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malioth
41 abonnés
309 critiques
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4,0
Publiée le 12 septembre 2010
Une oeuvre saisissante voire bouleversante! Dommage que les acteurs sur jouent quelque fois! Humanité... Inhumanité... L'Homme dans toute sa splendeur et/ou son horreur! (ça m'a refait penser à cette excellente série des années 80 dans un sous marin allemand... Le Bateau je crois!)
La guerre comme si vous y étiez ! Tel est le sujet du film de Samuel Maoz. C'est à bord d'un char que nous vivons en direct la peur avec 4 jeunes hommes qui semblent perdus au fond de leur cercueil d'acier. Ce parti pris du huis clos est un bon choix; la guerre est quelque chose d'horrible et ce sous n'importe quel angle duquel on la regarde. A travers son viseur le soldat chargé de protéger les fantassins assiste et nous avec à toutes les horreurs qui se déroulent quelquefois en arrière plan. Les regards terrorisés ou hagards en gros plan sont insupportables, aussi bien pour le tireur que pour le spectateur confortablement assis sans son fauteuil. Jamil le soldat chef des militaires à pied à beau venir régulièrement dans le tank pour tenter de rappeler les fondamentaux du comportement en temps de guerre, rien n'y fait, les quatre hommes sont tétanisés par la peur qui les étreint. Au final le char devenu éclaireur sera envoyé au sacrifice et un des quatre compagnons d'infortune y laissera sa vie. Un film coup de poing sans aucune concession naviguant à la frontière du reportage ce qui paradoxalement semble constituer sa seule faiblesse.
Vu le nombre de bonnes critiques, j'ai foncé voir ce film qui me semblait intéressant. Résultat: un film assez lent et ennuyeux. Je ne venais pas voir un film d'action mais le film ne m'a pas semblait profond non plus. Je suis peut être passé à côté...
Un peu déçu. Lebanon et son huis-clos dans un tank aurait pu être magistral s'il avait été mieux exploité. Il n'en reste pas moins un film assez prenant et donnant un point de vue inédit.
La guerre au Moyen-Orient, au moment où sort «Lebanon» (Israël, 2009) de Samuel Maoz, a déjà fait l’œuvre de mises en scène «conceptuelles». «Waltz with Bashir» de Folman ou l’excellent «Redacted» de De Palma visaient les ressorts d’une guerre sous un œil éthique ou métamédiatique. Maoz, pour conduire sa réalisation, dit s’inspirer de sa propre expérience de soldat lors de première guerre au Liban. Le protagoniste –un nouvel entrant dans le tank- tient lieu d’œil pour Maoz et le spectateur, il observe par le viseur et le canon à gaz phosphorescents. Par lui, il tire indistinctement sur les terroristes, les fermiers libanais et les syriens à rockets. Le concept de Maoz, celui par lequel il donne à voir et à entendre la guerre, consiste à ne jamais sortir du tank, sinon lors des deux derniers plans. La sensation du film se construit à mesure que le sentiment d’étouffement se fait de plus en plus prégnant. Promis d’être comme une «ballade dans un jardin», l’entrée du char israélien au Liban bascule dans la partie de guerre. Car il s’agit bien d’une partie ; il s’en faut presque peu pour qu’on lise sur l’écran «Insert a coin», comme sur les jeux d’arcade. Du jeu vidéo, «Lebanon» en reprend l’artifice fondamental. Quand sort d’un immeuble en fumée, une femme à demi-nue, nous voyons -au-delà de l’abjection d’une telle focalisation- une piètre actrice. Et tout le film, à défaut d’étendre son champ de vision par principe conceptuel, fait reposer son enjeu dramatique sur la juste interprétation des acteurs. Or qui pour croire les soudaines hystéries du terroriste syrien et du phalangiste mi-ange mi-démon ? Le propos de Maoz est clair, limpide. «Lebanon» aspire à saisir la bonté et les vices qui traverse la guerre. Soit, belle intention. Encore faut-il la sublimer, autrement que par une image enjolivée (malgré l’insalubrité du tank) qui évoque davantage le goût d’un Bruckheimer pour le kitsch des couleurs plutôt que la passion d’un Tarkovski pour l’altération des matières.
La guerre du Liban est très intéressante à voir du point de vue du tank et les scènes d'extérieur sont explicites et choquantes! Mais qu'est ce que l'on s'ennuie à l'intérieur! Et c'est long!! Beaucoup trop long!!!
4 abrutis dans un tank ! A mes lectures sur l'armée israélienne, c'est totalement l'opposé (Tsahal ). Un tireur qui ne veut pas tirer, un conducteur qui ne sait pas conduire, un armurier qui est fatigué et un chef qui ne l'est pas et en plus déprimé ! C'est la 7ème compagnie en vadrouille ! Navet 1 !!!
ce film est somme toute originale sur la forme à défaut de l'être sur le fond. L'oppression est vraiment bien rendue , et l'on se met sans peine à la place de ces personnes dont la peur est palpable. Lebanon est incontestablement a découvrir.
Le film est tout à fait réussi d'un point de vue réalisation,je dirais même remarquable. J'apporterais cependant une très grosse réserve quant au point de vue politique. Ces jeunes soldats qui se retrouvent dans l'enfer de la guerre du Liban sont comme tous les soldats terrorisés et en proie à de terribles dilemmes . Le réalisateur montre très bien leurs fragilités et leurs angoisses et développe leur humanité. Mais les vrais méchants sont les phalangistes libanais présentés comme des brutes sanguinaires sans nuance. Ce qui semble être une constante du cinéma de guerre israélien:faire porter la responsabilité de la barbarie aux milices chrétiennes libanaises, ce qui était déjà présent dans "valse avec Bashir" et très accentué ici. Cela parait bien pratique! N'oublions pas que les envahisseurs du Liban étaient les Israéliens,voire les Syriens, pas les Libanais. Cet aspect du film m'a beaucoup dérangé, car,quand bien même les phalangistes libanais n'étaient pas des enfants de choeur cela me paraît facile d'en faire les barbares de cette guerre un peu comme si on considérait en France que la milice était responsable des exactions et non l'armée allemande pendant la 2° guerre mondiale...
Attention aux amnésies et ré-interprétations de l'histoire!
Maoz nous entraine dans une pellicule expiatoire de sa propre expérience. Ce huis-clos est tankesque à défaut d'être dantesque, plus poisseux que celui du sous-marin du Bateau de Petersen. On respire avec l'équipage la sueur, les larmes, la pisse, le sang. C'est court, mais suffisant pour inspirer l'horreur sans rien connaitre de ce qui se passe. Une sorte d'anti-Apocalyse now, aucune scène d'anthologie, ni démesure, ni musique grandiose. Just the fucking war, dans les deux cas. Ames sensibles s'abstenir. DVD vo - décembre 19