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AMCHI
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3,5
Publiée le 7 novembre 2010
Affliction est un film très sombre voire sinistre qui bénéficie d'une interprétation de grande qualité, Nick Nolte et le regretté James Coburn sont tous les 2 remarquables. Cela commence un peu comme un polar mais ça vire surtout sur les problèmes du personnage incarné par Nick Nolte. Un beau film mais à l'atmosphère très noire.
La carrière de réalisateur de Paul Schrader est largement éclipsée par son brillant parcours de scénariste aux côtés de Martin Scorsese pour lequel il a écrit les mythiques "Taxi Driver" (1976) et "Raging Bull" (1980). Riche de 21 longs métrages, elle est désormais assez conséquente pour attribuer à celui-ci la qualité pleine et entière de réalisateur. Très hétéroclite et souvent radical dans ses goûts et préoccupations, Paul Schrader peut donner l'impression de se disperser à force de brouiller les pistes entre films à forte dimension psycho-sociale ("Blue Collar", "Hardcore", "Afflication") et films référentiels à l'esthétisme pompier ("American Gigolo", "La féline", "The canyons"). "Afflication" qui traite des ravages de la violence paternelle à partir d'un roman éponyme de Russel Banks paru en 1989 est sans aucun doute le plus sombre de sa filmographie. Aussitôt lu le livre, celui-ci résonne dans l'esprit de Schrader dont le père sans être aussi violent que celui décrit par Russel Banks (le livre est en partie autobiographique) a fait preuve d'une autorité qui a laissé des traces chez l'adulte tourmenté qu'est devenu le scénariste/réalisateur. Dans une petite bourgade du New-Hampshire (Paul Schrader est natif du Michigan) enfouie sous la neige, Wade Whitehouse (Nick Nolte), enfant du pays et policier communal, concilie avec le plus grand mal sa vie professionnelle erratique avec une vie privée qui part à vau-l'eau depuis que sa femme (Mary Beth Hurt) l'a quitté, emmenant avec elle sa fille Jill. Le contexte déprimant dans lequel évolue Wade Whitehouse est présenté sans fard en préambule par Paul Schrader qui utilise au mieux la très lourde et pesante présence de Nick Nolte auquel il avait immédiatement pensé en écrivant le scénario cinq ans plus tôt. L'enquête qui se présente à lui concernant un pseudo accident de chasse mortel, provoqué par son collègue et meilleur ami Jim (True-Frost) ne va pas contribuer à clarifier la situation personnelle de Wade qui s'enlise dans l'obsession névrotique d'un procès contre son ex-épouse pour récupérer l'éducation de sa fille qui le fuit. L'affection sincère et dévouée de Margie Fogg (Sissy Spacek) sa nouvelle compagne n'aidera pas beaucoup plus Wade dans sa quête désespérée de normalité. En réalité plane au-dessus de Wade l'image d'un père violent et alcoolique (James Coburn) qui le ramène en permanence aux comportements subis et appris dans son enfance. Tournant sur lui-même tel un lion en cage, il est prisonnier d'un passé qu'il n'a pu surmonter. A travers Rolfe (Willem Dafoe) le frère cadet de Wade qui s'est rapidement éloigné pour s'ouvrir un horizon différent, Paul Schrader s'interroge sur les mystères de l'influence parentale dont les effets peuvent être antagonistes selon les éléments de la fratrie. La place de l'aîné semble la plus problématique. L'intrigue policière devenue accessoire, le réalisateur ne quitte plus la lourde carcasse et le regard embrumé de Nick Nolte qui avance doucement vers la seule issue qui s'offre à lui pour s'arracher à ce qui ressemble à une malédiction. Refusant tous les effets de style un peu faciles auxquels il recourt quelquefois, Schrader en parfaite symbiose avec ses acteurs, dépeint la face sombre trop souvent occultée des rapports névrotiques au sein de la famille, éternel étendard de l'idéal américain. Un film d'une noirceur absolue où Nick Nolte s'affirme comme l’un des plus grands talents de sa génération, qu'il convient de classer juste à côté du somptueux "Blue collar" et du déchirant "Hardcore".
