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mistermyster
56 abonnés
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3,0
Publiée le 4 août 2013
Film d’anticipation qui était à la mode en cette période où les Etats Unis craignait une invasion rouge, alors pourquoi ne pas oser la comparaison avec l’invasion sournoise des extras terrestres. Curiosité réussi mais qui est marqué par l’empreinte de son temps, trop lisse et trop propret. Le remake beaucoup plus percutant de Philip Kaufman va plus loin dans la possession et la manière de l’exprimer. Fidèle à lui même Don Siegel nous offre une belle série B qui ne déplaira pas les amateurs du genre.
Considéré comme un classique de la science fiction, L'Invasion des profanateurs de sépultures (nom qui, soit dit en passant, ne colle pas du tout au film) marque, malgré son âge qui se fait ressentir, par son atmosphère unique, celle de la paranoïa. Le scénario est efficace et ne laisse la place à que très peu de temps morts. La force de ce film, et ce qu'il le rend dans un certain sens moderne, c'est la peur de l'"autre" qu'il instaure, et le soupçon de n'être plus en face de la personne que nous croyons être. Bien sûr, on pourrait replacer ce thème dans un contexte plus contemporain au film, avec le maccarthysme qui, à l'époque, faisait bon ménage aux Etats-Unis mais il demeure universel à toutes les époques. Il est assez déroutant de se retrouver face à un long-métrage en noir et blanc, accumulant certains clichés hollywoodiens de l'époque (histoire d'amour entre un héros courageux et honnête et une belle femme sensible), se voir soudainement tenté de touches de fantastique. Il en ressort un univers tout particulier, dominé par la crainte et la suspicion, auquel il est intéressant de s'en imprégner. spoiler: Réticent aux happy end, j'ai également apprécié le dénouement du film qui induit que le combat est loin d'être gagné d'avance.
Avec son titre français parfaitement inapproprié, Invasion of the Body Snatchers de Don Siegel est incontestablement le point culminant de la représentation cinématographique de ce sentiment de paranoïa qui, dans les années 50-60, régnait sur les Etats-Unis. L’équipe de scénaristes (à laquelle appartenait Sam Peckinpah) a su tirer de l’excellent roman éponyme de d'Albert Finney une trame terriblement angoissante autour du personnage qu’incarne avec énormément de conviction Kevin McCarthy qui va peu à peu ouvrir les yeux les yeux sur le bien-fondé et l’ampleur d’une menace qu’il était pourtant le premier à nier. Considéré par certains comme la métaphore de la peur de l’uniformisation de la pensée et par d’autres, au contraire, comme celle de la menace communiste, les extraterrestres de ce film fantastique mythique ne peuvent de toute façon pas être perçus autrement que comme une image très forte de la peur intérieure qui rongeait la société américaine, elle-même transcendée par une mise en scène qui appuie la tension comme aucun de ses remakes ne saura jamais le refaire.
Un véritable chef-d'œuvre issue de la science-fiction, qui posa les bases d'une invasion extra-terrestre se déroulant sous nos yeux et faisant référence à la peur des espions soviétiques qui pourraient être infiltrés en Amérique. Un classique.
Le scénario n'est pas suffisamment exploité car les évènements s'enchaînent à une vitesse folle sans qu'on ait eu le temps de s'adapter aux contextes ; c'est-à-dire que beaucoup de scènes sont ''hachées'' et sans profondeurs. D'un côté, une petite heure c'est bien peu compte tenu du sujet intéressant : l'invasion de clones humains dans une petite ville et l'hystérie collective qui gagne de plus en plus dans l'avancée du film. L'idée est originale et angoissante, dommage que le film est vieilli et qu'il soit bâclé, on aurait pu en faire une oeuvre de science-fiction inoubliable. Même les remakes sont ratés. Vraiment dommage.
