce n'est le rythme -la surprise des heurts-, ils s'ombrent à jamais, lents, dans la danse des ruinés.
C'est la première fois que je trouve la touche accélérer de mon lecteur DVD aussi utile. C'est quand même extraordinaire, même à x4 on arrive à suivre l'histoire sans problème tant il ne se passe rien et il ne se dit rien. Et ces scènes totalement vides de sens et d'intérêt sont entrecoupées de chansons... Pour couronner le tout, la bande sonore faite de bruits amplifiés est en plus insupportable... Franchement je ne comprends pas...
L'histoire se déroule dans une ville de Taiwan qui est ravagée par des pluies torrentielles et par une curieuse épidémie. Les autorités ont ordonner l'évacuation des lieux, mais certains habitants ont décider de rester chez eux. C'est le cas de deux personnes qui décident de rester dans un immeuble fortement déterorier par les conditons climatiques... Réalisé par Tsai Ming-liang, ce huis-clos franco-taiwanais est une belle petite réussite dans le genre, car il possède une réalisation qui offre aux spectateurs des moments de calme et de solitude ( le fait que les habitants ne communiquent pas beaucoup entre eux est un choix judicieux au niveau du récit ) mais aussi des moments bien plus vivants - notamment en ce qui concerne les séquences musicales, qui sont superbement chanté par Grace Chung. On se trouve donc en présence d'une oeuvre assez étonnante et originale dans son style et qui mérite clairement le détour, d'autant que l'interprétation des deux comédiens principaux est très convaincante et que l'ensemble possède une atmosphère troublante à la frontière du fantastique.
Très sympas! Un scénario original et très intelligent sur la confrontation de ces deux voisins à travers ce trou. La qualité de réalisation laisse un peu à désirer et la piste sonore est tout bonnement affreuse mais on en voudra pas à Tsai Ming-Lang vu le résultat intriguant et très satisfaisant...
"The Hole" est l’exemple type d’un film objectivement plein de qualités, mais où la mayonnaise ne prend pas. Tsai Ming Liang est évidemment un réalisateur plein de talent: art du cadrage, sens de la composition et de la couleur, art d’utiliser la bande-son pour composer une atmosphère... C’est du très bon cinéma, sur le plan technique et intellectuel. L’idée d’un Taipei vidé de ses habitants lui fournit un cadre aussi improbable et captivant, qui lui permet de réduire à leur quintessence les rapports sociaux et affectifs entre les personnages. Les touches d’humour sont efficaces, on n’a jamais l’impression qu’une scène est ratée... sauf que cette accumulation d’éléments positifs n’arrive pas à composer un ensemble auquel on adhère. Est-ce le manque d’incarnation, de réalité de personnages décidément bien pâlots ? Est-ce le manque d’émotion, le côté très cérébral du film ? Est-ce l’absence d’un élément unificateur qui donnerait au spectateur l’envie de rentrer dans l’histoire, d’en connaître impatiemment la suite ? Toujours est-il qu’on a l’impression d’assister à une série de saynettes souvent brillantes, mais qu’on ne rentre pas vraiment dans le film. A cet égard, les chansons qui le scandent, quelles que soit la qualité et l’originalité avec laquelle elles sont filmées, semblent une fausse bonne idée, qui participe en fait à la déstructuration du film. Un peu frustrant...
7 jours avant l’an 2000. Une mystérieuse épidémie sévit à Taïwan, des zones sont mises en quarantaine et une voix à la radio annonce que l’eau courante sera coupée le 1er janvier, afin de faire partir les derniers récalcitrants. L’un d’eux, un jeune homme tenant une petite épicerie sans clients, a une fuite d’eau dans son plancher. Le plombier, afin de faire la réparation, creuse alors un trou dans le béton, trou qui communique avec l’appartement du dessous, habité par une jeune femme. Ce trou va permettre aux 2 voisins de se rendre compte de leur existence réciproque et va créer chez eux le désir croissant de se voir. A partir de ce scénario, Tsaï Ming-Liang propose une œuvre éminemment sociale, vaste métaphore de notre société moderne, société de l’individualisme à l’extrême. En se projetant dans un futur qui est déjà là, et dans lequel les hommes ne communiquent plus entre eux, s’ignorent mutuellement, s’enfermant dans une solitude étouffante, en fantasmant leur relation amoureuse par téléphone, le cinéaste révèle sa vision profondément pessimiste de l’avenir de notre société. La maladie du film devient ainsi une métaphore kafkaïenne du mal-être qui en découle, en insectisant les hommes qui développent un comportement de cafard. Mais le cinéaste montre que cette dérive de la société est anti humaine, en illustrant en contrepoint les aspirations véritables de ses personnages, révélant sa grande foi en l’humain. La présence du trou réveille le désir de communiquer et de lutter contre la solitude, en même temps qu’elle est une résurrection du sentiment de solidarité (magnifique plan final). De même pour les extraits de comédie musicale, que l’on peut voir comme une plongée dans l’inconscient des personnages, un inconscient qui n’aspire qu’à l’amour. "The Hole" est donc un film au propos très intéressant, mais peut-être un peu trop appuyé. Esthétiquement, le cinéma de Liang, en perdant en épure, y perd un peu de sa magie et de sa poésie. Très bon néanmoins.
Film tantôt en "chanté" (comme l'aurait dit Jacques Demi) et tantôt en silence (comme l'aurait fait Ozu ou Takovski). Film à la fois drôle et grave, beau et humble... sur l'amour et la nécessité de l'autre dans nos sociétés individualisées et ennuyées. Le style est, comme toujours chez l'auteur, épuré. Chaque plan revêt une grande plasticité.
Le scénario est très original et très intéressant, de plus ces petites comédies musicales qui viennent se glisser dans l'histoire lui donnent un côté plus léger. C'est un film qui décline une opportunité de communiquer via un souci commun. La vie est surprenante et il est bon de savoir comprendre ce qu'elle nous offre et d'en tirer les avantages et les leçons. C'est juste, drôle, surprenant. J'ai bien aimé. Oui, j'ai bien aimé.
The Hole est une œuvre destinée à ceux qui aime les films ‘’à ambiance’’, sans véritable intrigue. Voilà… Que demande le peuple ? ‘’Il a fait d’autres films ?’’ Oui, et dans le genre, ‘’La saveur de la pastèque’’ était plus réussi.
Avec Tsai Ming Liang, il ne faut pas s'attendre à un film ordinaire. Soit on aime son style, soit on déteste. Comme dans la plupart de ses films, il y a dans "The hole" très peu de dialogues, et de longs plans fixes. Pour ma part, j'ai réussi vraiment à me plonger dedans. De plus, il y a une ambiance "catastrophe" et "ville abandonnée" qui est assez saisissante. C'est parfois oppressant, et c'est réussi.
Romantisme absurde et minimaliste, teinté de fantastique, de science-fiction et de comédie musicale; par le plus grand cinéaste Tawainais vivant; en un mot un chef d'oeuvre de cinéma "post-moderniste", sensuel et majestueusement lent et langoureux.