C'est le premier film de Paul Schrader (scénariste à titré de Martin Scorsese) que je vois est c'est un gros choc, un upercut dans le ventre tant la justesse du propos est etonnant de perspicacité. Schrader amènne son sujet calemement, il prend le temps d'installer tout les personnages et les faits. De ces actions découlera une réaction enchaine toujours maitrisé sur le même rythme mais avec un personnage principale (Nick Nolte exellent) de plus en plus obsesionnel chez qui la folie naîtra de façon insoupcsonné jusqu'a atteindre un degré impresionnant de colère. Nick Nolte campe ce père déchu, faibrile, rongé par la violence qu'abrite son père, ne va pouvoir assumer tout ses problèmes et de ce fait va s'engager tête baissée dans une lutte perdue d'avance et surtout imaginaire. Comme pour compenser ses difficultés quotidiennes, W.Whitehouse va penser pouvoir rétablir un ordre jamais perturber, on revois là la thématique de Taxi driver mais traitée différament, dans un lieu opposé à la ville de N-Y, une petite ville enneigé avec un personnage à la base sain d'esprit. Le proscesus de chute est sensiblement le même à savoir que Nick Nolte va s'aliener contre tout le village pour des raisons qui lui sont personnels. La maitrise du sujet est impeccable, Paul Schrader expose les faits, laisse son acteur exprimer la détresse et la vexation, les seconds rôles tous trés bon (Sissy Spacek, James Corbun imposant, Willem Dafoe trop peu présent mais déscisif) auxquels Nolte va se frotter, puis le réalisateur d'american gigolo fait trembler la terre quand arrive l'heure du dégout le plus total pour N.Nolte. Un film à sans unique qui nous mène droit dans les bas-fond d'un certain vice pas souvent représenter sur les écrans; l'affliction et ce qu'elle engendre.
Affliction est aujourd'hui un film assez banal et ennuyeux. Malgré sa réalisation de grande classe, le film n'arrive à aucun moment nous sortir d'une certaine monotonie et ce, malgré l'excellente prestation des acteurs. Le scénario, malgré sa bonne écriture, ne soulèvera aucun moment un évènement qui nous prendra à défaut. Dommage !!!
Sur fond de mort suspecte dans une petite communauté au fin fond du New Hampshire, un film qui, malgré un casting imposant avec notamment James Coburn, Willem Dafoe ou encore Sissy Spacek, s'avère franchement banal dans sa mise en scène. L'ambiance m'a beaucoup fait penser à l'œuvre de Sam Raimi "Un plan simple", Nick Nolte est impressionnant face à ce monstre sacré qu'est Coburn dans cette histoire de conflit entre un père violent et alcoolique et son fils foncièrement bon mais dominé par la colère et le mépris.
Paul Schrader adapte Russell Banks mais le résultat n'est pas terrible. S'il parvient à nous intéresser quand il nous montre les résultats sur la vie d'un homme dont l'enfance a été passée sous le joug d'un père terrifiant (incarné avec brio par James Coburn qui remporta au passage un Oscar), il se perd au cours du film en ne sachant pas sur quel pied danser avec son intrigue. Entre enquête policière et drame social, "Affliction" ne trouve pas son équilibre et il reste au film ses superbes paysages enneigés et son Nick Nolte à fleur de peau pour maintenir l'attention.
Film étonnant, à voir en VO of course. Si vous doutez des capacités de Nick Nolte, vous allez être surpris. En achetant le DVD dans le bac des navets à deux euros, je ne savais pas à quoi m'attendre. Mais ce film est une excellente chronique sociale, à tendance pessimiste, voire fataliste (cf commentaire finale sur les enfants battus). J'ai en tout cas apprécié la peinture de cet homme, plein de bonne volonté et honnête, rattrapé par une sorte de destin contre lequel il lutte mais ne peut gagner. En bref, un tableau condensé de la déchéance d'un homme. La tension est palpable, le poids du milieu social est insupportable, et les conditions de vie (le climat en particulier, propice à des sortes d'huis-clôt perpétuels) rappelent un peu Fargo... Enfin, le personnage révoltant du père, figure violente et mysogine, interprété par James Coburn, pèse sur sa famille comme sur l'ensemble du film; il reste cependant un bourreau-victime, et complète l'image de misère humaine, à laquelle on ne peut rien.
Tout est dans le titre, Affliction, un mot bien terrible ! Le film de Paul Schrader prend tous son temps pour en faire sa description la plus fidèle, lui faire endossé un nom, un visage et en cela lui rendre d'une certaine manière un peu justice ...
