Que ceux qui devant le mal se prosternent, craignent... la lumière des Green Lantern. Des mots mythiques qui résonnent dans nos esprits comme un hymne à la lecture prometteuse. Et des récits portant sur le personnage d'Hal Jordan, il y'a en a eu des centaines et des centaines. Peut-être même des milliers; tellement sont sortis que le compte est dur à tenir. Seulement, seules 3 adaptations sont sorties à ce jour : le fameux Green Lantern de Reynolds, Les Chevaliers de l'émeraude et ce fameux Complot, la première d'entre toutes. Que vaut-il donc? Est-ce aussi bon que Les Chevaliers de l'émeraude, ou aussi catastrophique que la version live de 2011? Le niveau est très élevé. Vraiment, c'est du lourd, du très, très lourd. Seulement, l'oeuvre n'est pas parfaite. Loin de là. Elle fait son taf, mais ne parvient pas à égaler la profonde réussite qu'était Les Chevaliers de l'émeraude, sorte de développement des personnages sur patte qui passait plus de temps à fouiller dans leur psychologie qu'à nous amener de l'action. Le Complot vise l'effet contraire, préférant sacrifier la réflexion à l'action pure et dure. On a encore droit à une origin story bien chiante qui prend une bonne partie du film, alors qu'on connaît pertinemment le personnage. Passons, tout le monde n'est pas fan de Green Lantern. Heureusement, d'ailleurs. S'il est là un détail à relever, c'est le classicisme de l'écriture. Qui dit origin story dit forcément quête initiatique, et même si c'est bien mené, le résultat sera forcément répétitif et déjà vu, puisque l'oeuvre n'a pas pour but de révolutionner le genre. Pour le coup, c'est du vu et du revu, un sacré réchauffé. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette même intrigue classique parvient à nous surprendre... Cela, il le fait surtout par le biais de son scénario retors et bien rythmé, ponctué de scènes d'action efficaces et de retournements de situation bienvenus. Car s'il pourra paraître bien simple à première vue, c'est qu'il faut s'y intéresser d'avantage pour découvrir toute la mine d'or qu'il contient. Certes, c'est complètement différent de l'origin story de base que je pensais qu'il était.
A côté de cela, la patte graphique se situe entre le médiocre et le magnifique. D'un côté, l'on tient une animation terriblement rigide; elle manque de fluidité, de grâce, tellement que l'immersion s'en trouvera partiellement endommagée. D'autre part, les couleurs sont parfaitement bien choisies, les dessins sont bien détaillés et les combats s'avèrent très bien retranscrits. C'est au final très proche des comics, autant que l'était Les Chevaliers de l'émeraude. Donc, un petit résumé : faut-il vraiment voir Le Complot? Carrément. Le plus intéressant dans l'histoire, c'est qu'il tient un rôle à double-emploi : d'un côté, on tient un récit banal, commun ainsi qu'une animation rigide et mécanique, et de l'autre, on a un scénario retors et loin des stéréotypes poussifs du genre, en plus d'une esthétique qui rend extrêmement bien. Que vous vouliez découvrir le personnage ou vous détendre devant un bon OAV, ce Complot aura toutes les cartes en main pour vous plaire. En espérant qu'il y parvienne.