J'ai vraiment beaucoup aimé ce film, même si je trouve que le contexte de l'histoire n'est pas assez expliqué. L'histoire d'amour est très belle et la composition de Daniel Day-Lewis et d'Emily Watson est superbes.
Un film intense avec pour fond la guerre entre l'IRA et l'Angleterre. Une magnifique histoire d'amour entre un boxeur et la fille d'un responsable de l'IRA. L'interprétation de Daniel Day-Lewis est stupéfiante secondé par l'excellente Emily Watson. Le scénario est maîtrisé de bout en bout. A voir ou à revoir de toute urgence.
Quand un film possède une telle force émotionnelle rentrée, tout se jouant dans la tête du spectateur; quand un film parle d'un tel sujet, que nous même n'avons jamais connu en France et qu'il sait à ce point rendre; quand un film nous interpelle au plus profond de nous même en dépassant les limites que nous imaginions, il vaut 5 étoiles même si ce n'est pas à proprement parler un chef d'oeuvre cinématographique. D'ailleurs, quand on choisi le réalisme à ce niveau l'art perd son âme au profit de la narration et de la réflexion. Sheridan est un des plus grands metteurs en scène vivants, c'est la fierté du magnifique Trinity college de Dublin, il sait parfaitement diriger ses acteurs et bénéficie avec Daniel Day-Lewis, né à Londres mais naturalisé irlandais, d'une complicité évidente. Comme dans ce film Emily Watson a su par sa sobriété se hisser à la hauteur de son partenaire, la réussite est au bout. Aussi sombre qu'elle puisse paraître la conclusion est un espoir et la façon dont elle est rendue est unique; elle est non seulement à voir mais à méditer. Étant donné le nombre de films médiocres dont nous regrettons souvent la vision,nous ne pouvons ignorer celui là.
Une histoire assez sympas de Jim Sheridan qui a surtout très bien traité le conflit en Irlande du nord nous montrant la stupidité de l'éspèce humaine pleine de haine et de violence ne pensant qu'a se venger pour envenimer le conflit. La lutte acharnée de cet ancien membre de l'IRA pour rétablir la paix au travers de la boxe est bien vue mais pas très approfondie et malgré les très bonnes prestations de Daniel Day Lewis et Emily Watson, il manque un peu de matière pour une fin coupée court et assez clichée...
Quand la fiction rejoint la réalité. Énième film sur ce sport de combat, l’histoire s’inscrit dans une période de guerre civile bien réelle, pourtant axée sur un boxeur fictif : Danny Flynn (Daniel Day-Lewis). Depuis l’annexion de l’Irlande par l’Angleterre, jusqu’à très récemment, la guerre faisait rage entre les protestants anglais et les chrétiens irlandais, à tel point qu’un groupe extrémiste appelé l’IRA (dirigée par Brian Cox) organisait régulièrement des attentas meurtrier contre les étrangers que tous souhaitent voir partir. Ayant grandit dans ce milieu et étant endoctriné facilement par son jeune âge, Danny les rejoignit malgré lui, et fut condamné à 14 ans de prison à ses 19 ans. Sortant à 33 ans tel le Christ, il est bien décidé à reprendre sa vie en main. En plus de reprendre son ancienne passion de jeunesse pour la boxe et ouvrir son propre club, ouvert à tous pour stopper cette guerre qui scinde Belfast, il ai une autre passion qui l’anime depuis toutes ces années : son amour pour Maggie (Emily Watson), depuis remariée avec son meilleur ami, lui aussi emprisonné à son tour. Mais au sein de l’IRA, ils ont en horreur la liberté de croyance et respectent par dessus tout les femmes de prisonniers, allant jusqu’à faire du mal aux briseurs de ménages…
Nous autres français majoritairement athées, il est difficile de se sentir concerné par cette querelle religieuse, surtout quand la seule différence des deux camps vient de la reconnaissance ou non du pape. Des propos qui semblent bien archaïques… Reste donc les deux autres sujets du film : l’ancienne romance qui tente de se raviver, et l’engouement autour de la boxe. Malgré les très bons acteurs, cet amour mettra un temps infini à transparaître, et on y croit pas tellement. Côté boxe, les affrontements sont très mauvais entre le manque de carrure et la quasi absence de technique : pas de position défensives, pas de garde, et des coups complètement aléatoires. La puissance des Rocky est bien loin… Reste alors une image soignée, une histoire intéressante, et des acteurs plutôt bons. Mais à cause d’un manque de rythme indéniable et d’une envergure bien trop modeste, l’ennui aura vite fait de nous gagner.
Daniel Day-Lewis et Jim Sheridan nous prouve encore (au nom du pere, my left foot) que leur association et un fond irlandais (Ira) fait un tres bon film. A voir rien que pour la prestation de Day Lewis.
Comme un complément à « Au nom du père » Jim Sheridan revient sur le conflit entre l’Irlande du Nord et l’Angleterre , en misant cette fois sur l’intimité d’un prisonnier qui à sa sortie se range des voitures. Il a fait 14 ans, revient dans son quartier où il n’est pas le bienvenu. Comme il n’a pas trahi, pas donné de noms, l’ambiance parait bizarre, mais pour le réalisateur son héros est le porte-parole de ce qu’il ressent lui-même en espérant une paix prochaine. Une mise en scène assez méthodique jointe à l’interprétation parfaite (Daniel Day-Lewis, Emily Watson, Brian Cox … ) donne au décor très réaliste la force d’un personnage à part entière. Témoin des violences quotidiennes de part et d’autre, et de l’amour impossible entre le boxeur et son ancienne fiancée. Comme du fil blanc sur une pelote de barbelé. L’amour au cœur de la mitraille. Un no man’s land sentimental où Jim Sheridan évite le piège de la romance . Il nous raconte un pays déboussolé où les habitants regardent autant le ciel que la rue, inquiet du ballet incessant des hélicoptères. C’est intense du début à la fin, un très grand film qui n’a rien perdu de sa vigueur, cinquante ans après les événements tragiques. AVIS BONUS Pas de quoi raccrocher les gants, ils sont nombreux, diversifiés, documentés. Un plaisir de DVD qui prolonge très bien un excellent film. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Si la mise en scène manque parfois d'émotion et de force l'histoire est excellente et ne laisse pas indifférente, le problème de l'Irlande du nord est montré sans concession de plus les acteurs servent parfaitement ce beau film.