Le long-métrage débute et avance sur un rythme posé, un quotidien, une situation et les changements de cette dernière. Le récit s'entrecoupe de Flash, souvenir et hypothèse et donne une idée sans être vraiment claire de l'étendue de la situation. Comme pour Taxi Driver et Raging Bull entre autres, Paul Schrader cette fois réalisateur narre l'histoire de son personnage et de son entourage en pleine immersion dans une chute qui raconte bien plus que celle-ci elle même. C'est avec un regard posé sur sa condition que le réalisateur fabrique son étalage, avec intelligence et patience, sa méthode. Je note ici que je méconnais le travail derrière la caméra de ce cinéaste puisque Affliction n'est que le second film de sa filmographie que je vois dans cette position après l'immense American Gigolo vu il y'a cinq ans. Toutefois sa concorde !
Affliction est en tous points très prenant mais c'est bien dans son dernier quart d'heure que tout le sens et son verdict viens donné le ton et faire corps avec l'idée pondue là par Schrader et Banks l'écrivain du livre dont est tiré cette adaptation. C'est bien à ce moment que l'on cerne ce qu'il fallait comprendre tout de suite, avant que la succession de malheur n'arrive, que l'épreuve et la difficulté ne soit entièrement marbrés.
Le casting tiens son rang. Nick Nolte le premier à devoir être cité signe ici une composition à la fois dans la nuance mais également toute investit par sa matière. Un de ses plus grands rôle, aucun doute la-dessus. Willem Dafoe est lui présent d'entrée et pourtant physiquement il ne tiens que quelque minutes dans ce film mais disons qu'un tel acteur n'a nullement besoin de bien plus pour se distinguer. Sissy Spacek, Jim True et surtout James Coburn en vieil homme brutal et dont ces agissements deviendront échos et centre du film méritent eux aussi d’être mentionnés. Un mot encore pour ce dernier, terrifiant.
Le film sortit en 1997 porte sa vingtaine comme un doyen, ceci est un compliment, une telle leçon ne peu qu’être salué et vue encore et encore pour ne la saisir que bien plus. Il se dégage un malaise et une frustration d'un pareil visionnage que je me dis que les prochains ne peuvent qu’être que plus fort dans le sujet, plus compréhensibles avec de la bouteille.
L'ambiance lourde et sombre de cette bourgade enneigée révèle un excellent Nolte interprétant un personnage bien torturé qui se perd face à ses démons. Le réalisateur arrive bien grâce notamment à la narration du frère de garder un rythme lent et intriguant tout cela sans fioriture.
Un très bon thriller policier de Paul Schrader. Une très bonne adaptation du roman de Russell Banks. Une histoire glaçante. Un excellent film à couper le souffle.
Tout les acteurs du film sont vraiment parfaits notamment James Coburn en père alcoolique et cruel (Oscar pour ce second rôle). Une histoire qui se partage entre drame familial et thriller, c'est intéressant de voir l'évolution du personnage de Nick Nolte qui en arrive au pire alors qu'aux début c'est un brave type. Les paysages enneigés apportent encore plus de froideur et noirceur au récit.
Envoûtant. On retrouve l'univers de Russel Banks, déjà magnifiquement porté à l'écran par Egoyan (de beaux lendemains). Le film évolue de l'intrigue policière pour mettre en scène la descente aux enfers de son personnage central. Nick Nolte est grandiose, James Coburn effrayant. La réalisation est toutefois assez conventionnelle avec une lumière parfois excessivement blafarde.
Malgré une histoire très classique et parfois bancale, une réalisation de téléfilm de luxe, l'interprétation haut de gamme et de qualité permet au film d'éviter le ratage complet. Jamais vraiment passionnant ni réellement ennuyeux.
Pffff, non. Chiant. Dommage, belle brochette d'acteurs. Coburn est excellent en père violent mais on ne le voit pas assez. Et on ne voit Dafoe que 2 ou 3 fois ... Donc en gros si vous n'aimez pas Nick Nolte, ne regardez pas ce film. Même si vous l'aimez d'ailleurs. En fait, l'histoire de base est bien mais on tourne tellement autour des merdes familiales qui entourent le looser que cette trame principale passe au second plan. On ne sait même pas tout à la fin en . Et ça finit par un discours moralisateur comme quoi les hommes battus étant enfant ne doivent pas avoir de relation adulte car ils feront comme leur papa. Déçu ...