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selenie
6 256 abonnés
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4,0
Publiée le 19 septembre 2010
Un film tourné quasi entièrement dans un tank... Pire que dans un sous-marin voici un huis-clos particulièrement oppressant dans la cage étroite et poisseuse d'un char d'assaut en mission au Liban. L'autre bon choix du film (mais en même temps pouvait-il en être autrement ?!) est de laisser le spectateur se mettre en lieu et place du viseur, voyant l'extérieur par la lunette... Même si ça fait un peu trop video game le fait d'être dans l'intimité de ce petit équipage arase cet impression. Non le vrai problème du film (et qui gâche le note maxi) est le choix de faire un équipage si peu professionnel ; en effet chaque soldat ne semble pas à sa place alors qu'il s'agit de soldats entrainés... Que l'ensemble du groupe soit si peu "en place" semble peu vraisemblable. Mais quel film ! Nous ne sommes pas loin du chef d'oeuvre. Les gros plans sur les drames de la guerre vu du viseur sont impressionnantes de réalismes et frappent droit au coeur. Un film nécessairement à voir donc.
Des newbies dans un tank ! On ne voit qu'à travers la lunette, ce qui est une bonne idée. La lunette bouge tout le temps pour regarder des choses sans intérêt et visiblement le newbie aux commandes ne sait pas l'utiliser. Il force trop sur le zoom. Les acteurs manquent de crédibilité et les effets spéciaux sont assez loufoques. Surtout au début. J'ai de loin préféré "La bête de guerre", dans le même genre en beaucoup mieux.
Un peu effrayé au départ par le parti-pris de mise en scène de ce film (rester constamment à l'intérieur d'un char d'assaut, et ne voir l'extérieur que par sa lunette) et par le point de vue potentiel de son réalisateur (un Israëlien filmant l'armée israëlienne en campagne...danger, il ne sort pas un Valse avec Bashir tous les ans!), j'ai été totalement surpris par ce film. Déjà parce que le constat est assez acerbe : des jeunes d'une vingtaine d'années sortis de leur vie estudiantine pour aller effectuer des missions dont ils ignorent le contexte, forcés à tuer, à foncer, pour un pays qui se prétend si proche d'un mode de vie à l'occidentale, ça fait tâche d'huile. Ensuite car la réalisation est plutôt réussie, dense, compacte sans être claustrophobique : ce n'est pas tant l'effet de style qu'a recherché le réalisateur, mais le moyen de faire passer son message. Israël et sa situation au Proche Orient, c'est celle de l'équipage d'un char qui ne sait pas trop ce qu'il fait là, condamné à réagir au coup par coup de manière disproportionnée parce que des fous provoquent ceux qui se trouvent à sa portée. Mais en même temps, qu'allaient-ils faire dans cette galère où ils n'ont pas leur place (les héros du film, comme ceux qu'ils représentent...). Bref, Lebanon est un film nécessaire, beaucoup plus qu'un film de guerre, plus profond, et beaucoup plus également que son principal argument de vente, celui de sa mise en scène. A voir.
Le film se passe en effet en intégralité dans un char.
Cela permet d'insister sur l'ambiance à bord, la vue de l'extérieur ne se faisant que par périscope, cela permet aussi au réalisateur d'insister précisément sur les parties de l'image considérées comme importantes (tout en économisant sur la production).
Cependant ce procédé lasse vite, au bout d'une demi heure sue l'heure et demi que dure le film. Le bruit des lentilles lors des zooms du périscope et cet effet devenant vite énervant.
De plus, rien de plus que les clichés habituels sur la guerre, le tout enrobé par un manque flagrant de rythme.
Valse avec Bachir dans le même genre est bien supérieur.
