Une bonne claque tant visuelle que scénarisitique qui devait être encore plus violente à l'époque de sa sortie vu le traitement du destin des héros du film et surtout la teneur de certains propos, dont le choc est mise en évidence par une réalisation très travaillée pour donner cet effet de malaise quasiment omniprésent. Cette mise en scène très emprunte du style de son réalisateur par sa manière mon montrer certaines choses, sa façon de jouer des plans pour donner plus d'effet à ses propos, est sans aucun doute de grande qualité et mettant en avant la capacité de O. Dahan de s'adapter à différents genres tout en gardant son style, même si sa filmographie propose des œuvres assez inégale mais clairement diversifié et sachant apporter son lot de commentaires, et sur ce film là, de l'encre à du couler à flot. Tout d'abord par une intrigue très trash dans sa façon d'aborder la jeunesse dorée française et les envies que cela peut engendrer chez ceux qui ne vivent pas dans ce monde, souvent destructrices comme tend à le montrer l'ensemble du scénario, que ça soit dans l'évolution des différents protagonistes, non sans rappeler le montage de l'excellent "Requiem For A Dream" pour mettre en avant la descente aux enfers des héros ou dans le visuel de certaines scènes vraiment très violente tant dans ce qu'elles montrent mais surtout dans ce qu'elles dénoncent, n’hésitant pas à utiliser des images chocs pour bousculer et ainsi faire réagir, mais sans jamais abusé, ce qui pourrait un piège aisé quand on voit vers quel univers se tournent les protagonistes pour vivre leur part de la belle vie sur la côte d'azur, d'ailleurs la réussite de cela réside dans le fait que même si certaines scènes peuvent mettre mal à l'aise par leur manière de mettre en image le corps féminin ou une banalisation totales de drogue des plus violentes, mais c'est surtout par des plans jouant intelligemment des sous entendus à l'image que la bienséance peut être vraiment ébranlé mais transposant impeccablement l'horreur vers laquelle bascule les héros du film. Et ce sont ces même protagonistes qui portent une grande partie de l'intérêt de ce film, par une interprétation des plus réalistes, sincères et surtout sans fioritures visuels ou dans le contenu du scénario, allant à l'essentiel pour que le message soit le plus puissant possible quand il est mis en scène, donc il est évident que le casting joue énormément dans la réussite du film, surtout dans son style esthétique, et comment ne pas être subjugué par le duo Duris - Magimel, donnant à leurs personnages une véritable force de conviction, par un humour très noir pour le premier et une immoralité bien marquée du second donnant un cocktail explosif lorsque le personnage du jeune provincial vient se mêler à eux, surtout avec une femme et des projets bien cinglés les unissant, et la manière dont C. Sibony incarne ce personnage est d'abord pas à la hauteur du duo qui l'oppose, mais qui devient attachant au fur et à mesure qu'il s'intègre à leur style et surtout le meilleur vecteur de la critique que le scénariste apporte ici, et certaines scènes illustrant cette influence néfaste font partie des meilleures du film, comme par exemple celle dans le commissariat qui est tout simplement déroutante et en plus de cela mise en scène de manière incroyable, ce qui permet de ressentir au mieux toute l'angoisse dont est emprunt le scénario. Et bien évidement, la tournure que prennent les événements sont assez surprenant, à la limite de glacer le sang et parvient à son apothéose lors des dernières minutes films pour ainsi donner une vrai puissance explosive à la conclusion de cette histoire qui, comme l'annonce le titre, n'est pas fait pour finir dans le grand bonheur, et pour ça cette partie du film est également une grande réussite car même si l'on est pas surpris par le sort réservés aux personnages principaux, la scène finale à le mérite de laisser de marbre par la violence par laquelle se termine cette histoire déjà bien noire, mais en n’hésitant pas à continuer à choquer magnifiquement, et bien que ce genre d’événements n'est pas forcement typique et représentatif de la société française par une violence extrême, plaisante visuellement mais montrant trop facilement la volonté de faire de ce film à la hollywoodienne à certains égards, cela correspond parfaitement au style du film. Alors il est clair que l'on a du mal à comprendre le véritable intérêt de ce que propose le film initialement, se contentant de scènes d'expositions souvent trop longues mais clairement emprunt d'un esthétique volontaire, et que le personnage qui découvre le monde déluré des la jeunesse riche niçoise, trempant dans des milieux pas nets incarné par Sibony à beaucoup de mal à devenir intéressant, et reste longtemps en arrière plan, pour finalement illustrer la plus grosse déchéance, certes de manière intéressante mais conservant cette place de faire valoir tout le long du film contrairement à l'impressionnante performance de R. Duris et la violence qu'incarne B. Magimel, signant ici un de leurs grands rôles. Après une fois que l'on parvient à rentrer totalement dans le vif du sujet que le scénario fait monter la tension crescendo pour offrir une explosion finale des plus prenantes, dans un style très dépouillé mais offrant ce qu'il faut pour que l'ambiance soit des plus pesante du début à la fin et sachant d'autant plus surprendre un plus, surtout par sa manière de dénoncer violemment certains travers de la jeunesse dans une fresque qui pourrait être des plus communes dans ce genre de milieux, sans trop exagérer, du moins pour ce qui de la vie dorée qui s'y déroule, permettant de rendre des plus prenant ce qui illustré bien que quelques longueur liée à la mise en scène se font ressentir, mais sans jamais y détériorée la qualité cinématographique de ce film. Il est clair que dans ce registre là, O. Dahan n'a pas à rougir de son talent, et même si celui ci est mis au service d’œuvres bien différentes comme le biopic ou la comédie, c'est avec des films bien plus engagés et dont le visuel et le montage porte une bonne partie du scénario, comme dans celui ci, que ce réalisateur est le plus intéressant, sachant montrer la réalité des plus noire dans une esthétique des plus brillantes.