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TTNOUGAT
590 abonnés
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4,0
Publiée le 2 septembre 2019
Mise en scène impeccable comme toujours avec Shirk, dialogues brillants et intrigue complexe reposant sur des personnages masculins assez tortueux. On a d’ailleurs du mal à accepter tous les détails du scénario tant il frôle souvent un imaginaire peu crédible. C’est un film à la gloire de Lucille Ball que l’on ne quitte presque jamais. Tant mieux, elle y excelle et elle est particulièrement élégante. Georges Sanders lui est inégal car il force un peu trop son jeu dans la première partie du film. ‘’Des filles disparaissent’’ n’est pas un chef d’œuvre à cause de son coté touffu et brouillon, il aurait gagné avec tous ses acteurs anglais à profiter largement des extérieurs nocturnes londoniens dont je n’ai pas reconnu l’ambiance. Ses cotés anecdotiques ou humoristiques s’intègrent mal dans son climat forcement angoissant et le retournement tardif des sentiments amoureux de Sandra Carpenter ne passe pas bien l’écran. Pour moi Sirk aurait pu mieux faire compte tenu de son grand talent.
Douglas Sirk constitue certainement un cas unique dans la longue liste des cinéastes européens venus travailler à Hollywood après avoir fui le nazisme. Contrairement aux Fritz Lang, Robert Siodmak ou Billy Wilder qui ont assez rapidement connu le succès, Sirk devra attendre les années 1950 et atteindre le dernier versant de sa carrière pour enfin accéder à une relative notoriété. C'est avec "All I desire" qu'il entame en 1953 une série de mélos flamboyants qui auront pour vedettes, Rock Hudson, Barbara Stanwyck ou Jane Wyman. Il lui faudra attendre la fin de sa carrière pour que la reconnaissance critique notamment en France lui permette de se classer parmi les réalisateurs au style souvent imité par les générations suivantes comme par exemple Todd Haynes qui lui rendit un hommage vibrant avec "Loin du Paradis" en 2002. Durant ses dix premières années américaines, Sirk n'est donc qu'un cinéaste de studio rompu à l'éclectisme exigé par les producteurs. "Des filles disparaissent" est donc un thriller impersonnel où il retrouve pour la troisième fois George Sanders devenu son ami. Le scénario de Leo Rosten développe une histoire de serial killer, chose originale et innovante pour l'époque. Mais l'intrigue souffre d'une certaine paresse narrative dans la gestion du suspense et l'on sent bien que Sirk n'est pas complètement à son affaire même si l'ensemble se suit avec un certain plaisir grâce à un George Sanders toujours aussi onctueux et charmeur et une Lucille Ball qui tente un peu maladroitement de donner le change dans un rôle assez loin de ses emplois habituels plutôt orientés vers la comédie ou les films musicaux . Il faut enfin noter pour les connaisseurs la présencespoiler: tout à fait roborative et jouissive de Boris Karloff en ancien couturier un peu ramolli du ciboulot , trop content de se libérer de son personnage du monstre de Frankenstein. Bien malin avec ce film celui qui peut déceler le virage brutal que va prendre la carrière de Sirk avec l'arrivée du Technicolor.
Film noir au classicisme des plus raffinés, ce polar ne dépareille pas dans la production de l'époque, sans forcément faire d'étincelles mais avec une base solide. Les acteurs sont bien dans le ton, la mise en scène est rigoureuse (peut-être un tantinet trop molle par moments) et le scénario assez subtil même si la surprise n'est pas totale. Ça reste du standard efficace.
