Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pascal
159 abonnés
1 649 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 31 décembre 2022
Quatrième film (83) de Nanni Moretti futur récipiendaire d'un lion d'or à Venise (" journal intime") et d'une palme d'or à Cannes ( "la chambre du fils") et auteur d'un chef-d'oeuvre (" mia madre "), " Bianca" est une sacrée déception pour les aficionados du cinéaste.
Portrait d'un professeur de mathématiques, névrosé, loufoque et immature, exposé sur un ton décalé, c'est (peut-être) un regard sur une société humaine complètement gagnée par l'absurde.
On sauvera de ce ratage, la présence de Laura Morante, ( nièce de Elsa Morante écrivain et compagne de Alberto Moravia) très jolie actrice italienne ici à ses débuts devant la caméra et celle du cinéaste-acteur Nanni Morreti lui-même.
On cherche ce qui fonctionne dans cet opus indigne du talent de son auteur. Il y a des cinéastes qui furent au sommet de leur art à leur début ( Mike Nichols, ou Alain Resnais par exemple) et d'autres qui durent attendre leur maturité avant de se révéler totalement ( Nanni Morreti).
Seuls les cinéphiles qui souhaitent connaître la filmographie complète du cinéaste s'aventureront avec " Bianca", traversé de bout en bout par le manque de ligne directrice claire et qui distille de surcroît un ennui sans faille.
Curieux film parce qu'on se demande ce qu'on est en train de regarder. Un personnage décalé dans un univers "normal" peut donner quelque chose, un personnage "normal" dans un univers décalé ça peut aussi le faire. Mais là nous avons un personnage décalé dans un univers décalé ! Je ne suis pas certain que ça fonctionne d'autant que ça décrit des personnages exaspérants (le directeur de l'école). Alors il faut bien avouer que Nanni Moretti joue bien son rôle, mais son omniprésence finit par agacer. Certains scènes sont carrément abscondes, mais certaines sont drôles à l'image de celle de la plage. Ajoutons à cela que la très belle Laura Morante n'a pas un rôle à sa mesure, que ça tourne pas mal en rond et qu'on est parfois à la limite de l'ennui. Bref, vraiment pas de quoi crier au miracle.
Autant j'avais pas aimé Sogni d'oro pour son coté brouillon et hystérique, autant là j'ai passé un bon moment. Chronique d'un maladroit de la drague et d'un handicapé des sentiments.... à la sauce italienne. Intéressant (bel hommage à Alfred H. pour son Fenêtre sur cour!) et souvent drôle !
Un des premiers films de Moretti qui voit l'acteur/ réalisateur décliné son personnage dans une loufoquerie existentielle qu'on aurait aimé plus délirante. J'enfonce sans doute des portes toutes vertes en affirmant que Woody Allen n'est pas pour rien dans l'édification du personnage morettien, cela se voit assez. Mais c'est plein d'idées, ça fourmille d'observations... Mais c'est vrai, par moment on se lasse un peu de son one man show un tantinet bavard et on aimerait qu'il se passe vraiment quelque chose...Mais les apparitions de la divine Laura Morante nous aide a supporter ça. Plaisant mais sans plus.
Nani Moretti livre une comédie sympathique avec un personnage inadapté aux mensonges et aux incohérences du monde. Mais si l'oeuvre se veut une critique de la société contemporaine italienne et une radioscopie de l'état d'une civisilation, je trouve que la portée de Bianca à ce niveau-là est cependant limitée
Un professeur de lycée vient d"être muté au lycée Marilyn Monroe, qui propose des méthodes alternatives. Un lycée de barge. Un professeur barge. Il observe la vie des gens, la retranscrit dans des carnets, observe leurs chaussures. Il n'a pas d'amour, cherche la femme idéale, est ultra-exigeant, éternel insatisfait. En un mot, il est insupportable. Le début laisse penser que l'histoire va décoller. Le personnage est amusant, mais pas attachant. Rapidement vient l'impression de tourner en rond. Puis les morts s'accumulent au passage de Michele, sans qu'on ne comprenne pourquoi. Ce film est donc pour moi un mystère dont on ne trouve jamais la clé et ne contient aucune émotion, ou presque. Quelques scènes viennent rehausser la partition, notamment celle de la plage, hilarante. Pour le reste, c'est assez ennuyant. Même si chaque scène où l'on voit Laura Morante est un plaisir. Elle est si belle. J'en reste encore tout chose.