A force d'osciller entre drame intimiste et fresque sur un pan entier de l'histoire d'Irlande, Sheridan en arrive à rater les deux et le déroulement du film en perd régulièrement de sa force et de son intérêt. D'excellents acteurs certes, mais ce sous-produit Rocky n'emporte pas mon adhésion, loin de là.
Le film sonne juste de bout en bout tant par l'efficacité de sa réalisation que par la qualité de son interprétation ( Day-Lewis démontre une fois de plus son immense talent , mais aucun de ses partenaires ne démérite , au contraire ). Et surtout par la pertinence du propos , a portée universelle , sous tendu à la fois par un mélodrame et des combats de boxe hautement métaphoriques . Un excellent film , qui a juste souffert à sa sortie , de venir tout juste après le parfait " Au nom du père" .
Pas vraiment le meilleur film de Jim Sheridan, qui, à force de vouloir coller au plus près à la réalité de la vie en Ulsther à la veille de la fin de la guerre civile en Irlande du Nord, oublie ce qui fait l'essence du cinéma : une histoire. Du coup, le scénario pâtit cruellement d'intérêt malgré le duo Daniel Day-Lewis, Emily Watson qui fait feu de tout bois. Reste donc cette atmosphère quasi étouffante admirablement reconstituée. Pas assez toutefois pour faire un grand film.
Il manque un petit quelque chose pour que ce film soit réellement marquant, l'histoire est intéressante, les acteurs plutôt bons, mais malgré ça, on a du mal à se passionner par cette histoire romantico-sportive sur fond de guerre civile en Irlande. Agréable à regarder tout de même.
Bon film de Jim Sheridan avec Daniel Day Lewis et Emily Watson. Les acteurs jouent bien quoique Day Lewis semble manqué de pratiques au niveau des scènes de combats et son gabarit ne fait pas le poid face à celui des autres bien que les scènes d’entraînements, elles, restent crédible. Bien que l'intrigue reste simple en soi, cela est bien mené grâce à un montage intelligent et une mise en scène agréable. Peu de plans larges mais ca donne justement du style au film. On ressent bien la misère des quartiers de Belfast et c'est un point d'honneur. Day - Lewis livre une performance touchante en amoureux ayant des problèmes, on a vraiment peur pour lui tout au long du film, j'ai passé un bon moment.
Pour beaucoup, il aurait fallu que Sheridan ait quelque chose d'important à dire pour ajouter à son Au nom du père. De VRAIMENT important. The Boxer revient sur le terrain d'une guerre irlandaise menée sur des fronts plus nombreux que quatre ans auparavant : cette fois on approche une confrontation politique, sociale, intestine plus que civile, bref, de quoi soulever plus d'émotions que de réflexion, et pas les deux comme l'opus précité. Mais que dit-il de plus ?
Il a son histoire propre, centrée sur Day-Lewis, le boxeur sortant de 14 ans de prison qui n'a qu'une envie : boxer. Et retrouver l'amour de sa vie. Ça fait deux.
Tandis qu'il s'érige en star de son district, il l'emporte avec lui dans une ferveur pour le sport de combat qui sert soudain d'exutoire pour les jeunes, plus attirés par les coups de poings que par les coups de feu. Mais cela ne va pas plaire à tout le monde qu'il soit suivi par de potentiels poseurs de bombe – on aimerait bien des jeunes qui ne jettent pas l'éponge, mais pour la nation et pas sur le ring. Au milieu des dissensions, l'IRA subit un schisme fatal tandis que la guerre se convertit en « conflit mou » davantage dans l'air du temps, où le boxeur a la malchance de colporter de nouveaux enjeux.
Mais j'ai beau admirer Day-Lewis, il est passif et ce n'est pas la première fois. Littéralement trop pris par son rôle (il s'est élevé au niveau d'un boxeur professionnel pour les besoins du film), on a oublié de lui rappeler de ne pas tenir son statut pour acquis : il faut carrément se remémorer Au Nom du père pour lui donner substance au-delà d'une amourette que le montage est seul responsable d'avoir dégrossi dans ses rushs intimes et imposants avec Emily Watson.
La boxe acquiert bel et bien la place métaphorique que Sheridan lui réservait : plus qu'un exutoire, le ring est une boîte de Pandore contenant l'avenir irlandais, et le boxeur en est la clé – même avec ses convictions et malgré sa compétence. C'est là que la passivité de l'acteur devrait s'interpréter comme son instrumentalisation, sauf que le film n'utilise aucune de ses nombreuses pistes pour élaborer un débouché fort : ni film de sport, ni film d'amour, ni social ou historique, The Boxer est une œuvre où l'on retrouve un peu de tout ce qui a rendu Sheridan géant - mais coupé aux deux extrémités, comme si sa création n'avait ni début ni fin et que le moyen de le détacher de Au nom du père était simplement la discrétion.