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traversay1
3 677 abonnés
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3,0
Publiée le 25 octobre 2016
Premier film de Schatzberg, photographe alors très réputé. On y trouve une esthétique et un scénario très marqués début des années 70, entre cinéma expérimental et réalisme. L'histoire de ce top-model en pleine dépression est transcendée par une Faye Dunaway en état de grâce, son meilleur rôle selon elle, et on ne peut qu'approuver, elle y est magnifique. Les deux films de Schatzberg qui suivront : Panique à Needle Park et L'épouvantail lui sont cependant bien supérieurs. Longtemps invisible, Portrait d'une enfant déchue a été présenté à Cannes dans une version restaurée, sera bientôt repris sur les écrans français et sera édité en DVD à l'automne.
Un peu longuet, vraiment trop de moments qui cassent le rythme. La lumière est fantastique, tout comme Faye Dunaway, mais au final son histoire ne nous intéresse plus, on à juste envie de finir et de sortir de la salle. Vraiment dommage.
Avec Portrait d’une enfant déchue, Jerry Schastzberg élabore, à traits fins, le portrait d’une ancienne mannequin, Lou Andreas Sand incarnée par Faye Dunaway. Un portrait en forme de puzzle (Puzzle of a downfall child) car construit sur les souvenirs de l’héroïne que le réalisateur met en images. Le portrait est tant psychologique que sociétal puisque le secteur de la mode y est décrit comme un milieu destructeur, injurieux, irrespectueux où la femme est moins un être humain qu’un objet pour couverture de magazines. Le terme de puzzle du titre original renvoie également à la narration déstructurée suivie par Jerry Schastzberg. Les ellipses sont multiples, certaines scènes peuvent ainsi s’enchaîner sans introduction et sans lien entre elles. Plans séquences de vieux films inclus, les souvenirs de Lou se mêlent aux scènes fantasmées ou rêvées spoiler: comme celle de la perturbante « rencontre » de Lou avec un pêcheur en bord de mer . Dans certaines scènes, l’insertion de photographies en noir et blanc provoque de micro coupures auxquelles seule la bande audio échappe. Jerry Schastzberg use également sporadiquement de macro plans qui peuvent s’apparenter à de la photographie macroscopique. La beauté des cadrages est également remarquable. Tous ces éléments sont bien sûr puisés dans l’expérience en tant que photographe de son réalisateur. Les représentations mentales de Lou forment des méandres semblables à ceux d’un cerveau. Elles sont la source d’un film psychologique et… psychothérapique. L’original récit qui défile sous les yeux des spectateurs est celui d’une abîme cérébrale horrifique, jusqu’à la folie. Dans cette première œuvre dotée d’une mise en scène audacieuse, Jerry Schastzberg fait preuve d’une maîtrise confondante. Faye Dunaway trouve ici un rôle difficile et fort qui, malgré sa noirceur, est probablement le plus beau qui lui ait été donné de jouer. L’actrice livre une interprétation à la fois remarquable, aliénante et troublante.
Une entrée dans le monde du cinéma très réussie pour Schatzberg. La beauté froide et glaçante de Faye Dunaway fascine dans cette description de la descente aux enfers d'un mannequin de mode. À voir absolument pour son modernisme façon puzzle.
La beauté et le talent de Faye dunaway au service d'une histoire certes déjà vue, mais Schatzberg est là pour nous montrer comme dans l'épouvantail ou panique à Neddle Park, une autre Amérique avec des images somptueuses de cette très grande comédienne. Des dialogues magnifiques des chevauchements de scènes audacieux entre les souvenirs et la réalité, une réussite.
Franchement déçu! Un scénario très décousu, la vie de l'artiste déchue est narrée en voix off tout au long du film, c'est agaçant. Beaucoup trop d'effets "arty" vraiment datés, on pense à du mauvais Cassavetes pour les décalages son-image, des ralentis inutiles. F. Dunaway fait le job mais le réalisateur reste trop admiratif devant son actrice, de tous les plans du film. Bref, une grosse déception, je sais pas pourquoi Carlotta a été déterrer cet film. Je suis sûr que la filmo de Schatzberg présente des oeuvres autrement intéressantes.