Parmi les premiers Nanni Moretti, l’un de ceux dont la réalisation est la plus tenue et la plus sobre et l’un de ceux qui ressemblent le plus à un récit classique. Pourtant, insensiblement, Moretti continue d’y rechercher l’équilibre entre fiction et auto-fiction, et de parfaire son personnage irrésistible clown triste, à mi-chemin entre la léthargie et la crise de nerfs. On dénonce l’américanisation rampante, on déplore le délitement des idéaux amoureux et on se laisse aller à un peu de réalisme magique avec un pot de nutella géant et une superbe scène de plage. Le film s’essouffle en cours de route, mais pour ce qui est d’atteindre le point d’équilibre entre le rire et l’émotion, il est l’un des plus réussis de son auteur.
La trentaine, Michele Apicella est célibataire. Il enseigne les mathématiques dans un collège qui se pique de mettre en œuvre une pédagogie alternative. Dans son appartement, il occupe ses loisirs à espionner ses voisins. Quand la locataire de son étage est assassinée, la police le suspecte.
Dans les années 80, le cinéma italien était en ruines. Fini le néo-réalisme. Fini les satires mordantes des années soixante. Fini les westerns spaghettis. Fellini lançait ses derniers feux. Bertolucci s'était expatrié à Hollywood pour y tourner "Le Dernier Empereur", son film le plus célèbre et le moins personnel. Même chose pour Sergio Leone et "Il était une fois en Amérique". Un jeune réalisateur était en train de se faire une réputation. Sorti en 1985, "Bianca" était son quatrième film. Viendraient ensuite les films de la maturité : "Palombella Rossa" (1989), "Journal intime" (1994), "Aprile" (1998)...
Regarder trente ans après les œuvres de jeunesse d'un grand réalisateur est toujours troublant. On y décèle les indices informes de ses succès ultérieurs. Mais on y voit surtout les maladresses d'une œuvre encore en maturation.
Bianca annonce les films autobiographiques qui suivront. Nanni Moretti est le héros omniprésent de ses propres films. Il le sera encore pendant vingt années avant de décentrer lentement son regard, s'intéressant à ceux qui l'entourent (La "Chambre du Fils", "Mia Madre"), ou se gommant totalement du cadre ("Le Caïman", "Habemus Papam"). Ce nombrilisme peut séduire ou horripiler.
Ce qui frappe le plus est la similitude avec les films de Woody Allen qui était à l'époque au pic de sa gloire. Nanni Moretti déploie la même énergie, exprime la même ironie mordante, manifeste la même inquiétude existentielle. La ressemblance confine au plagiat.
