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Un visiteur
2,5
Publiée le 23 décembre 2010
Tout d'abord et malgré ma critique, je comprends que ce film ait été récompensé à Venise. L'idée est ingénieuse, celle de filmer 95% du film dans un tank, ce qui nous plonge directement dans le vif du sujet, celui de la guerre. On ressent ce que ressente les soldats à l'intérieur et il est vrai que par instant, on se croirait dans le feu de l'action. Malheureusement, le film nous plonge dans une angoisse. En effet, le film est bien mais à la longue... l'ambiance devient pesante et lourde. L'action se situe en plein coeur du Liban, le tank lui est de soldats israëliens. Ce qui me chagrine, ce sont le rôle de ces israëliens. Le conducteur du tank, trés incompétent, il n'arrive pas à redémarrer sa machine quand elle tombe en panne, un tireur qui ne veut pas tirer car il n'a jamais tué personne, le chargeur qui est fatigué et ne veut pas monter la garde, et enfin le commandant, qui n'arrive pas à s'affirmer. Le seul hic c'est que tout ça est bien beau, mais on est quand même en pleine guerre. Entouré par des ennemis qui veut vous tuer. C'est vraiment dommage et décevant car je pense que l'armée israëlienne aurait mieux à nous proposer que 4 baltringues dans un tank...
Bouzi Bouzouf aime « Lebanon », un film israélien qui a pour cadre l'invasion du Liban de 1982. Le précédent long métrage israélien se déroulant pendant ce conflit que Bouzi Bouzouf a vu est « Valse avec Bachir », et il en garde un sacré souvenir (ça rime). Il l'avait mis sans hésiter à la première place de son top des meilleurs films de l'année 2008 (en deuxième position figurait « Funny Games U.S », puis « Sweeney Todd »). « Valse avec Bachir » n'était pas en effet qu'une brillante oeuvre conceptuelle mélangeant documentaire et animation dans une atmosphère onirique et quelque peu proustienne ; il s'agissait aussi d'un putain film de guerre sacrément intense proposant un voyage au bout de la folie humaine qui égalait parfois le « Apocalypse Now » de Coppola. Oui, oui, tu as bien lu, lecteur. « Lebanon » se veut lui aussi un film-concept essayant – sans doute inconsciemment – de s'inscrire dans la veine du chef d'oeuvre absolu du gros ritalo-américain barbu (mais sans jamais atteindre cette fois-ci la puissance de sa ténébreuse poésie). Soumis à une sorte d'unité de lieu mouvante, en l'occurrence un char israélien que le spectateur ne quittera jamais à l'instar de ses occupants, il nous invite à suivre quatre soldats moyennement motivés qui, en s'enfonçant dans le territoire libanais, vont être de plus en plus rebutés par ce qu'ils voient à travers les viseurs de leur char (des scènes de mort en veux-tu en voilà), par ce qu'ils font (désintégrer des gens, parfois des civils innocents) et par ce qu'ils entendent (même s'ils ne comprennent pas toujours). Cette prise de conscience progressive de l'absolue dégueulasserie de la guerre va se matérialiser concrètement dans le char par une saleté toujours plus grande (à tel point que, là, c'est « Voyage au bout de la crasse » qui pourrait être le surnom du film). À la toute fin, le char reviendra malgré lui à l'endroit d'où il est parti. Toutes ces horreurs n'auront servi à rien, donc. La guerre est bel et bien absurde.
Le film de genre et plus encore le film de guerre est difficile à réussir tant les codes inhérents au genre peuvent empêcher le réalisateur d'innover et de nous surprendre. L'excellente idée de Samuel Maoz (quoique rappelant un peu "Das Boot") est de nous enfermer dans un tank et de nous donner uniquement à voir ce que le tireur voit au travers de sa lunette de tir. Il en ressort un sentiment de claustrophobie, de promiscuité renforcé par un travail sur la bande-son impressionnant par sa qualité. Elle participe aussi à donner à ce tank un aspect organique surligné par les suintements en tout genre dans lesquels les soldats se trouvent tout autant englués que dans leur peur. Il est alors dommage que l'intelligence de cette mise en scène soit quelque peu contrebalancée par le côté appuyé et démonstratif de ce qui nous est donné à voir de l'extérieur. Ce qui se passe et ce qui se dit entre les soldats au sein du tank suffisait au propos.
Film asphyxiant de par la réalisation. Le contexte historique nous apprend beaucoup de choses sur la réalité du Proche-Orient. Film à voir, mais pas pour se détendre!
