"Lebanon" nous propose de vivre un conflit depuis un tank, plus précisément depuis son intérieur. Dans ce lieu intimiste, nous ressentons ainsi les trépidations de la machine, mais aussi les états d’âme de chacun des occupants du char. Basé sur l’autobiographie du réalisateur, l’idée est intéressante, mais le film ne propose jamais de plans extérieurs lors du déplacement du blindé, seulement la vue qu’ont les soldats depuis leur robuste coquille d’acier. De plus, nous ne sommes que très peu renseignés sur le conflit. Nous savons à peine que nous sommes au Liban, face à des combattants syriens. Mais à aucun moment nous ne connaissons la nationalité de l’équipage du char. D’où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Quel est le rôle de leur nation dans ce conflit ? Autant d’interrogations qui restent sans réponse surtout si on omet de lire le synopsis et les secrets de tournage, sans compter que le film se termine en queue de poisson. Dommage… Je donne quand même 1 étoile et demie pour l’idée, et pour les multiples portraits de la population civile tantôt incrédule, tantôt accusatrice, tantôt désespérée, qui subit les ravages d’une guerre, ou de chacun des tankistes, des portraits qui apportent une belle photographie au film.