Don Siegel signe sans doute ici son meilleur film ou du moins celui que je préfère dans sa carrière (oui oui mieux que "Les proies" ). Outre une superbe mise en scène jouant avec brio sur le clair/obscur et le contre jour on retient surtout le scénario. Comme quasiment toutes les séries B de l'époque, ce n'est pas pour la psychologie des personnages ni même pour le jeu des acteurs, ou prendre son temps qu'on apprécie ces petits films, mais pour la tension grandissante de la paranoïa et de l'angoisse jusqu'au dénoument final qui laisse une boule dans la gorge. Et Siegel a eu le talent de magnifier ce script. Traitant de la peur du communisme et pamphlet de la paranoïa américaine de l'époque, ces thèmes sont certes désuet aujourd'hui mais un remake moderne peut être interessant en actualisant ces thèmes tout en gardant la même structure narrative.
Body Snatchers est le premier film qui traite d'une invasion extraterrestre sans pour autant voir de ridicules hommes verts. En effet ceux ci prennent votre apparence une fois que vous êtes endormis ce qui est plus sournois et donc effrayant. Classique de la SF, ce film est plutôt réussi, déjà pour sa fin assez nihiliste et l'atmosphère de complot qu'il retranscrit.
Ils se passent des choses bien étranges dans cette petite ville californienne de Santa Mira, plusieurs personnes ont constaté un changement de personnalité chez leurs proches. Le médecin de cette localité et ses amis vont devoir affronter des citoyens apparemment normaux s'ils veulent prévenir les autorités du pays de ce risque d'invasion. Critique du mode de consommation, de l'individualisation de la société ou menace du communisme, plusieurs aspects des problèmes de la sociéte américaine de l'époque (1956) sont ici évoqués. La réalisation est efficace et le suspense habilement conduit pour soutenir l'attention et accentuer les moments d'angoisse. Deux scènes retiennent mon attention : la poursuite du couple du médecin sur la colline, et leur cache sous terre dans une grotte. Et, le médecin au milieu de la route cherchant à arrêter les voitures qui poursuivent leur route sans s'arrêter. Là est le vrai risque de mutation : l'opacité des environnements, l'impossibilité d'atteindre son semblable. A un peu vieilli mais reste une oeuvre importante dans la SF d'épouvante, et une intéressante métaphore sur le devenir de la société humaine.
"Invasion of the Body Snatchers" a eu le droit à de nombreux remakes, pourtant cette version originale n'a pas perdu de son efficacité. Cette histoire de plantes extra-terrestres remplaçant les humains dans leur sommeil est toujours aussi terrifiante, malgré quelques effets qui ont mal vieillis. De nombreuses séquences prennent aux tripes, Kevin McCarthy est très convaincant en médecin dépassé puis pourchassé, et la réalisation de Don Siegel est assez inspirée. En revanche, le fond du film est une ode aux sentiments et à l'individualisme, qui critique de manière peu subtile le communisme (le film est sorti juste après le maccarthysme). Néanmoins, il s'agit là d'un classique de l'horreur et de la SF.
Attention pièce de musée au contenu classique, l'avantage c'est qu'à l'époque ils savaient y mettre de la conviction sans avoir besoin d'effets spéciaux, 3 feuilles de choux et hop je te fais un cocon extraterrestre. Du coup vu la psychose ambiante de l'époque ça ne pouvait que cartonner.
"Invasion of the Body Snatchers" est quasiment un chef d'oeuvre alors qu'il devait n'être qu'une bonne série B. Tout est présent dans ce classique de la SF pour passionner le spectateur : une histoire simple, directe, efficace, une tension croissante, un climat paranoïaque. Don Siegel orchestre son affaire à la perfection, et son film est purement et simplement un excellent thriller. Evidemment, il faut remplacer le film dans son contexte social et historique : bien que Siegel prétend qu'il n'a pas chercher à tenir un discours politique, le film est à la fois anti-communiste (il est question de la fourbe invasion d'extraterrestres qui prohibent toute émotion et tout sentiment, se ressemblent tous, et cherchent à imposer leur mode de vie aux autres) et anti-maccarthyste (c'est justement tellement gros que l'ironie est présente à tout moment du film). Le rajout forcé d'un prologue et d'un épilogue renforce d'ailleurs ce tiraillement : les producteurs ont clairement voulu en faire un film anti-communiste, avec une fin plutôt optimiste (s'apparentant presque à une déclaration de guerre contre l'ennemi). Quoiqu'il en soit, entre son histoire passionnante et ses nombreuses métaphores, "Invasion of the Body Snatchers" est un régal de bout en bout.