Le comédien et réalisateur Nanni Moretti est un professeur de mathématiques dans « Bianca ». Nouvellement muté dans le lycée Marilyn Monroe, il découvre un établissement aux méthodes d’enseignement alternatif. En dehors du travail, il aime observer la vie de ses voisins et retranscrire leurs faits et gestes dans ses carnets. Croyant à la fidélité absolue, il cherche la femme idéale mais n’est pas à l’aise pour aborder les femmes. Le scénario est déjà bien complet que Moretti y ajoute une dimension dramatique avec la mort mystérieuse de plusieurs personnes de son entourage. Etrangement, « Bianca » est une œuvre très joyeuse, l’enquête policière frôle davantage avec la parodie que le thriller. Si l’histoire n’est pas mémorable, c’est le personnage un poil naïf de Nanni Moretti qui la rend attachante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
En prenant le pouls d’une société italienne en perpétuelle mutation, Nanni Moretti signe avec son cinquième film (1984) un portrait habilement nuancé de l’homme en proie à ses obsessions. L’ordre et la fidélité ici régis par un esprit cartésien. Professeur de mathématiques, il s’adapte très vite à sa nouvelle école , où l’enseignement alternatif devient un nouveau cheval de bataille. Délaissant tout autre considération quand son pré-carré s’en trouve affecté. Si bien que les interrogatoires répétés de la police après le meurtre de quelques voisins ne le préoccupent pas vraiment. Michele vit sa vie et la manière dont Moretti nous la raconte , devant et derrière la caméra s’inscrit tout à fait dans la comédie italienne des années quatre-vingt : humour sans partage, absurde, mordant, touchant. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
J’aime beaucoup Nani Moretti car il a toujours eu un univers bien à lui, si bien qu’on sait tout de suite que l’on est dans un de ses films. Ici, l’histoire d’un professeur névrosé qui passe son temps à observer les autres dans les moindres détails et qui rencontre Bianca. Un drôle de film, à l’humour absurde, éclairé par la belle présence de Laura Morante.
Sur une trame assez simpliste, un célibataire cherche un coeur à prendre, mais le caractère de celui-ci est si particulier que les gens s'éloignent de lui. A cela s'ajoute une trame criminelle. Agréable au début, la vision de ce film tourne un peu en rond, et ce n'est pas le peu d'humour qui rehausse l'ensemble. C'est bien joué, bien filmé. Pas beaucoup d'émotion donc, sauf une pléiade d'acteurs secondaires intéressants, un mode de vie à l'italienne dans un milieu intellectuel. Avec une fin étrange... Nanni Moretti paraît toujours aussi sympa. Cela ne suffit pas pour faire un BON film !
Une oeuvre autocentrée sur (et donc par) le réalisateur et interprète Nanni Moretti dont le début laisse attendre un génial pamphlet pince-sans-rire qu'hélas le film n'est pas. Car si le personnage est complet et même si sa folie ambiguë s'inscrit très bien dans le cinéma à l'italienne, elle n'est pas assez explicite (ou tout du moins ne se raccroche pas à des conséquences suffisamment logiques) pour être pleinement satisfaisante. Et les tirades étranges et fastidieuses, par leur longueur, finissent vite par paraître ce qu'elles sont en réalité : des tirades étranges et fastidieuses. Bien, mais pas assez engagé et surtout trop premier degré pour accéder aux hautes sphères de l'art.
Nanni Moretti endosse le rôle d'un homme seul (Michele), qui passe son temps à espionner ses voisins et à s'intéresser à leurs vies parce que la sienne est vide. La solitude de Michele, loin d'être rapprochée d'un ton mélancolique, donne lieu à des scènes tour à tour incongrues et absurdes, un comique singulier qui entraîne le film dans un rythme virevoltant. Débordant de créativité et de vitalité, "Bianca" ralentit quelque peu au moment où a lieu la rencontre amoureuse, qui déclenchera un changement d'attitude du personnage, prenant ainsi conscience du besoin de vivre avec l'autre mais aussi de la difficulté d'être à la hauteur d'une certaine idée du bonheur. Le film, sans renoncer à une drôlerie hors du commun, se fait donc plus sombre jusqu'à un final aussi inattendu qu'émouvant. Personnel, libre et audacieux, "Bianca" est animé d'un réel désir d'exprimer ses sentiments sans pour autant être égocentrique ou narcissique.
Sympa, agréable, et plutôt bien fait, une comédie qui gagne à être vue et surtout pour ses séquences tournant en dérision l'énorme l'industrie des jeux TV ainsi que leurs staffs et méthodes divers et variés. Vraiment piquant en dépit de quelques longueurs; proche du délire de "Network".