Le cinéma Israélien traitant de la guerre a ses hauts et ses bas, après le décevant Beaufort (2008) et l'excellent Valse avec Bachir (2008), c'est au tour de Samuel Maoz de traiter de la guerre, celle du Liban. L'originalité du film se trouve dans le huis clos (élément principal du film), qui se déroule à l'intérieur d'un tank, dans lequel on vit et on ressent toute l'atrocité de la guerre vécue par ces soldats. Enfin, sur le papier, c'est comme cela que l'on doit le ressentir, mais en réalité, Samuel Maoz peine à nous faire ressentir quoi que ce soit, aucune émotion, aucune tension. A contrario, Wolfgang Petersen s'en était sorti avec brio avec son film Das Boot (1982). Ici, on assiste sans trop y croire et on patiente devant les innombrables séquences répétitives. Cependant, cela n'a pas empêché le film de recevoir le prix prestigieux du Lion d'Or au Festival de Venise en 2009.
Forcément, c’est l’idée de huis clos total dans un tank qui fait de ce "Lebanon" un film qui suscite la plus grande des curiosités. On pouvait craindre l’ennui, mais fort heureusement on peut dire que Samuel Maos sait suffisamment varier les situations – et surtout construire une histoire qui monte en puissance – pour faire en sorte qu’on reste dans notre siège sans démangeaison ni déplaisir. Dommage finalement que le film joue trop facilement du côté « plaidoyer – histoire vécue – c’est moche la guerre », car ce "Lebanon" s’alourdit régulièrement de démonstrations qui nuisent à la force d’immersion. Finalement, en ne choisissant pas vraiment son camp entre le film expérience et le film à messages, "Lebanon" n’en reste qu’au stade du film sympa alors qu’il aurait pu être un film coup de poing.
Lion d'or à Venise pour un premier film, c'est très rare. C'est ce que nous a dit la productrice du film en avant-première il y a une dizaine de jours. Le réalisateur Samuel Maoz également présent a bien confirmé que l'histoire était autobiographique. Attention si vous êtes claustrophobe ce film risque d'être déplaisant. En effet on est plongé dans l'univers confiné de la cabine d'un char d'assaut pendant 1h30 pour n'en sortir qu'à la dernière minute. C'est étouffant et oppressant, ça suinte l'humidité, le sang et la pisse. Plus qu'un film sur la guerre on assiste là à l'entrée de plein pieds dans la vie et de ses horreurs d'un jeune homme pas du tout préparé à ça. Le film,est dur, âpre, sans concession. Le metteur en scène arrive à nous communiquer le stress et l'angoisse des soldats. Un très bon travail de mise en scène pour un premier film tout en maîtrise et en émotions. Tous les acteurs sont criant de vérité et l'on retrouve avec plaisir Zohar Strauss de Tu n'aimeras point dans un rôle à l'opposé du boucher amoureux de son employé qu'il tenait alors. Un film fort et dérangeant qui nous tient en haleine au bord de la suffocation de la première à la dernière minute. Une belle réussite pour une première réalisation.
Obtenir le Lion d'Or à la Mostra de Venise pour son premier long métrage de fiction, avouez que c'est plutôt pas mal ! D'autant plus que le film est plutôt culotté : tout au long, le spectateur reste en permanence dans un tank, en compagnie de 5 soldats israéliens. L'extérieur, on ne le verra que depuis cet engin de mort. Au début, vous vous dites que le réalisateur, l'israélien Samuel Maoz, ne va pas réussir son pari. Et bien si ! On est en juin 1982, lors de la première guerre du Liban, et pendant les 24 heures qu'on passe avec eux, on voit des soldats qui ont la peur au ventre. Figurez vous que celui qui est chargé de tirer n'a pour seule expérience que des entrainements sur des barriques ! Mis à part les ennemis plus ou moins invisibles, il y a quelques rapports avec le monde extérieur, tels ceux avec le chef de l'unité de fantassins que le char accompagne et ceux avec deux phalangistes libanais. Comme souvent dans le cinéma israélien, on remarquera l'honnêteté du réalisateur qui ne cache rien de certains comportements anormaux, voire innommables, de l'armée israélienne comme le fait d'utiliser des bombes au phosphore, bien qu'elles soient interdites. Il suffit de les appeler autrement ! Seul petit bémol de ce très beau film : quelques facilités récurrentes, comme, par exemple, les gros plans sur les yeux. Broutilles !
