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chrischambers86
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4,0
Publiée le 30 octobre 2009
Vittorio De Sica tourne en 1950 ce qu'il appelait lui-même une fable, "Miracle à Milan", qui èvoque avec humour la misère dans les faubourgs de la grande ville où l'on voit Toto le Bond (inoubliable Francesco Gilosano), èlevè par une vieille dame, conduire la rèvolte des chômeurs de Milan avec l'aide des anges du ciel! De Sica cherche dans ce film superbe à articuler le rèalisme et le fantastique, inaugurant ainsi une ècriture chère à Pasolini! Peintre de la solidaritè humaine, de la lutte contre l'ègoïsme et l'indiffèrence, De Sica ne devait jamais dèmentir sa première orientation, même s'il n'a pas toujours retrouvè la rèussite exemplaire qui fut la sienne, dans les premières annèes du nèo-rèalisme! Une poèsie merveilleuse plane dans cette espèce de cours des miracles, qui montre que le rèalisateur italien pouvait passer au surrèalisme comme il le souhaitait! Une totale rèussite qui reçut la prestigieuse Palme d'or au festival de Cannes...
« Miracle à Milan » est un film italien récompensé par le Grand Prix du Festival de Cannes 1951. Il s’agit d’un conte poétique où les clochards d’un bidonville de Milan sont menacés d’expulsion par un homme d’affaires qui a découvert du pétrole sur leur terrain. Toto, est un jeune homme qui vit avec eux. En réalité, c’est un ange et il va accomplir de nombreux miracles. Bien que le sujet soit sombre, « Miracle à Milan » est un film qui dégage beaucoup d’optimisme en mettant en avant la bonté de l’âme humaine. Les effets spéciaux de l’époque font sourire aujourd’hui, mais n’enlèvent rien au charme de cette fable fantaisiste. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un conte assez naïf qui a pas mal vieilli je trouve. J'ai l'impression de voir Oui-Oui en réel.......Quelque peu ridicule. Le fantastique n'excuse pas tout. L'opposition riches-pauvres est très marquée mais tous sont égaux..... L'histoire n'est pas passionnante au final, c'est pourquoi c'est moyennement intéressant.
Conte merveilleux basé sur des bons sentiments mais interprété de façon vraiment insupportable dans son excès de mièvrerie par un « ravi de la crèche » dont l’amour du prochain dégouline par trop de sirop. La surenchère de comique recherché mais jamais atteint, l’insouciance qui tourne au ridicule, la légèreté qui devient vite assez lourde vont à l’encontre des effets recherchés. Le film est intéressant quand on est dans la veine néoréalisme (jolis plans et scène de l’enfant qui suit le corbillard) et par certaines séquences comme celle où les sans abri se regroupent au milieu du terrain vague pour profiter d’un rare rayon de soleil. A oublier pour revoir « Le Voleur de bicyclette » et « Umberto D »
Toto a été recueilli à sa naissance par une vieille femme dont la mort le laisse bientôt seul au monde. Quelques années plus tard, à la sortie de l'orphelinat, Toto rejoint une troupe de clochards dans un bidonville. Sa bonne humeur et sa gentillesse y font merveille. Mais le pétrole découvert sur le terrain occupé par les vagabonds excite la cupidité des promoteurs qui décident de les en chasser. Ils ne devront leur salut qu'à une intervention miraculeuse.
Vittorio De Sica vient de réaliser "Le Voleur de bicyclette" quand il décide de porter à l'écran un court roman de son complice Cesare Zavattini. Le message en est simple, qui imprègne à l'aube des Trente Glorieuses le cinéma de Capra ("La vie est belle") à Kurosawa ("L'Ange ivre") en passant par Chaplin ou Clair dont De Sica-Zavattini se réclament expressément : la bonté sauvera le monde.
Le temps de Miracle à Milan, De Sica fait des entorses au néo-réalisme italien dont "Le Voleur de bicyclette" avait fait de lui un des représentants les plus emblématiques avec Rossellini, Visconti et De Santis. Il y reviendra avec "Umberto D." un an plus tard, souvent considéré comme son chef d'oeuvre le plus abouti.
Certes, "Miracle à Milan" a les pieds bien ancrés dans une réalité sociale. Le film se déroule dans le lumpenprolétariat milanais, parmi els habitants d'un bidonville. Mais De Sica ne fait pas oeuvre de sociologue, pas plus qu'il n'entend délivrer un message politique. De part, en part, de sa première scène à la toute dernière, "Miracle à Milan" s'inscrit résolument dans le genre de la fable poétique sinon surréaliste.