"L'Invasion des profanateurs de sépultures"(1956)fut l'un des premiers films de science-fiction culte.A une époque où le genre se résumait à des attaques d'animaux géants,Don Siegel dégainait une satire paranoïaque,à la fois anti-communiste et anti-maccharthyste.Car comment voir dans la substitution d'être humains par leurs pendants extra-terrestres,autre chose que l'allégorie de la Guerre Froide,et la peur viscérale de son voisin?A ce titre,l'ambiance est exemplaire,par sa graduation horrifique.Le film començe comme un mélodrame typique,avant de basculer vers l'étrangeté et la perte des repères.Ce médecin cartésien voit ses certitudes bousculer quand les faits l'obligent à reconsidérer l'impossible.Le petit budget fut un inestimable atout.Il obligea un surcroît d'inventivité,où c'est notre imaginaire qui cré la peur.Tout juste voit-on des cosses de plantes buller,des gens parler d'un ton monocorde avec yeux vides et des atroupements inquiétants.le héros et sa bien-aimée n'ont plus qu'à fuir,car s'ils sont retrouvés ou s'ils s'endorment,ils deviendront l'un des leurs.C'est dommage que la tension mette tant de temps à venir,mais le final est exemplaire.80 minutes de folie latente dans une petite ville californienne isolée.
Une œuvre en demi-teinte, mais qui aurait pu se révéler bien pire. A la base étudié pour être distribué comme étant un film de série B, c'est finalement Don Siegel qui s'approprie le film pour le faire devenir un des grands classique Américain de science-fiction. Ce film marque d'ailleurs le début de la reconnaissance pour lui. "L'invasion des profanateurs de sépultures" raconte donc l'histoire d'un docteur interné dans un hôpital psychiatrique, seulement celui-ci ne se croit pas fou et décide de raconter l'histoire qui l'a fait atterrir ici. Si je parle d’œuvre en demi-teinte c'est parce que le début commence plutôt bien et est même très entrainant, l'action est bien pensée, bien amenée, on est plutôt pris par ce qu'il se passe malgré un sujet très casse-gueule puis petit à petit ça devient moins intéressant. Le scénario, sur fond politiquo-social, (époque de la Guerre Froide) est malheureusement empreint à quelques incohérences dommageables. Malgré cela, le film en lui-même reste un excellent divertissement et pas trop difficile à regarder en raison notamment de la durée totale (80 minutes). A voir quand même !
Classique de la science-fiction et de l'horreur, "L'Invasion des profanateurs de sépultures" est une œuvre nouvelle certes, mais inachevée. Réalisée par Don Siegel et sorti en 1956, ce noir et blanc propose de bonnes idées sur le papier mais ne parvient malheureusement pas à les retranscrire avec succès à l'écran. On atterrit ainsi dans la ville perdue de Santa Mira où nombre de ses habitants sont sujets à d'apparentes hallucinations qui disparaissent miraculeusement. Développée tel un thriller, l'adaptation du roman de Jack Finney montre de bons atouts de mise en scène mais les acteurs présents sur les plateaux ne font malheureusement que rabaisser l'appréciation générale du long-métrage. En tête de liste on découvre Dana Wynter, symbole de la potiche inutile, qui suit un héros incarné par un très croyant Kevin McCarthy. Misérable dans son interprétation qui pousse à l'exaspération, Wynter ne souffre aucun rival parmi ses partenaires qui ne sont pourtant pas des coureurs d'Oscars. Donnant tout ce qu'il a pour donner vie à cette invasion venue d'ailleurs, McCarthy chute souvent devant les difficultés qu'il est seul à devoir surmonter. Se basant sur un scénario lourd et des éléments perturbateurs pas franchement transcendants, Don Siegel ennuie et plombe cette course à la mort de défauts incompréhensibles qui ne sont pas différents de ceux des Séries B coutumières.
Curieux de voir ce classique, j'avoue n'avoir été que partiellement emballé.Cependant, de bonnes idées rendront le spectateur parano à n'en point douter