Lorsqu'un film remporte le Lion d'or à Venise ou la Palme à Cannes, forcément, ça attire l'œil. Si ce film est en plus un huis-clôt dans un tank, sur fond de guerre du Liban, cela interpelle encore plus, rien que pour l'aspect cinématographique. Si le principe est plutôt bien rendu (l'atmosphère étouffante, exigüe, la vision "interne" de la guerre à travers des lunettes, la promiscuité, etc.), le reste est un peu plat. L'histoire est simple mais ressemble à beaucoup d'autres. Les personnages sont typés (le rebelle, l'incapable de tirer, le super commando, le chef qui n'arrive pas à se faire respecter, les vilains méchants et la pauvre victime). Au final, un bon concept pour un film assez moyen qui perd en jouant sur de nombreux clichés.
trés bon film.Trés dur car sans concession sur ce qui nous est montré des horreurs de la guerre.Le profil psychologique des différents personnages de ce huit clos tragique est particulierement bien vu et crédible :le chef de section incapable de jouer son rôle,le sang froid et la lucidité d'un soldat sans grade qui devient le véritable maitre de la situation.Seul l'officier supérieur est trop caricatural.L'enfer de l'enfermement dans ce char est palpable...C'est du vécu (par le réalisateur) et ça se ressent.
Ce film provoque un véritable choc émotionnel tant on est immergé au coeur de l'action. Les situations critiques sont fortes et nombreuses, les relations entre les jeunes militaires le sont tout autant et leur mental est soumis à très rude épreuve. L'angle de vue très original, la promiscuité des lieux et le volume sonore augmentent l'effet de réalisme à un niveau rarement atteint pour un film de guerre. Une oeuvre essentielle.
Bof, bof, bof, je me suis dis quand même LE LION D'OR...et ben là je dis non. Encensé par la critique, je ne vois pas pourquoi. On ne ressent absolument pas l'enfermement, l'architecture et la géographie du tank est très mal filmée, les acteurs surjouent, le maquillage est mal fait, trop propret pour être vrai, on n'y croit pas une seconde. La seule fille du film : comme par hasard, c'est un super canon, je trouve cela plûtôt raccoleur et pourtant je suis très intéressée par le cinéma israëlien, mais là, je dis non...ou alors pourquoi pas un soir sur Arte, car c'est plus de la télé que du cinéma. Là où l'on doit ressentir de l'empathie pour ces pauvres soldats parachutés au LIban, on ne ressent rien ! Ennuyeux et long ! Retournez voir Valse avec Bachir, là oui le traumatisme est bien présent au moins.
Dans ce huit clos pour le moins original, on retrouve quatre jeunes soldats israéliens dans leur tank. Inexpérimentés, sans haine et sans violence, ils ne veulent qu'une chose, sortir. Mais comment fuir seul lorsque l'on ne peut se défaire de ce morceau de fer et de ceux qui y vivent. Au travers de la lunette de visée : le Liban, martyrisé depuis 1975. L'échappatoire n'est pas possible, la seule solution : en finir avec l'ennemi. Au travers de ce périple qui commence au premier jour de l'opération Paix en Galilée, les quatre tankistes vont découvrir tout ce qu'une guerre implique. Le devoir, au travers d'un officier résolu à combattre les terroristes, mais aussi la compassion, lorsque un soldat syrien est fait prisonnier. Et enfin la peur : celle de tirer sur des hommes, avec pour seule possibilité de fermer les yeux au moment de presser la détente. Mais aussi la peur de mourir quand on tire sur le char qui devient l'espace d'un instant, si vulnérable . Finalement, ces soldats ne seront plus les mêmes. C'est l'histoire d'hommes qui devaient être d'acier mais qui ne sont que des hommes. Un char ne change rien : physiquement et moralement, on est toujours exposé aux dangers de la guerre
Un film qui a l'audace de ne pas tomber dans les clichés du conflit israélo-arabe. A travers ces soldats novices, c'est l'impuissance de l'Homme face à la mort qui est mise en avant; une leçon d'humilité.
L'idée de faire un huis-clos dans un tank durant la guerre du Liban était pour le moins surprenante et a naturellement éveillé ma curiosité.
En tout cas, je ne me suis pas ennuyé ! Il faut dire que le film démarre fort, il rentre dans le vif du sujet en nous livrant au passage des images dures via le viseur du tank. Il est aussi courageux, n'hésitant pas à condamner l'armée israélienne qui utilisa notamment des bombes au phosphore, interdites.
Seul bémol : avec les restrictions du huis-clos, le film manque parfois d'imagination et tombe dans certaines facilités cinématographiques dont la plus récurrente est le gros plan sur les yeux des soldats.