La classe de George Sanders, le peps de Lucille Ball, le grand Douglas Sirk avant de devenir pour l'éternel le grand manitou du mélodrame hollywoodien derrière la caméra, quelque seconds rôles croustillants dont Boris Karloff qui donne un beau moment de cinéma mi terrifiant-mi comique en grand couturier déchu qui a sérieusement pété un câble, pour ce film noir fortement teinté d'humour... La première partie est très décousue mais paradoxalement c'est ce qui la rend vraiment intéressante avec le talent des comédiens, on ne sait pas trop où ça va nous mener et on apprécie quand on sort un peu de la ligne directrice du scénario (par exemple avec la fameuse séquence avec Boris Karloff !!!) donc on regarde avec un intérêt soutenu... Ce qui fait que la seconde partie paraît en comparaison décevante en se focalisant beaucoup plus sur le vif du sujet et en oubliant considérablement au passage la bonne dose d'humour, en particulier celle émanant du personnage joué par Lucille Ball, pour virer dans le film noir conventionnel un brin mélodramatique. De plus, on parvient sans mal à deviner qui est le coupable bien avant la fin ce qui fait que l'attention se relâche pas mal. Reste un mélange des genres sirkien pas mémorable mais agréable, et c'est mieux que rien...
Pas le long-métrage le plus connu et le plus réussi de la part de Douglas Sirk, ce film policier ne possède pas un scénario très original. Mais la mise en scène est suffisamment raffinée et le casting convaincant pour passer un agréable moment de cinéma.
Un film qui se veut une enquête policière mais dont l'humour, constamment présent, ainsi que la nonchalance et la bonne humeur de l'héroïne donnent une impression bizarre à l'ensemble. On a du mal à trouver à s'attacher à l'énigme et l'on arrive même à trouver quelques scènes un peu ridicules.
Le cinéaste Douglas Sirk est plutôt connu pour avoir fait des chefs d'oeuvres dans le genre mélodrame, il a aussi fait des polars de qualités comme "Des filles disparaissent" sortit en 1947 !! Comme le titre l'indique, "Des filles disparaissent" suite à des petites annonces paru dans les journaux quotidiens à Londres auquel y figure une amie du personnage principale dont cette dernière aide la police malgré le danger de trouver le coupable et beaucoup de suspects comme possible criminels. J'ai beaucoup aimé ce film en noir et blanc qui vieillit bien et se laisse regarder avec le temps. Il possède un scénario malin qui ménage quelques surprises, les décors, comme souvent chez Douglas Sirk avec quelques scènes à l'extérieur, sont très bien reconstitués. Ce long métrage a de très bons comédiens comme Lucille Ball entouré par beaucoup d'hommes pour citer ceux qui sont en haut de l'affiche George Sanders, Charles Coburn ou Boris Carloff tous excellents. Un bon polar a découvrir.
Remake de "Pièges" réalisé par Robert Siodmak en 1939. L'amie d'une victime d'un serial killer oeuvrant par petites annonces accepte d'aider à la police en servant d'appât. Lucille Ball reprend le rôle de Marie Déa, George Sanders celui de Maurice Chevalier, Cédric Hardwicke celui de Pierre Renoir et Boris Karloff celui d'Erich Von Stroheim. L'histoire est honnête et les acteurs sont bons, ça se regarde sans ennui
Le scénario manque d'audace et d'ingéniosité, d'autant que, depuis, d'innombrables films de serial killers ont envahi les écrans. C'est la patte de Sirk et le talent de Georges Sanders et Lucie Ball qui font la différence et sauvent ce film de la médiocrité. Comme le remarque un autre critique, c'est la première partie qui est la plus intéressante et la plus originale. La seconde est téléphonée et un peu vite expédiée. Le tueur, dont on devine donc rapidement l'identité est aussi un peu fade. Globalement, ça se laisse voir sans ennui, seuls quelques séquences mièvres, notamment celles avec le gentil policier, ont beaucoup vieilli.
Une réalisation pour le moins très classique signée Douglas Sirk. Une intrigue bien ficelée qui met surtout en valeur le duo formé par la belle Lucille Ball et par l'incontournable George Sanders. Pour le reste, rien de nouveau sous le soleil d'Hollywood.