À sa sortie en Italie en février 1951, il est accueilli par une critique hostile qui reproche à De Sica son virage fantaisiste. Mais il tient sa revanche au Festival de Cannes qui lui décerne sa Palme d'or, coiffant "Eve" de Mankiewicz ou "Los Olvidados" de Buñuel. La bande-annonce
Trois ans après Le Voleur de bicyclette, le réalisateur Vittorio De Sica retrouve Cesare Zavattini pour Miracle à Milan en 1951. Reprenant les partis-pris du néoréalisme (les acteurs professionnels côtoient des non professionnels, Milan est en pleine mutation) pour leur cinquième collaboration, le tandem les applique cette fois pour une fable adaptée du roman de l'écrivain intitulé Toto le Bon. Accueilli froidement à sa sortie où il fut même taxé d'extrémiste et de communiste, jugé irrespectueux envers l'église, Miracle à Milan, film furieusement poétique, optimiste (ou pessimiste comme l'indique l'issue finale où le paradis semble être le seul refuge) et magique, plonge le spectateur dans un univers merveilleux où se croisent les anges, les pauvres habitants d'un bidonville (qui ne s'apitoient jamais sur leur sort) menacés d'expulsion et les affreux entrepreneurs. La bonté, l'insouciance, l'amour et l'euphorie auront raison de l'agressivité. Les effets spéciaux de l'époque n'ont rien perdu de leur ingéniosité et se fondent parfaitement dans ce conte extraordinaire récompensé par la Palme D'or en 1951 au Festival de Cannes.
Mes premières expériences avec le néoréalisme italien n'avaient pas été très fructueuses mais je crois que c'est un genre que je finis par apprécier. Miracle à Milan est un film complètement fou et loin de ce qu'on attend d'un film néoréaliste - et c'est aussi pour ça qu'il m'a plu -. L'histoire part un peu parfois dans tous les sens mais le plaisir du spectateur est bel et bien là, l'acteur principal rayonne à l'écran, la mise en scène est très bonne et il y a des passages d'une incroyable poésie. C'est dommage que la dernière demi-heure (malgré certaines scènes excellentes) soit moins bonne à mon goût, le charme ne marche plus autant et le scénario s'essouffle un peu, mais le film est vraiment bon.
Très joli conte moderne, une belle histoire simple mais pleine d'humanité sur les sans-abri de Milan à qui ils arrivent des choses merveilleuses. De l'humour gentil et plein de bons sentiments.
Auréolé de la palme d'or à Cannes en 1951, co partagée avec "mademoiselle julie " de Alf Sjoberg (cf compte), il nous raconte l'histoire d'un enfant trouvé qui se révèle capable de faire des miracles. Conte moderne et philosophique sur ce que serait idéalement une vie animée uniquement par la bonté et la justice, elle montre aussi par antiphrase ce qu'est la réalité tragique de l'existence. Si l'homme est ambitieux, ce n'est pas toujours le domaine éthique qui le motive le plus. De Sica d'un ton humoristique et tendre, réussit un de ses meilleurs films qui trouve de nombreux points de convergence thématiques avec "la vie est belle" de Frank Capra. La seule réserve que je ferais à "miracle à Milan" porte sur ses dernières 20 minutes qui sont moins réussies que le reste. Le manque de dialogues et les mouvements de groupe qui se succèdent les uns aux autres, font perdre de son intensité émotionnelle. De SIca est un réalisateur de premier plan, dont tout spectateur intéressé par le cinéma d'auteur se doit d'avoir vu ses films les plus importants. " miracle à Milan" est l'un d'entre eux et occupe une place de choix dans cette période reine du cinéma italien qui en a fait pendant les années 50 et 60 un des meilleurs de la planète.
Tout commence un beau matin, lorsqu'une vieille femme découvre un bébé dans un chou de son jardin. L'élevant avec certaines valeurs d'humanité et fraternité, il est ensuite confié à une institution lorsqu'elle meurt. À sa majorité, il découvre Milan et son bidonville...
Avec ambition, Vittorio De Sica prend le parti pris d'intégrer la fable et le fantastique au néo-réalisme italien, tout en s'éloignant de ce dernier. Il braque sa caméra sur le personnage de Toto, jeune homme pauvre, heureux de vivre, un peu naïf et souhaitant faire le bien autour de lui. Très vite intéressant et intrigant, il va le mettre en scène au milieu d'un bidonville qu'il va considérablement améliorer mais aussi où il va faire face à des puissants souhaitant en profiter.
De Sica met en scène une fable poétique et humaniste où il dresse le portrait de la nature humaine à travers une opposition de classes sociales pas toujours subtil mais qui sert bien son récit.Il est assez optimiste, l'amour, la gentillesse ou encore l'entre-aide sont les maîtres mots du film mais c'est tout de même de manière dure et amère qu'il décrit la pauvreté ainsi que la dureté de la vie, sans pour autant tomber dans un excès de sentimentalisme béa ou de mièvrerie bien que ce soit parfois un peu trop démonstratif.
Toujours dans un cadre réaliste, l'intrusion du fantastique est faite de manière sobre et avec des effets spéciaux réussis. Le film prend alors une autre direction mais ça reste toujours un plaisir à suivre et il ajoute aussi quelques touches d'humours plutôt subtils en traitant de sujets difficiles. Dans le rôle principal, Francesco Golisano est impeccable et retranscrit à merveille toute la bonté de son personnage, autour de lui, les autres acteurs sont très bons.