Avec "Lebanon", Samuel Maoz va plus loin que "The Beast of war" puisque toute l'intrigue se situe dans un char d'assault avec un viseur pour seule vu de l'extèrieur (ou presque). Le concept de base est bon et son exploitation par le cinéaste israelien l'est également. On ressent bien la dureté de la guerre, le sentiment de claustrophobie et les douleurs et peurs des protagonistes. Une belle réussite pour Samuel Maoz.
Un chef d'oeuvre à ne pas manquer. Avec une mise en scène formelle d'une qualité rare, un éclairage et une prise de vue exceptionnels, surtout dans un premier film, ce film nous enferme littéralement dans le huis-clos anxiogène dans lequel on ressent toutes les secousses de la route, on respire les fumées et les odeurs de gazole, on transpire dans la chaleur de cet enfermement, on partage les interrogations de ces soldats de hasard. Le parti de ne nous laisser voir seulement ce qu'on voit à travers le viseur du canon nous enrôle de force dans cette aventure sordide. L'interprêtation mérite également une mention spéciale. Pas de héros grandiloquent dans cet équipage de tankistes. Des hommes seulement avec leurs peurs et leur histoire. On imagine qu'une telle épreuve marque durablement. La guerre dans toute son horreur.
Film de guerre avec un principe pas évident, le huis-clos dans un char. L'idée de départ me plaît, la mise en scène réussie et oppressante mais les séquences ou l'on voit "dehors" par le périscope sonnent fausses, c'est trop démonstratif. Pas question de politique mais par contre les horreurs de la guerre ne sont pas voilées.
La dureté de Lebanon permet à Samuel Maoz de ne rien épargner au spectateur quand à l'atrocité de la guerre. En voyant ces horribles choses à travers la lunette du tank, on la vit à la fois de manière très lointaine et très proche. Quelques longueurs et scènes inutiles cependant (notamment la fin assez ratée) mais de très bons acteurs et une excellente réalisation.
Je ne sais pas ce qu'il manque à Lebanon pour être un véritable chef d'oeuvre mais une chose est sûre, on ressort du film de guerre de Samuel Maoz un peu sonné avec un goût amer dans la bouche. L'histoire autobiographique de ce premier tank Israélien à passer la frontière Libanaise est à placer aux côtés des films de guerre les plus réussis. Grâce à son choix d'immerger le spectateur dans ce tank pendant tout le récit, la guerre est ressentie comme un huit clos oppressant où des hommes luttent pour leur survie mais aussi contre eux mêmes. Tout ce qui se passe à l'intérieur du tank reste basé sur les sentiments avec lesquels il faut jongler ainsi que les relations qui en découlent. Les acteurs sont d'ailleurs impressionnants de justesse tant ils semblent dépassés par les situations qui s'enchaînent autour d'eux. Faussement à l'abri dans leur armure de métal, le monde extérieur vu par le seul viseur de l'appareil abandonne toute humanité pour être dépeint crument et sans concessions. Nous sommes voyeur de tout ce qu'il se passe, embarqué dans cette aventure morbide qui ne s'attarde aucunement sur la politique et les à côtés de cette guerre. Samuel Maoz nous laisse mal à l'aise face à l'horreur qui émerge de ce chaos et on ressent dans son film l'envie de montrer ce que l'être humain peut faire, l'envie quelque part de crier que cela ne devrait pas arriver, l'envie de partager un vécu marquant tout en gardant l'homme au centre de sa folie. Un film de guerre original et réussi par son côté intimiste et sa mise en scène. Une virée en tank qui vous prend aux tripes, vous malmène et vous abandonne comme cet âne au milieu des décombres. Du grand cinéma.