Grand prix au festival de Cannes en 1951, "Miracle à Milan" est une fable humaniste, touchante, légère et poétique bien que parfois légèrement maladroite où De Sica inclue de belle manière le fantastique au néo-réalisme.
De Sica nous gratifie d'un bon bol de poésie pour s'échapper de la mouise et du nouveau réalisme à l'italienne. Que cela fait du bien un peu de "fantasia". Ainsi un lumineux rayon de soleil vient dans le bidonville enneigé pour réchauffer les habitants. Parmi eux Toto le gentil réconcilie sans cesse, fait des miracles avec la colombe de sa mère adoptive. Ici, on ne casse pas la gueule aux flics, on les tourne en ridicule! Dans cette allégorie joyeuse, on critique les puissants mais aussi des pauvres dont les rêves sont tout autant matérialistes. Un habitant noir anachronique souhaite lui de son coté être blanc! Si la musique rappelle parfois Chaplin, le scénario joyeux fait penser à La vie est belle de Bégnini. Rafraichissant. Festival Lumière-octobre 19
Vittorio de Sica n'avait pas laissé tomber entièrement ici le Néoréalisme, dont il est un des papas, mais il est ici qu'un très petit ingrédient dans une oeuvre qui est en fait un conte de fées, lorgnant principalement sur "Cendrillon" l'héroïne étant remplacée par un orphelin naïf et gentil du nom de Toto et la marraine par la vieille dame qui l'a élevé, où les pauvres sont braves et solidaires et où les riches sont juste avides... Le réalisateur ne trahit jamais ses thèmes de prédilection habituels, il change juste le registre et ça lui va très bien puisqu'il réussit une comédie poétique drôle, inspirée, divertissante et vive. Les bons sentiments, l'amour, la bonté finissent par triompher à leurs manières, on est dans un film fantastique donc on peut se permettre de ne pas être réaliste, au contraire, donc ils ont bien raison de le faire ; d'autant plus que ça ne fait que du bien à le voir... Si personnellement, j'aurais plutôt attribué le Grand Prix du Festival de Cannes (l'équivalent de la Palme d'or à l'époque !!!) ex-æquo à "Mademoiselle Julie" et à "Ève", je ne peux que dire malgré tout que ce film délicieux n'a pas volé sa récompense.
Film mythique du néo-réalisme italien et de l’histoire du cinéma tout court, Miracle à Milan est une satire sociale en forme de fable. On y voit un jeune homme, aussi généreux que naïf, se dévouer à une communauté de déshérités pour qui il devient peu à peu l’ange gardien et le sauveur (avec l’aide de sa mère adoptive qui vient le secourir du haut du Paradis…) Au-delà de l’aspect merveilleux de cette histoire, il convient de se demander ce qu’a voulu dire Vittorio de Sica. La séquence finale semble démontrer que la seule aide à espérer lorsqu’on est dans la misère est celle du surnaturel… C’est donc un film beaucoup plus noir que ses apparences ne le laisseraient supposer, qui vient, juste après Le Voleur de bicyclette et juste avant Umberto D, délivrer un message sans espoir envers la classe prolétarienne. Au niveau du cinéma, ce film reste pour moi cependant assez loin du Voleur de bicyclette de par une construction nettement plus relâchée et aussi à cause de la composition de l’acteur principal (qui n’a presque rien joué en dehors de ce film et qui est mort en 1958), Francesco Golisano, qui, je l’avoue, m’est insupportable tellement il dégouline de sirop… C’est néanmoins une œuvre très honorable et qui apporta sa pierre à l’édifice du néo-réalisme.
Miracle à Milan est de prime abord une fable naïve et poétique sur un ingénu qui a le pouvoir de répandre le bonheur autour de lui. Toutefois, si on fait abstraction des éléments fantastiques ou merveilleux, il s'agit en fait d'un film de réalisme social: Toto est orphelin, il cherche du travail mais n'en trouve pas, il devient sans abri... Le recours au conte de fée est donc une trouvaille rusée pour que le spectateur puisse digérer un film au second degré d'une incommensurable noirceur. Tout est métaphore, souvent épaisse: ainsi, un homme qui porte des ballons de baudruche commence-t-il à s'envoler, retenu par ses congénères, on lui donne à manger. La masse ingurgitée lui permet de transporter ses ballons en restant les deux pieds au sol. Au premier degré, c'est un sketch de clown; au second, on nous montre que cet homme meurt de faim. Ainsi, un des fils d'Ariane de Miracle à Milan est-il un volet documentaire sur la misère en Italie, mais le film est aussi et surtout un conte philosophique. En effet, divers thèmes ontologiques sont abordés, telles les relations dominant/dominé, l'aliénation par la propriété, la contamination morale par la société etc... Le seul reproche qu'on puisse faire au film est que la surenchère comique frôle parfois, sans l'atteindre, le ridicule, et que ainsi l'effet de légèreté se fait lourdeur. Malgré cet écueil, Miracle à Milan est un film aux divers degrés de lecture comme toutes les grandes œuvres; il saura divertir ou être objet d'analyse et de réflexion philosophique, à un niveau d'une rare richesse par rapport au reste des œuvres cinématographiques.